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(Départementales) Le binôme Mannarino/Dusart soutenu officiellement par l’UPN, la majorité sortante !

Nouvel événement sur le canton de Valenciennes-Saint-Saulve où depuis une semaine la tension électorale est à son comble. Cette fois, le Président du Conseil départemental du Nord, Jean-René Lecerf, annonce au nom de l’UPN, en compagnie des élus concernés, l’investiture officielle des Conseillers départementaux sortants, un fait politique majeur. L’autre point au cours de cette conférence de presse est une réponse aux propos tenus dans les médias par le binôme Laurent Degallaix/Valérie Létard !

Le canton Valenciennes-Saint-Saulve, épicentre d’un combat politique sans prisonniers

« Il y a une décision de candidature, la façon de la déclarer, et les inepties », indique Yves Dusart. Voilà le fil rouge de ce point presse en présence des élus sortants et de Jean-René Lecerf.

Tout d’abord, la nouvelle du jour en terme politique avec l’investiture officielle de Geneviève Mannarino et Yves Dusart par l’Union Pour le Nord, le mouvement politique regroupant toutes et tous les élus de la majorité sortante au sein du Conseil départemental du Nord. C’est un séisme politique, car concrètement même si le ticket Laurent Degallaix/Valérie Létard remportait cette cantonale sur Valenciennes-Saint-Saulve, tout comme l’UPN au niveau du Département, le duo ne serait pas dans l’exécutif. « Au mieux, Valérie Létard peut compter sur 6 voix, sur les cantons du Valenciennois, et pas une seule ailleurs. Elle a autant de chances d’être Présidente que moi devenir Pape ! », indique le Président du Conseil départemental du Nord. Ensuite, il évoque les mandats en cours « Laurent Degallaix est maire de Valenciennes, Président de Valenciennes Métropole, on ne le verra jamais ! ». Pour rappel sur 52 élus de l’UPN au sein du Conseil départemental, il reste « 5 ou 6 élus cartés », précise le Jean-René Lecerf. D’ailleurs, les deux élus précisent «nous ne sommes pas cartés dans un parti politique » .

Pour le maire de Saint-Saulve, il bat en brèche tous les commentaires évoqués par les candidats : « Ce ne sont que des prétextes. La seule chose qui intéresse Valérie Létard est le 3ème tour pour la Présidence, et Laurent Degallaix le 4ème tour pour les sénatoriales (septembre 2023). On m’a proposé un poste à la Région, mais je ne mange pas de ce pain là ». Pour autant, il avoue qu’il a réfléchi à l’abandon « face à la situation de ma commune (via l’agglo). Au final, peu m’importe ma situation personnelle, mais je pense qu’un retrait n’arrangeait en rien les dossiers de ma commune ».

Pour sa part, Geneviève Mannarino commente le discours tenu par ce nouveau ticket politique : « Je n’ai pas les mêmes enjeux, je ne suis aujourd’hui qu’une élue de la ville de Valenciennes avec deux fonctions d’adjointes précédemment. C’est pourquoi, j’ai indiqué à Yves que je suivrai sa décision ! ». Ensuite, elle évoque une rumeur persistante sur une volonté de la « dégager » par le maire de Valenciennes. « Je n’ai jamais eu l’intention de présenter une liste aux municipales en 2020. D’ailleurs, j’ai indiqué à Laurent Degallaix que je ne voulais plus être une adjointe depuis 1 an afin de me consacrer uniquement sur mon mandat au département. Je serai (si élue) sur un mandat unique ! », ajoute-t-elle.

« Valérie Létard/Laurent Degallaix voulaient l’investiture l’UPN », Jean René Lecerf

Sur la forme, on reste un peu stupéfait de l’analyse politique de cette candidature par des élu(e)s très expérimentés. « Ils ont demandé l’investiture UPN, voire ne donner aucune investiture UPN sur ce canton. En l’espèce, ils ne sont pas contents, car je ne suis pas ici à titre personnel. Je parle au nom de l’UPN et de mon successeur, Christian Poiret, si nous remportons cette élection, mais nous donnons l’investiture UPN à Geneviève Mannarino et Yes Dusart, deux vices-présidents unis », ajoute Jean-René Lecerf.

Ce dernier émet une piste de réflexion « ils pensaient peut-être que cela se passerait plus discrètement. On remplace un binôme par un autre au sein de l’UPN. Ce que je ne comprends pas est que Valérie Létard a la haine contre tout élu LREM qui pourrait intégrer la liste UPN. Dans ce cadre, elle s’occupe de Maubeuge, de Dunkerque, et de Cambrai, et cela ne la dérange nullement de partir en campagne électorale avec un élu Pro Macron. J’étais à l’accueil du Président de la République au Centre de vaccination Jean Mineur. J’ai rarement vu un élu aussi prévenant, affable… avec le Président de la République ». Rappelons à cet effet, le passage de Gérald Darmanin, Eric Dupont-Moretti, Jean Castex, et donc du Président de la République sur Valenciennes sur une terre macronienne, car aucun gouvernement ne se rend trois de suite chez un ennemi politique.

Pour la vice-présidente au Sénat, ce scrutin est le 1er au suffrage universel avec élimination directe, très différent d’un scrutin de liste aux régionales ou départementales, et force est de constater que cette campagne électorale n’est pas du tout sur un mode Tapis Rouge, cette élection est loin d’être un long fleuve tranquille. Quelle sera la nouvelle réaction du binôme Létard/Degallaix dans les prochains jours ou semaines ? Valérie Létard va-t-elle présenter des binômes dans de nombreux cantons sur le département du Nord contre l’UPN ? Enfin, et ce n’est pas la moindre question, quelle sera l’attitude des autres binômes à droite dans le Valenciennois, pro UPN ou pro Valérie Létard/Laurent Degallaix ? « La porte reste ouverte, jusqu’au 5 mai, pour un retrait de Valérie Létard et Laurent Degallaix », précise Jean René Lecerf.

« Il n’y a jamais eu un accord de retrait après ce mandat », Yves Dusart

Le premier point que souhaitent réfuter de concert les deux vices-présidents est un accord de retrait politique évoqué par le maire de Valenciennes. « Oui, il y a eu une discussion entre Valérie Létard et Cécile Gallez en 2015. Nos noms sont sortis de cette négociation, et c’est tout. On ne se connaissait pas et nous avons formé une belle équipe. J’ai rencontré une seule fois très furtivement Jean-Louis Borloo dans ma vie, et pas à cette occasion. Il n’y a jamais eu un accord de retrait après ce mandat », déclare Yves Dusart.

« Jamais eu un accord de retrait après 6 ans. Nous sommes dans le fait accompli, il n’y a pas eu l’intelligence collective de venir discuter avec nous. Nous ne sommes pas sur une campagne présidentielle. C’est un mandat de proximité, et là on oublie le sens des politiques au sein du Conseil départemental. Il faut des compétences de terrain. Je rappelle que par le passé, j’étais éducatrice  », mentionne Geneviève Mannarino.

Par contre, une 1ère cassure s’est opérée quand « Valérie Létard a souhaité former un Groupe UDI, au sein de la majorité UPN. Nous avons refusé cette initiative, car nous étions élus sous l’étiquette UPN », ajoute la vice-présidente au département.

Le poids des mots et le choc des chiffres

Face aux allégations chiffrées par le maire de Valenciennes, Laurent Degallaix, Jean-René Lecerf est venu avec des chiffres épluchés par ses services à la virgule près. « Tout d’abord, le Contournement Nord devrait coûter au final 125,3 millions d’euros. Par contre, la répartition initiale, 20% l’agglo et 80% le département, était basée sur la somme de 91,6 million d’euros, soit 18 millions pour  l’agglo. A ce stade, Valenciennes Métropole a payé 14 millions d’euros. C’est un bon dossier, un beau chantier, sans aucune plainte des maires. D’ailleurs, si j’avais servi les 41 cantons à l’instar du Valenciennois, je n’aurais jamais pu redresser le budget du Conseil départemental du Nord », explique le président.

Ensuite, il égrène les autres dossiers structurants sur la ville de Valenciennes. « J’ai soutenu le maire dans son souhait de maintenir ce collège dans le quartier de la Chasse Royale. Sur 15,6 millions d’euros, il y a eu une participation de la ville de Valenciennes, via l’ANRU 1, de 2,5 millions d’euros. Ensuite, nous avons bénéficié de 5,7 millions d’euros de subventions », explique Jean-René Lecerf.

La fameuse salle des Cheminots pour laquelle le maire évoque une absence du département « nous sommes intervenus à hauteur d’un million d’euros. Ensuite, sur Valenciennes, 450 000 € sur l’Odyssée, 375 000 euros sur le Parc des Prix de Rome, et 300 000 euros sur le Phénix… ! Au total, sur le Valenciennois, il y a donc eu 125 millions d’euros pour le Contournement Nord plus 37 millions d’euros sur des projets structurants ».

Par contre, il pointe quelques absences dans la présentation des dossiers… « Le maire me reproche de ne pas avoir subventionné la salle des sports du collège Eisen. J’ai vérifié dans les services, la ville de Valenciennes n’a pas présenté un dossier PTS (Projet de Territoire Structurant). De même, nous avons eu des échanges sur la Basilique Notre-Dame Saint-Cordon. Je lui ai indiqué que le Département était intéressé, qu’il fallait organiser un tour de table où nous serions présents. Au final, nous n’avons jamais reçu la moindre demande officielle de la ville de Valenciennes ! », s’exclame Jean-René Lecerf.

Enfin, il conclut sur le fameux rond-point de Denain « où nous aurions refusé de subventionner. Nous avons proposé 360 000 €, mais en amont le maire devait refaire 900 mètre de voirie, il a refusé ».

Le Président sortant du Conseil départemental du Nord enfonce le clou « le Valenciennois et Valenciennes n’ont pas été délaissés, voire même chouchoutés, car c’est la 2ème métropole du Département. Je suis originaire du Valenciennois, je suis pas un étranger ici. Jean-Louis Borloo m’avait sollicité pour devenir son 1er adjoint », commente-t-il. Chemin faisant, la carrière politique très fournie de Jean René Lecerf est passée par le mandat de maire sur Marcq en Baroeul. En 2001 et 2011, Valérie Létard était deuxième sur une liste avec Jean René Lecerf en tête, une élue qu’il connaît très bien. Aujourd’hui, Jean-René Lecerf est un Président sortant avec une carrière politique qui ne s’achève pas pour autant.

« Ce sont des postures politiciennes », Geneviève Mannarino

La vice-présidente s’interroge sur des propos troublants du binôme Valérie Létard/Laurent Degallaix. « Le poids politique, des grands élu(e)s, c’est quoi ? Ce sont de postures politiciennes. Quelles sont les valeurs de ces personnes ? Au moment où nous vivons une crise sanitaire. C’est une très mauvaise image de la politique. Nous sommes d’abord dés élus de proximité avec des compétences de terrain. Le poids politique est l’action que l’on mène au quotidien », conclut Geneviève Mannarino.

Avant de présenter leur bilan dans les semaines à venir, les deux élus sortants ont voulu remettre les pendules à l’heure, appuyé par le Président du Conseil départemental sortant, et adoubé par la majorité sortante l’Union Pour le Nord. A ce stade, les choses sont dorénavant plus claires politiquement.

Daniel Carlier

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