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L’équipe de foot féminine de l’UPHF en partance pour un rêve éveillé à Pékin

Cette prochaine échéance du Championnat du Monde Universitaire de football féminin et masculin, qui se tiendra en septembre prochain à Dalian en Chine, constitue une première dans l’histoire de l’UPHF, université fondée en 1964 au Mont Houy. En effet, 18 filles en sport Co vont défendre non seulement les couleurs de l’Université Polytechnique Hauts de France, mais la nation France, la Fédération de football, et le sport universitaire national, excusez du peu !

Sébastien Malapel : « Une occasion unique pour elles, car tout est possible ! »

Bien sûr, à la veille de cet événement planétaire, Sébastien Malapel, chef de service du nouveau PESU (Pôle d’Excellence Sportive Universitaire) depuis 2019, revient sur cette montée en puissance du sport à l’Université. « A mon arrivée, j’ai fait réaliser une étude sur la pratique sportive des étudiantes et des étudiants sur les différents sites de l’UPHF, elle était de 16% en 2018 (sur 12 000 à 14 000 étudiants environ). Aujourd’hui, elle est de 40% », entame Sébastien Malapel.

Pas de secret, sous l’impulsion de Sébastien Malapel et de la validation par le Président de l’UPHF, l’université a joué la carte de l’investissement dans des équipements sportifs. « L’UPHF a investi 2,4 millions d’euros dans la rénovation lourde des équipements existants en comprenant le parcours santé, etc. Ensuite, le gymnase devrait connaître une réhabilitation complète, toiture, revêtement, murs, dès que le financement est bouclé (1,8 millions d’euros en plus des 2,4 millions) », poursuit-il.

En résumé, l’habit fait le moine en l’espèce et les résultats en sport collectif et individuel (masculin et féminin) ont suivi avec des titres, des podiums, chaque année dans des épreuves comme la boxe, kick boxing, arts martiaux, etc., mais également les sports collectifs comme le volley, le basket, le handball, et le football. Concernant l’équipe féminine de football de l’UPHF, elle reste sur deux années prestigieuses avec un titre de Champion de France universitaire en 2023 et vice-champion d’Europe en 2024 « battu aux pénaltys par l’Allemagne », précise-t-il.

Plus qu’une compétition sportive, cette expédition du 11 septembre au 01 octobre 2025 en Chine sera un moment inoubliable pour cette équipe de football féminine. De plus, compte tenu qu’il n’existe pas encore, à la différence des garçons, d’équipe de France féminine universitaire, l’UPHF représente la nation France. A travers un partenariat avec l’université de Dalian, les 18 participantes pourront bénéficier également de cours de Mandarin, de sensibilisation à la vie culturelle chinoise…, et puis la compétition débutera le 16 septembre et le 18 pour l’UPHF. 

Sébastien Malapel

Le coût financier de ce voyage (18 joueuses + 5 membres du staff) est de 75 000 euros même si la FISU (Fédération Internationale de Sport Universitaire) prend en charge les formations dès leurs arrivée en Chine. La somme initiale a été pris en charge intégralement par l’UPHF et ce n’est anodin… puisque l’Allemagne lauréate du Championnat d’Europe n’a pas réussi à réunir la somme d’où la présence de l’UPHF !

« Nous avons un niveau de D3 et le plateau des équipes plutôt de D1 », Sébastien Malapel

Le plateau proposé est de qualité. Vous avez tous les continents représentés, plus le champion en titre, le Brésil, et le pays hôte avec une équipe en plus. Deux poules de 4, puis les deux premiers disputent une demi-finale croisée, voire la finale. L’UPHF se retrouve dans la poule de l’Université de Sydney, de l’Université de Laval (Montréal), et de l’Université de Pékin. « C’est une occasion unique pour elles, car tout est possible ! Certes, nous avons un niveau de D3 et le plateau des équipes présentes plutôt de D1. Toutefois, dans une autre compétition, nous avons déjà surpris tout le monde au Championnat d’Europe (finaliste) », explique Sébastien Malapel.

Néanmoins, cette équipe est certaine de jouer 5 matchs, en progressif en finissant dans les deux premiers ou en matchs de classement. Clairement, cette projection humaine et sportive restera dans la mémoire collective de cette équipe de sport Co. L’aventure sera belle, voire magnifique si cette formation déjoue les pronostics sur le papier. 

La L3P (Licence Projet Pluridisciplinaire et Professionnelle)

En marge de cette manifestation sportive extraordinaire, elle permet de mettre en lumière une nouvelle corde à l’arc pédagogique de l’UPHF. En effet, depuis deux ans, une nouvelle licence a émergé pour les pratiquants d’un sport à haut niveau. 

« En full distanciel, les sportives et les sportifs figurant sur la liste ministérielle des pratiquants de haut niveau ou assimilés, les stagiaires PRO, notamment dans le football, peuvent suivre un cursus sur 3 ans, la L3P. Cela s’inscrit dans l’idée d’un double projet comme pour les filles de cette équipe, impliquées dans un club, mais aussi en filière universitaire dans différents secteurs. La première promotion a débouché sur 54 étudiants et étudiantes en 2ème année et ils sont près d’une centaine en 1ère année 2025/2026 », conclut Sébastien Malapel. Le sport universitaire, longtemps le parent pauvre du sport français, revient au niveau d’autres nations très investies dans le monde universitaire. Le vivier des futurs champions n’est plus uniquement dans les mains des fédérations sportives, mais la vie estudiantine peut prendre sa part aussi !

Et comme la politique n’est jamais éloignée, le soft power chinois (en pleine parade avec ses invités) a acheté les droits des Championnats du monde universitaire pour les dix prochaines années…, rien n’est gratuit !

Daniel Carlier

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