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Rendez-vous dans dix ans Place… du Bassin minier, Patrimoine mondial de l’UNESCO

Pour l’anniversaire des dix ans d’une ancienne région minière où ses sites historiques et paysages associés sont reconnus, depuis le 30 juin 2012, au même niveau que le Château de Versailles, voire le Mont Saint-Michel, l‘ancien puits d’Arenberg accueillait la 4ème édition des « Rencontres du Bassin minier, Patrimoine mondial de l’UNESCO ». Plusieurs conférences thématiques, mais également quelques discours des personnalités présentes ou en distanciel, ont permis de mesurer le chemin parcouru même s’il reste tant à faire.

Jean-François Caron : « On a une histoire dans le Bassin minier ! »

Evidemment, le mot d’accueil ne pouvait venir que d’Aymeric Robin, Le Président d’une communauté d’agglomération, La Porte du Hainaut, qui a transformé un ancien site minier fermé en 1989, la fosse d’Arenberg proche de la destruction en 1991, et sauvé des pelleteuses par Claude Berri et son mythique film « Germinal » en 1992.

Grâce à l’engagement de cette collectivité territoriale et aux fonds européens en principal, le site minier de Wallers Arenberg s’est transformé en terre d’accueil d’un pôle images, un lieu « où des films voire des séries comme celle de Germinal en 2021 et Les petits meurtres d’Agatha Christie ont été tournées. Les chevalements de ce site minier sont les derniers témoins de notre paysage, mais qui aurait-dit que cette reconnaissance du Bassin minier, Patrimoine mondial de l’Unesco, à l’instar des pyramides d’Egypte, était possible, et ça change tout ! ».

Trois conférences sous format « Table Ronde » ont présenté les différentes facettes liées à cette reconnaissance UNESCO à travers des sites remarquables et des paysages associés à la mine. Des chevalets ou chevalements, mais aussi des terrils en nombre dans le département du Pas-de-Calais, 15 terrils ont été rachetés par le Département du Pas-de-Calais et cela représente environ 700 hectares. « Au début des années 90, certains élus voulaient tout simplement raser ces terrils. Il y avait un tel rejet de la mine à cette époque », souligne Jean-Francois Caron, le maire de Loos-en-Gohelle et président de l’Association des Biens Français du Patrimoine Mondial.

C’est sans doute à cet instant que Jean-François Caron a pris son bâton de pèlerin pour consulter les grands politiques, toutes couleurs politiques confondues, afin de présenter l’idée d’une candidature du Bassin minier comme Patrimoine mondial de l’Unesco. Après un accueil enthousiaste, cette idée un peu folle a fait son chemin jusqu’au 30 juin 2012 et cette reconnaissance officielle.

« Nous avons fait bouger les lignes », Jean-François Caron

Cette soirée de juin 2012 du coté de Saint-Pétersbourg a changé les paramètres inscrits dans l’inconscient collectif, passant d’un bâti exceptionnel exclusivement à aujourd’hui la possibilité pour un ensemble de sites, sur un périmètre très large, associés à des paysages transformés, de bénéficier de cette lumière mondiale de l’UNESCO « Nous avons fait bouger les lignes. Aujourd’hui, nous sommes face à un rapport d’évaluation. Nous avons beaucoup fait, mais nous avons encore des sites en péril. Imaginons où en serions-nous sans cette reconnaissance ? », commente Jean-François Caron.

L’ancien président de la Mission Bassin minier évoque toujours avec émotion cette soirée magique « même 10 ans après. L’émotion est intacte. Trois ministres m’ont téléphoné dans la nuit du 30 juin 2012. C’était pourtant une évidence, car aujourd’hui nous défendons des valeurs profondes de l’universalisme subissant des attaques en Europe et ailleurs ».

« Liverpool a été rayé du Patrimoine Mondial de l’UNESCO », Ambassadrice UNESCO

En distanciel, l’ambassadrice UNESCO a pointé l’apport du Bassin minier, Patrimoine mondial de l’UNESCO à l’occasion de ce dixième anniversaire pour les sites miniers « l’année de la convention de 1972 sur le protocole du Patrimoine mondial et naturel. Votre reconnaissance constitue un lieu symbolique. Toutefois, vous devez veiller à cette reconnaissance. Je vous rappelle que le Port de Liverpool a été rayé, en 2021, du Patrimoine Mondial de l’UNESCO suite à des constructions nouvelles sur ce site », commente l’Ambassadrice.

Le Bassin minier, un message pour la transition

Ensuite, le président de l’Association des Biens Français du Patrimoine Mondial soutient l’idée que le Bassin minier peut jouer un rôle dans la transition d’un territoire et son modus operandi. « On a une histoire dans le Bassin minier ! J’ai bluffé tous les responsables des autres sites français UNESCO en soulignant un accord avec 169 communes dans le Bassin minier. Nous pouvons apporter notre expérience dans la conduite du changement. Le Bassin minier, un lieu d’apprentissage, celui d’une transition dans une harmonie à faire ensemble, un lieu d’innovation, car nous devons avoir des rêves, sinon où va-t-on ! », poursuit Jean-François Caron.

Plus d’infos sur https://www.jai10ans.com

Daniel Carlier

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