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« Hystérique…, non femme avec une opinion ! »

La grande marche de l’association Nous Toutes 59 Valenciennois s’est déroulée ce samedi 26 novembre. Tout d’abord, un premier temps de rendez-vous sur le parvis du Phénix, où on reste admiratif face à la diversité et l’originalité des slogans sur les panneaux, puis une déambulation animée, joyeuse grâce à une bande son de qualité, avec des pauses revendicatives puissantes afin de bien planter le décor des violences sexistes et sexuelles avec tant de questions sans réponses !

La première Grande Marche a eu lieu en 2018, car en 2022, même si certaines modalités mises en oeuvre par les pouvoirs publics sont indéniables, le sujet demeure prégnant et les enterrements trop nombreux, les signalements sans suite trop fréquents, les appels à l’aide oubliés trop systématiques…, le chemin est encore très long. Trop cantonnée à une manifestation d’éclat chaque mois de novembre, le mouvement, puis l’association Nous Toutes 59 Valenciennois, a décliné plusieurs actions durant l’année. L’action « Je Te Crois » sur la Place d’Armes notamment sans oublier une sensibilisation au long cours dans les établissements scolaires du Hainaut , « un public réceptif », souligne Betty Rygielski en charge d’un atelier durant la journée thématique au sein du Lycée du Pays de Condé, le jour de la Sainte-Catherine.

Entre 150 personnes et 200 personnes étaient présentes pour cette Grande marche avec des prises de parole devant la scène nationale, comme Emilie Van Ryckeghem, la Présidente de l’association Nous Toutes 59 Valenciennois. A la volée, quelques phrases chocs des différentes intervenantes, elles sont le reflet du travail abyssal encore à réaliser : « Nous exigeons de la volonté, de l’argent, et des actes »…« Moins de cadeaux, plus de droits pour les femmes »… « une défaillance du système judiciaire et juridique »… « il nous faut plus de moyens, deux milliards ». Toutes ces doléances extraites d’une série de locutions poignantes fixent les esprits des participants, car derrière les sourires, les pas de danse endiablés, en suivant la camionnette du syndicat Solidaires avec Patrick et Dorothée, ne masquent pas la douleur des femmes dans leur chair du quotidien dans ce type de situation, parfois inextricable.

Après des arrêts sur la Place de la République avec une choré travaillée, la Gare SNCF de Valenciennes pour une prise de parole, la fin de cette Grande Marche a rendu « un femmage » aux 122 femmes mortes (en 2022) sous les coups de leurs conjoints, les chiffres évoqués par Emilie Van Ryckeghem donnent toujours le tournis comme une montagne infranchissable . « Le combat contre l’invisibilisation des femmes », mentionne Betty Rygielski résume parfaitement cette cause. Il est plus qu’urgent que les choses avancent dans le domaine, et en premier lieu que l’exemple viennent d’en haut, de nos élus.e.s, notamment des parlementaires en cause pour des violences sexistes ou sexuelles ne leur permettant plus de représenter les hommes et les femmes de la nation, ce qui n’exclue en rien le sujet fondamental de la réinsertion, de la prise de conscience, d’un retour vers un meilleur comportement des hommes envers les femmes dans un cadre professionnel et familial 100 % privé (visuel ci-dessous relatif à la journée thématique au Lycée du Pays de Condé).

Daniel Carlier

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