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Yvon Riancho dévoile son programme pour les Denaisien(ne)s

La campagne municipale majuscule du Valenciennois s’intensifie du coté de la ville feumière. En effet, Yvon Riancho a dévoilé, avec ses colistiers, un programme au service des Denaisiennes et Denaisiens à la presse locale.

Yvon Riancho : « Pas d’union possible avec le Rassemblement National, ni avec Anne-Lise Dufour ! »

En propos liminaire, le candidat Yvon Riancho définit le contour de cet engagement politique. « C’est une liste sans étiquette politique. Par contre, elle a des valeurs partagées entre tous les colistiers, sans une pensée extrême et sans communautarisme. Elle ne recherche pas de soutien politique, comme celui de la LREM, mais il n’y aura également pas d’union possible avec le Rassemblement National, ni avec Anne-Lise Dufour ! », indique Yvon Riancho.

Si des rumeurs circulaient, les choses sont dîtes clairement sans retour en arrière.

Par contre, sur une alliance potentielle, il ne ferme pas la porte à Sabine Hebbard, ex candidate de LREM aux législatives 2017, et investie par le modem pour cette élection. « On s’est rencontré une fois. Il ne peut y avoir de fusion avec cette étiquette Modem. Par contre, sans elle, la porte n’est pas fermée. Il faut qu’il y est entre nous une cohérence locale concernant les projets pour les Denaisien(ne)s », ajoute-t-il.

Ensuite, sur le volet opérationnel, il indique clairement que « ce sera pour un seul mandat, j’ai déjà 20 ans de carrière politique, il est important de préparer l’avenir. A ce jour, nous sommes 20 colistiers, nous discutons avec de nombreux citoyen(ne)s. A cette heure, la moyenne d’âge est de moins de 40 ans. Enfin, si je suis élu maire, je serai à ce poste à temps plein. Etant enseignant, je me mettrai en disponibilité afin de me consacrer 100% à Denain », explique Yvon Riancho très serein quand au bouclage de sa liste. De fait, l’obligation de dépôt des listes étant fixée au 27 février maximum, le temps est encore très long.

« Plus d’emplois familiaux au sein de la municipalité », Yvon Riancho

Après une action intense en terme de communication contre le bilan de la maire sortante, le candidat passe à une autre étape. « Je suis sur le versant programmatique dans une dynamique de proposition », affirme l’élu.

Premières propositions dans l’ère du temps d’un nouveau projet de loi, Yvon Riancho expose : « Dans notre charte déontologique, il n’y aura aucun élu du Conseil municipal figurant dans un Conseil d’administration d’une association afin d’éviter tout conflit d’intérêt. Ensuite, tout emploi familial à la municipalité sera interdit pour un(e) élu(e) du Conseil municipal. Dans le même registre… aucune pression politique sur le personnel de la commune ne sera exercée par les élus de la majorité municipale. De plus, une formation sera obligatoire pour les élus municipaux, comme communautaires, afin d’éviter, par exemple, le vote d’une CFE (Contribution Foncière des Entreprises) avec une hausse inexplicable pour les professionnels. Enfin, nous donnerons du sens à l’opposition municipale qu’elle que soit cette dernière ».

Comment ne pas acquiescer à cette ligne de conduite ? Toutefois, même si François Hollande a réussi à faire passer la loi au forceps sur le non cumul des mandats, comment est-il encore possible de se comporter de cette manière sur le sol de France ? Franchement, ne cherchons pas plus loin l’éloignement du citoyen vis à vis des élections…, car cette charte coche toutes les cases où chaque année dans les tribunaux de France sont jugés, parfois condamnés, des élu(e)s pour prise illégale d’intérêt, trafic d’influence, enrichissement personnel etc. ! On critique a tout va le système des pays nordiques où un élu doit démissionner pour un café payé par de l’argent public. Certes, c’est extrême, mais cela est-il pire que notre flou habituel…, et comme disait une certaine Martine Aubry : « Quand c’est flou, il y a un loup ! ».

« une Maison des Femmes », Nordine Drici

Ensuite, Yvon Riancho et ses colistiers ont présenté quelques éléments forts d’un programme local : « Nous avons ciblé 18 points dans différents domaines comme la sécurité urbaine, la démocratie participative, l’emploi, et l’environnement ».

Pour la sécurité urbaine, c’est Nordine Drici qui expose une thématique épidermique dans l’opinion publique. « Au niveau de la Police municipale, nous allons maintenir l’effectif (14 agents). Par contre, il faut une revalorisation salariale, car ces agents sont sous-payés compte tenu de leur mission. Enfin, il n’y aura pas de brigade canine, ni de port d’armes », explique le colistier.

Sur cet item, la volonté est une nouvelle place pour « la prévention, l’éducation populaire, et nous voulons lancer une « Maison des Femmes » afin de trouver un site d’accueil pour les femmes victimes de violences », ajoute-t-il. L’idée est un guichet unique avec des forces de l’ordre pour un signalement, voire un dépôt de plainte, des acteurs de la prise en charge de la victime, professionnels du soin, psychologue etc, le tout sur un seul lieu physique. L’idée est au stade d’une volute s’échappant d’un café, mais elle est incroyablement ambitieuse !

« Mettre en place un Revenu d’Insertion Municipal », Sarah Mohamed

Sur le sujet de l’emploi, l’insertion, et la solidarité, c’est Mohamed Sarah qui s’y colle. « Il est nécessaire d’améliorer l’accueil du CCAS, l’accessibilité, de l’intimité et surtout de la confidentialité. Ensuite, sur le volet emploi, nous souhaitons mettre en place un Revenu d’Insertion Municipal. Ce dernier permettra pendant deux ans à une personne d’occuper un emploi dans une activité scolaire, dans un service culturel, une association etc. », explique-t-elle.

Cette idée n’est pas neuve puisqu’elle était la base du contrat aidé soutenu par l’Etat. Bien sûr, comme chacun sait, la puissance publique a réduit la voilure sur le sujet. C’est pourquoi, ce remplacement local « pour des contrats de 20 ou 35 heures seront également assortis d’une formation obligatoire », précise Yvon Riancho. Ensuite, la fin de ce contrat de deux ans doit amener le bénéficiaire vers un parcours professionnel individualisé.

Ensuite, sur cette thématique solidaire, le logement intergénérationnel chez l’habitant pourrait devenir une nouvelle offre de logement. A Denain comme dans des milliers de communes françaises, vous avez deux souffrances côte à côte, la précarité étudiante et la solitude des personnes âgées. « Nous pourrions promouvoir le logement de l’étudiant chez une personne âgée.  C’est une pratique intergénérationnelle dans de nombreuses villes de France », précise Mohamed Sarah.

Enfin, la hausse de « places en crèche pour les actifs est nécessaire », conclut Yvon Riancho.

« Un Référendum d’initiative Locale », Aurore Douvry

Sur le volet de la démocratie participative, la Maison du Peuple demeure quel que soit la gouvernance locale un point d’ancrage fondamentale pour la population. « Il faut revisiter l’accueil de la mairie. Ensuite, elle doit être mobile », entame Aurore Douvry. Dans certaines villes du Valenciennois, des services publics itinérants existent déjà. Halte au pouvoir centralisé… !

Ensuite, l’organisation de réunions publiques  » permettra de proposer des budgets participatifs dans les quartiers « , explique Aurore Douvry. Dans le même temps, l’enveloppe financière « ne sera pas figée annuellement par quartier, elle sera souple suivant la qualité des projets », ajoute Yvon Riancho.

Enfin et surtout, le gros morceau de ce programme de proximité est l’instauration, sous certaines conditions, d’un Référendum d’Initiative Locale. « Un point du programme pourrait être remis en cause par les administrés. Exemple, la destruction du Château Lebret…, voire l’achat de l’église du Sacré-Coeur… », pique Yvon Riancho. Indéniablement, le RIL serait une petite révolution dans l’esprit d’un gouvernement local où la majorité élue d’un Conseil municipal s’autoriserait à faire n’importe quoi compte tenu de son élection démocratique. Il faut être lucide, 99% des futurs maires ne choisiront jamais le RIL perçu comme un frein à une politique locale élue au suffrage universel. De même, le RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) n’est pas écarté « avec un encadrement et des modalités à déterminer », précise Yvon Riancho.

L’écologie au coeur d’une gestion locale

Un maire peut parler d’une écologie pas trop contraignante pour le citoyen, car elle a un coût assurément. Par contre, on ne peut pas zapper l’exemple public. « Nous voulons végétaliser les espaces publics, développer les énergies renouvelables sur les bâtiments municipaux, créer des pistes cyclables, et installer plus de zones piétonnes », déclare Steve Verslype.

Enfin, comme la tendance nationale, l’achat des matières premières, voire transformées, localement constitue une priorité « pour la gestion des cantines communales, une restauration municipale et locavore », conclut Steve Verslype.

Quel que soit le jugement porté sur ce programme en 18 volets, le commentaire objectif sur celui-ci est qu’il est très en phase avec une gestion municipale concrète, réelle, pas de promesse impossible. Certes, certains sujets comme la « Maison des Femmes » ou le « Revenu Minimum Local » sont très, voire trop, ambitieux, complexes à mettre en oeuvre, mais si personne n’a le désir de dépasser le simple service local régalien, qui diable le fera ?

Daniel Carlier

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