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L’autisme, de moins en moins ignoré, de plus en plus indéfinissable !

Devant une assistance conséquente de professionnels et de parents concernés, l’APEI du Valenciennois a organisé une journée consacrée aux personnes atteintes d’un trouble autistique comprenant 5 conférences thématiques sur les étapes de la vie d’une personne autiste de l’enfance à l’âge adulte : le diagnostic, la santé, la vie sentimentale, les loisirs, la scolarisation, et l’emploi.

Evidemment, tout commence les premiers mois ou plutôt l’absence des premiers sons de l’enfant « le défaut  de babillage avant 18 mois, la non prononciation de mots à 18 mois, voire association de mots à 24 mois, ce sont les premiers signes d’un écart de développement. C’est pourquoi, les parents et entourage de l’enfant sont la 1ère ligne d’une détection d’un TSA (Trouble du spectre de l’autisme).», commente une intervenante. Le trouble du langage est incontestablement un signe avant coureur d’un trouble du comportement, autiste ou pas, il doit s’accompagner d’un diagnostic établi par des professionnels.

Tout l’enjeu est donc la détection précoce de ce handicap. Des signes sont parfaitement identifiables, mais différents selon les personnes. Par exemple, au fil des années, cela peut se matérialiser par la difficulté à organiser une journée, un manque de flexibilité chronique et par suite à s’adapter à une nouvelle situation, de fait à un temps imprévu. « D’autres TSA sont hypo ou hyper sensibles aux odeurs, aux sons, car leur cerveau filtre trop ou pas assez ces sens », ajoute une autre intervenante.

Ensuite, le mouvement est également un paramètre à prendre en compte. « Le sens vétibulaire, trouble du mouvement et de l’équilibre, constitue également un signe distinctif d’une personne atteinte d’un trouble autistique », poursuit-elle.

« Un diagnostic (sérieux) nécessite une équipe pluridisciplinaires pendant 2 heures », intervenante

Ces écarts de développement détectés par la ligne de 1er rang doivent s’accompagner d’une évaluation par la deuxième ligne, les professionnels de santé. « Un diagnostic (sérieux) nécessite une équipe pluridisciplinaires pendant 2 heures avec un médecin, un pédopsychiatre, l’hôpital de jour… », commente une spécialiste. A l’issue, le corps médical émet un avis ou des hypothèses. Parfois, il n’arrive pas un diagnostic, notamment pour certains adultes et se tourne vers le SAMSAH (Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés).

En effet, ce dispositif né en 2005 est un service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés). « Nous connaissons une forte demande pour des diagnostics complexes chez un individu (supposé) autiste », indique une référence du SAMSAH sur le Valenciennois.

Cette journée riche en témoignages était animée par les SESSAD (Service d’Education Spécialisée et de Soins à Domicile) et SAMSAH (Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés) de l’APEI du Valenciennois et leurs partenaires, en partenariat avec la ville de Saint-Saulve. 

Daniel Carlier

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