Valenciennois

Fanum Martis dévoile son jeu

Vendredi 17 juillet sur la commune de Famars, une animation entre l’époque gallo-romaine et la technologie du XXIème siècle était au rendez-vous des jeunes d’un centre de loisirs. Conjugaison peu commune, mais réussie sous l’impulsion de l’association du Technopôle Transalley sur le site de l’UPHF, de la Nouvelle Forge sur les Rives Créatives de l’Escaut, et d’une jeune association spécialisée « Archéo Créa » (visuel de Mélanie et Laurent, les deux animateurs de l’association-Archéo-Créa)

L’usage numérique au service de la mémoire…

Des jeux anciens de fabrication artisanale

Sur le territoire du Valenciennois, et proche de Bavay, la ville la plus marquée par les traces de l’antiquité est évidemment la ville de Famars. Cette commune fut une cité gallo-romaine dont le nom à cette époque était Fanum Martis, dont la traduction est le « Temple de Mars (dieu de la guerre ).

Sur cette histoire partagée, deux professionnels de l’archéologie, Amélie au Musée de Bavay, Laurent au Musée de Douai, ont lancé sur les fonts baptismaux une association depuis deux ans. « Archéo Créa » a comme objectif « de montrer les savoir-faire de cette époque, comme le tissage, le travail sur le cuir, et comme aujourd’hui la pratique des jeux anciens », commente Amélie.

La Marelle l’ancêtre du Morpion…

Fabrication du jeu de La Marelle

En l’occurrence, le duo d’archéologique était venu avec différents jeux anciens en démonstration. L’un d’entre eux était au centre de toute l’attention. « Je vous présente un jeu nommé « La Marelle », nous pensons qu’il est basé sur l’idée du jeu du Morpion que nous connaissons », explique l’animatrice. Deux groupes de jeunes étaient donc invités à fabriquer eux-mêmes ce jeu d’antan.

Le lien entre cette époque antique résidait dans les matériaux utilisés. « Ils sont fabriqués avec une imprimante 3D, voire avec une découpeuse laser. Ma mission est de mettre sur pied des animations où l’usage du numérique est mis en avant », explique Jean Bridoux, animateur à la Nouvelle Forge. Incontestablement, la vulgarisation de la déclinaison numérique de nos objets du quotidien constitue le défi pour son développement, c’est le principe de l’appropriation d’une technologie dont la banalisation doit conduire à des productions en série de ces outils, baissant les prix de vente, l’usage du numérique comme un réflexe partagé par le sens commun.

« Nous permettons des fabrications artisanales sur nos imprimantes 3D, voire en découpe laser », Jean Bridoux, animateur pour la Nouvelle Forge.

L’occasion de rappeler que le site de la Nouvelle Forge accueille depuis 4 ans environ des jeunes entreprises. « Attention, elles ne sont pas en incubation. Elles existent déjà, mais elles sont en phase de croissance. Elles peuvent donc rester 24 mois chez nous afin de consolider leur projet. Toutefois, si nécessaire, on peut se transformer en hôtel d’entreprises pour une société, nous sommes très souples », ajoute-t-il.

Imprimante 3D

A ce jour, la Nouvelle Forge dispose d’une vingtaine d’espaces sur deux étages, 8 entreprises sont actuellement hébergées sur ce site, 6 sont domiciliées. Ensuite, ce qui ajoute à la panoplie numérique, la Nouvelle Forge a installé au rez-de-chaussée un espace de coworking, et un Fab Lab où « nous permettons des fabrications artisanales sur nos imprimantes 3D, voire en découpe laser. Les entreprises et les particuliers peuvent bénéficier de ce service », précise-t-il. Une prestation payante évidemment, mais elle demeure très accessible compte tenu du coup d’une telle machine.

Les apprenants du jour ont pu fabriquer également des objets antiques sur l’imprimante 3D… Du jeu ancien 2000 avant JC à la nouvelle technologie, le fil du temps ne se rompt jamais… !

Daniel Carlier

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