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Pour le maire sortant, « Escaudain n’a besoin que de 340 habitants de plus »

A la tête du premier tour avec 46,90% des voix, Bruno Saligot aborde le 28 juin prochain avec sérénité. Peu inquiété par les critiques de ses opposants, il revient sur les projets qu’il compte concrétiser s’il est toutefois réélu.

« Je ne fais pas de démagogie. Je ne veux pas promettre ce que je ne peux pas faire ». Le maire sortant d’Escaudain répond aux reproches de ses deux opposants, Catherine Mercier-Dhennain, tête de liste sans étiquette « Objectif Escaudain », et Geoffrey Cloet, tête de liste « Escaudinois, osons le changement », affiliée au RN. Le manque de dépenses pour le fonctionnement de la ville est largement évoqué. Les deux listes réclament en effet une police municipale, ou encore des agents de nettoyage pour une ville dont Bruno Saligot ne nie pas la malpropreté. « Le fait est que nous avons déjà des médiateurs de quartier, une coordinatrice de sécurité, un bureau de police nationale…nous pouvons nous débrouiller avec ce que nous avons déjà. »

« Je suis d’accord pour dire qu’il y a encore plein de choses à faire à Escaudain », Bruno Saligot

Sa stratégie, bien que peu populaire auprès de certains Escaudinois, est assumée : pour éviter l’endettement, le maire sortant préfère économiser sur les frais de fonctionnement afin d’investir dans un gain d’attractivité. «On me reproche de ne pas faire assez pour mes habitants. Mais c’est parce que nous n’en avons pas les moyens. Je suis d’accord pour dire qu’il y a encore plein de choses à faire à Escaudain. Mais pour cela il faut des subventions.»

Pour les obtenir, Bruno Saligot n’a alors qu’un objectif : atteindre les 10 000 habitants. «Il en manque 340 pour être catégorisé comme une ville plus importante, et donc recevoir l’argent nécessaire à d’autres projets. (…) Nous pourrons redonner à Escaudain la place qu’elle mérite.» De ce raisonnement découlera la construction de quatre nouveaux lotissements, dont un de 180 maisons près de la médiathèque.

Une maison de santé sortie de terre en décembre prochain

Pour accueillir ces nouveaux arrivants, la ville ne lésine pas sur les projets d’infrastructures. Comme celui d’un groupe scolaire remplaçant quatre écoles dispersées dans la ville. Un sujet évoqué depuis dix ans et dont les travaux pourront commencer d’ici 2022, mais qui ne fait pas l’unanimité dans l’opposition. « Moi aussi je suis attaché à ces écoles qui ont du cachet, mais elles datent des années 1880 et 1920. Les entretenir nous fait dépenser beaucoup d’argent et il y a beaucoup de déperditions énergétiques. Cela réglerait aussi beaucoup de problèmes de circulation dans la ville », argumente le maire sortant, en faisant valoir une sensibilité écologique.

Autre infrastructure dont les travaux sont déjà bien entamés : une maison de santé pluridisciplinaire qui sortira de terre en décembre prochain, et dont les huit cabinets sont déjà réservés. « Notons l’arrivée d’un cardiologue, et de deux médecins généralistes supplémentaires. (…) il y a encore de la place pour élargir cette MSP à l’avenir», précise le maire sortant, le ton satisfait. « L’arrivée de ces nouveaux services prouve que je pense aussi aux personnes d’un âge avancé. Ils ont commerces et soins à proximité. »

Bruno Saligot affirme avoir prouvé cet engagement envers l’ancienne génération pendant le confinement. Souvent qualifié de « maire fantôme » sur les réseaux sociaux pendant la crise, il se défend : « J’ai eu tort de ne pas assez communiquer, de ne pas prendre de photos et de vidéos. Mais j’avais bel et bien le nez dans le guidon. Nous avons rendu visite aux personnes âgées, distribué des colis alimentaires aux familles aidées par le CCAS et fait don de masques qui nous avions en stock aux soignants ou encore aux commençants. A ce moment là, les masques n’étaient pas encore recommandés pour la population, qui devaient de toute façon rester chez soi. ». Droit dans ses bottes, les critiques d’internautes n’ont donc pas l’air d’ébranler le maire sortant à l’approche du second tour.

Camille Michalski

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