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(Marly) Salves savoureuses au conseil municipal

Jeudi dernier le conseil municipal de Marly a été animé. Franchement pas le temps de s’ennuyer pour se délecter des phrases assassines entre les différents groupes politiques. Les sujets les plus débattus : l’investissement ou encore le restaurant du groupe scolaire Marie Curie. Retour sur ce conseil.

Le rapport d’orientation budgétaire

Jean-Noël Verfaillie

C’est Fabien Thiémé qui a présenté ce rapport, « je me félicite de l’évolution de la ville depuis 2018 ». Toutefois le Maire déplore le désengagement de l’Etat, « ce n’est pas du cinéma que de l’évoquer ». La dette s’élève à environ 8 798 441 € au 31 décembre 2017. La commune ne détient plus d’emprunts à risque. Les dépenses de fonctionnement devraient être stables par rapport à 2017. Pour les dépenses d’investissement, la ville s’appuie sur la recherche de subvention et l’autofinancement.

Le Maire conclut en affirmant que le rapport, qui a été soumis à l’avis du receveur municipal, « a été jugé conforme aux dernières circulaires de la Direction Générale des Collectivités Locales ».
Jean-Noël Verfaillie, conseiller municipal de l’opposition, intervient « je ne suis pas tout à fait d’accord avec le receveur, il n’y a pas d’orientations précises, c’est un exercice convenu. La capacité d’investir est nulle, uniquement par l’emprunt. C’est un ROB classique à Marly avec l’espoir d’avoir des subventions et peu de chance d’avoir des investissements ».

Didier Cayet, l’adjoint aux finances, a précisé que la capacité d’autofinancement était de 900 000 €.« Augmenter la fiscalité, nous avons dit non. Diminuer les services rendus, nous le refusons. Dans ce contexte de crise, nous avons recours à l’emprunt. Pourquoi ne pas saisir cette possibilité de s’en sortir ? », précise Fabien Thiémé.

Le Maire détaille les aménagements à venir comme l’implantation d’arbustes Place Péri ou encore la future école. « Monsieur Verfaillie, vous n’habitez pas en Suisse, vous voyez les évolutions de la ville. Changer de discours, celui du passé ».

Un emprunt de 1,5 millions d’euros pour combler les carrières

« Les études de maîtrise d’œuvre concernant la carrière souterraine du chemin vert sont lancées. Je soumettrai la contraction d’un emprunt de 1,5 millions d’euros. Cet emprunt sera utilisé exclusivement pour financer les travaux nécessaires au comblement de cette carrière souterraine », annonce le Maire. 6 600 m 2 sous le domaine public, 27 000 m 2 sous les terrains privés. Les travaux ne seront pas engagés avant 2019.

Bernard Evrard a retracé l’historique sur les carrières. La maîtrise d’œuvre n’a pas encore été retenue. Fabien Thiémé ne veut pas faire « l’économie d’un rappel. Ce dossier est resté 22 ans en attente. Nous prenons l’initiative et nous allons gérer ce dossier ».
Céline Plateel-Thuin rappelle que l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS) a visité les carrières en 2013 et qu’une démarche type de gestion du risque avait été réalisée. « Dans ces conditions nous avons du mal à comprendre pourquoi notre collectivité ne lance que maintenant cette consultation ? ».

Nouveaux délégués au SIAV

Fabien Thiémé a été nommé délégué titulaire, Bernard Evrard délégué suppléant.

Ecole Marie Curie

Rita Cannas a succinctement rappelé en quoi consistait le projet : la construction d’un restaurant scolaire au groupe scolaire Marie Curie pour un montant de 1,7 million d’euros TTC subventionnable à hauteur de 73%. Ce à quoi Jean-Noël Verfaillie a riposté, « nous n’allons pas polémiquer, vous connaissez notre position, nous voulons détruire puis construire ».
Marie-Thérèse Hourez-Ledrôle n’a pas apprécié ni le tract diffusé par le conseiller municipal de l’opposition ni la vidéo, « essayer de faire peur aux gens ce n’est pas correct ». La première adjointe lui a réservé une surprise en évoquant le cas d’un Lidl implanté à Loos avec la validation du conseiller départemental alors qu’il est contre le changement d’implantation de ce magasin à Marly. « Travaillons main dans la main pour l’intérêt des Marlysiens ». Jean-Noël Verfaillie répond du tac au tac, « j’ai l’impression que vous voudriez me la mettre dans la tronche »…

Toutes les cartes n’ont pas été abattues. Fabien Thiémé abat la plus grosse… « ça sera la cerise sur le gâteau avec la majorité municipale, nous n’avons pas attendu Monsieur Verfaillie. J’ai eu l’occasion de travailler avec Laurent Degallaix, je l’ai remercié pour le rôle constructif de la Communauté d’Agglomération Valenciennes Métropole. Suite à ces entretiens, nous nous sommes mis d’accord sur la nécessité de démolir le bâtiment. Valenciennes Métropole financera cette démolition à hauteur de 200 000 € maximum. Ça se passe de commentaire, ça mérite des applaudissements à notre agglomération. Nous construisons le Marly de demain, j’espère que vous serez à mes côtés ». Jean-Noël Verfaillie s’abstient, « je regrette que vous persistiez » lui dit le Maire. « Il ne s’agit que d’une lettre d’intention », souligne le conseiller.

Les bons cadeaux livres

Laurence Morel a souligné la « politique volontariste de la municipalité dans le domaine culturel ». Des bons de 10 € seront utilisables lors du salon du livre qui aura lieu le 21 et 22 avril.

Virginie Melki-Tettini a présenté la soirée bad’in’age qui se déroulera le samedi 17 mars. L’élu de l’opposition demande la parole et revient sur le point précédent, « en effet, c’est une bonne nouvelle », faisant référence aux 200 000 €, « nous sommes heureux que notre mobilisation ait porté ses fruits, une opposition ça peut servir »…Outrée Marie-Thérèse Hourez-Ledrôle intervient, « vous savez retourner la situation ! ».

La police municipale équipée de taser ?

Serge Lekadir a rappelé que les agents de la police municipale « doivent exercer en toute sécurité. Le taser est une arme de dissuasion, qui permet aux agents de se sentir en sécurité lors de leurs interventions ».

Pour Rita Cannas, « l’armement de la police municipale est une fausse solution. La meilleure arme pour apaiser les tensions, c’est le dialogue et le renforcement de la police nationale ».
Pour Jean-Noël Verfaillie, « l’armement est un sujet sensible, c’est une décision qui appartient au maire ».
Pour Jérôme Leman, l’adjoint au cadre de vie, « il y a les pour et les contre, et il y a la réalité que nous ne pouvons pas nier : le sentiment de l’échec du dialogue et de la médiation ».
Christian Hanquet, délégué au cadre de vie, « la société est violente, ça génère de la violence, les policiers la subissent ».
Aucune décision n’a été prise pour l’instant mais Fabien Thiémé a souhaité « favoriser le débat, j’ai entendu tout le monde, je propose de poursuivre le débat ».

Ainsi s’achève le conseil municipal, dans une salle à la température fraîche mais aux débats chauds !

Anne Seigner

 

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