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Dans le dédale de la galerie, une exposition colorée à l’H du siège

Vendredi 7 janvier 2022, la galerie l’H du siège, a ouvert ses portes pour le vernissage de la deuxième exposition de l’année. Elle présente le travail de l’artiste Elodie Boutry, en résidence depuis septembre 2022, dans un concept récent dans la galerie : PLUS DIX.

L’exposition PLUS DIX accueille la démarche d’artistes accueillis précédemment en résidence de recherche. Elles témoignent sur une dizaine d’années d’une évolution dans la pratique artistique. Elles renforcent les missions de soutien et de repérage du centre d’art et participent au développement professionnel des artistes.

 Elodie Boutry connaissait donc la galerie mais elle est arrivée sans idée précise, juste celle de déployer son travail dans les 300m2 de la galerie. Elle décrit sa pratique comme de la « peinture en 3D ». Le pari d’investir ce grand espace vide est réussi car son installation éphémère « Dédale » fait perdre ses repères au spectateur qui déambulent au gré de leurs envies, sous, autour… de modules qui se répètent presque à l’infini.

La couleur qui rayonne de ces cubes apporte à la période un nécessaire éclat de vie. L’artiste elle-même, rayonne au milieu des spectateurs, vêtue d’un pull très coloré qui fait écho à ces formes multicolores.

Elodie Boutry

La structure qui se déploie, est née d’une discussion entre Elodie Boutry et Bernard Draux, le régisseur de la galerie, qui a pensé au Rubik’s snake de son enfance en suivant les étapes de recherches et et de croquis d’Elodie pendant sa résidence. L’idée était parfaitement adaptée, à la fois à son besoin de possession du vide, et au côté ludique de la forme qui se déploie, dans sa similitude et sa différence. C’est donc un serpent géométrique, qui ondule dans la galerie, composé de modules rectangles et triangles. Les formes ont été découpées par des élèves du lycée Lycée Professionnel François Mansart à Marly et les fournitures de la société Delwarde.

L’artiste ne parle pas d’œuvre collaborative mais participative. En effet, elle a eu besoin de « petites mains », qu’elle salue d’ailleurs avec affection quand ils passent près d’elle car une installation de telle envergure ne peut se faire seule. « Parce qu’il faut du temps, et aussi plus que deux bras » ! Ce sont surtout des étudiants et anciens étudiants de l’École Supérieure d’Art et de Design de Valenciennes qui ont participé au remplissage tantôt uniforme, tantôt presque griffonné, mais méticuleusement apposé, dans un protocole très précis.

Au moment du vernissage, les membres de l’H du siège et l’artiste étaient émus de voir du monde dans la galerie, car compte tenu du contexte sanitaire, de nombreux partenaires, surtout les structures scolaires ont dû annuler leur visite car le rectorat a fortement déconseillé les sorties en extérieur. Ce qui est dommage car la galerie privatise le lieu pour les classes…. Encore une incohérence et une peine pour des élèves pour qui une touche de couleur aurait égayé leur quotidien anxiogène !

L’exposition est visible jusqu’au 19 février. La galerie est ouverte au public le mardi de 14h30 à 17h30 et du mercredi au samedi de 14h30 à 18h30. Le samedi 12 février, aura lieu une rencontre avec l’artiste et la critique d’art Fanny Drugeon.

Jane Huvelle

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