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Les sénatoriales, un enjeu local méconnu !

Dimanche 24 septembre, ce sont les élections sénatoriales, 11 sièges de sénateurs sont à pourvoir dans le département du Nord. Au suffrage indirect, cette élection demeure abscons pour le grand public. Néanmoins, des enjeux forts pour les collectivités locales sont au bout de cette journée dominicale où LREM compte (aussi) répandre son terreau politique.

(Visuel Maxence Delehaye et Delphine Alexandre)

Pas moins de 12 listes sont en lice pour cette élection au suffrage indirect. Seuls les Grands Electeurs peuvent voter, soit. 5 868 électeurs ventilés comme suit : 11 sénateurs, 21 députés, 71 conseillers régionaux, 78 conseillers départementaux et 5 687 élus communaux. Le vote est obligatoire.

Delphine Alexandre, responsable LREM du comité Valenciennes-Watteau : « La République En Marche est bien représentée aux sénatoriales dans le Valenciennois ».

Cet émiettement de la sphère politique est la résultante d’une année (scolaire) électorale improbable. « La présence de 12 listes prouve une cacophonie, éclatement à droite, à gauche.! Nous nous inscrivons sur le temps long. A ce titre, il est important que la voix de LREM rentre au Sénat », explique Delphine Alexandre, 4ème sur la liste emmenée par Frédéric Marchand (Le Nord en Marche).

Sur cette liste LREM, un second « Marcheur » du Valenciennois est présent (13ème), c’est Maxence Delehaye, élu à Bruay-sur-l’Escaut(. « C’est un signe fort envoyé avec la présence de deux Valenciennois (dans la 20ème et la 21ème) sur cette liste. Nous ne sommes pas morts », souligne l’élu de Bruay-sur-l’Escaut. Une diatribe cinglante avec une allusion à la vacance imposée pour la liste LREM dans la 21ème, et le retrait de Daniel Zielinski après un score flatteur dans la 20ème.

Delphine Alexandre, enseignante au demeurant, est satisfaite de cette répartition : «La République En Marche est bien représentée aux sénatoriales dans le Valenciennois. On s’inscrit pour l’avenir dans ces territoires », ajoute-t-elle. Clairement, ce sont les élections municipales en 2020 où LREM et la France Insoumise vont débarquer avec un chamboulement du panorama politique à la clé.

« L’objectif est de remporter un siège », Maxence Delehaye

Cette élection indirecte est un défi politique pour ce jeune parti. C’est pourquoi, les ambitions sont très modestes. « L’objectif est de rempoter un siège de sénateur dans le Nord », commente Maxence Delehaye… « voire deux », ajoute Delphine Alexandre.

LREM va fêter ses un an dans le Valenciennois le 12 novembre prochain. Pour autant, la ligne directrice reste parfaitement claire pour les animateurs de comités. « On organise des réunions thématiques. Notre rôle est d’expliquer la politique mise en place, mais issue du programme d’Emmanuel Macron. C’est la pédagogie de la réforme », ajoute Delphine Alexandre. Pas simple à l’instant T, car cette élection arrive à un pic de contestation.

L’organe du jeu politique

Alliance, obédience, influence, le Sénat est la quintessence du jeu politique. La Haute Assemblée est de facto un lieu où les groupes parlementaires et les majorités sont très complexes, très fluctuantes. Pour autant, son rôle reste très ancrée dans la politique française.

Dimanche 24 septembre, le choix ne sera pas simple pour les grands électeurs face à des listes de la droite et du centre éclatées, tout comme l’ancien parti au gouvernement. Le Sénat est l’organe institutionnel représentant les collectivités locales. Justement, le sujet brûlant pour les communes françaises est la suppression d’une partie des Contrats Aidés, très prisés par les élus.

Le plus cocasse est que vous avez parmi les 12 équipes en lice, des listes de droite et du centre qui ont rallié François Fillon pour les primaires ou avant le 1er tour des présidentielles. Dans le programme du dit candidat de la droite et du centre, la suppression des Contrats Aidés était totale, 100%. De l’autre, les listes de l’ancien parti au gouvernement où dès septembre 2016, les robinets étaient ouverts pour les Contrats Aidés, comme pour les formations pro tous azimuts, du moment qu’ils sortent de la catégorie A de chez Pôle Emploi, peu importe le financement de cet open social ! Enfin, la LREM coupe dans le budget et supprime de fait une partie significative des Contrats Aidés à destination des communes françaises, un choix politique assumé, et difficilement vécu par les maires. «  Nous revenons à la partie financée des Contrats Aidés dans le budget 2017, voté à l’automne 2016 », précise Maxence Delehaye.

Pour conclure par l’anecdote, on peut rappeler également les déclarations la main sur le coeur de certain(e)s têtes de liste dans le choix déterminé d’un mandat, et pas un autre… ! Deux ans après, la course pour les sénatoriales a repris le dessus et les promesses sont oubliées. C’est sans doute la faute de la loi sur le non cumul des mandats… le mensonge permanent !

En présence de Frédéric Marchand, une réunion à la rencontre des élus est organisée ce vendredi 22 septembre à la salle Louis Aragon sur Onnaing, de 12h à 15H.

Daniel Carlier

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