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(Trith-st-Léger) Le savoir-faire Valdunes présenté à Roland Lescure

Le ministre de l’industrie, Roland Lescure, avait promis aux syndicats de venir sur site découvrir cette pépite industrielle dans le Nord de la France. Chose faite après sa venue sur le site de Trih-St-Léger, ce vendredi 02 juin, une visite guidée de l’usine à l’appui, un échange avec de nombreux élus et parlementaires présents, et bien sûr avec les syndicats et les salariés très inquiets ! (Un visuel ci-dessus avec tous les acteurs clés, Roland Lescure, Daniel Cappelle, et un représentant de l’actionnaire chinois au chevet d’une roue de TGV).

Roland Lescure : « On a gagné du temps, nous avons 7 mois pour trouver un repreneur industriel »

Arrivé sur le coup de midi sur le site de Valdunes (Trith-st-Léger), le ministre de l’industrie a pris la peine de s’arrêter pour échanger avec les salariés devant l’usine. Les questions des travailleurs de Trith-st-Léger, mais également pour certains de Leffrincoucke, étaient à la fois sans concessions, mais surtout en proie à une incertitude dévorante. « Les emplois seront-ils tous maintenus ? ».. « Pourquoi l’Etat n’investit-il pas afin de retrouver de la compétitivité ? ».. « Le temps joue contre nous ! ».. « Allez-vous trouver un repreneur ? ».. A toutes ces questions, le Ministre de l’Industrie s’est voulu le plus pragmatique possible !

Tout d’abord, il enterre, comme précédemment à l’Assemblée nationale, toute idée d’une substitution de la puissance publique dans la conduite des deux usines : « Il y aura pas de nationalisation de Valdunes. Nous cherchons un repreneur industriel qui connaît le métier, pas un financier ! Bien sûr, nous travaillons sur un deal global. J’ai bien conscience que Valdunes repose sur deux sites, Trit-st-Léger et Leffrincoucke ». A ce titre, il glisse dans son propos « nous avons pris un cabinet spécialisé dans la recherche d’investisseurs industriels et c’est nous qui le payons. Le gouvernement fait sa part du boulot ».

Ensuite, il veut être transparent devant les salariés sur l’état des lieux : « Je ne peux pas vous affirmer que nous avons déjà trouvé un repreneur. Non, mais on a gagné du temps ! Maintenant, nous avons 7 mois pour trouver un repreneur industriel. Nous signons à Bercy cet accord, ce mardi 06 juin, avec l’actionnaire chinois afin de sécuriser la trésorerie jusqu’au mois de novembre 2023 ».

« Nous, on veut bien acheter des TER, mais avec du matériel de chez Valdunes », Xavier Bertrand

De nombreux parlementaires étaient présents pour cette visite ministérielle, Fabien Roussel, Valérie Létard, Béatrice Descamps, Sébastien Chenu, et Paul Christophe, mais également Aymeric Robin, le Président de La Porte du Hainaut, sans oublier le Président de la Région Hauts-de-France, un client indirect de Valdunes, et des élus de la municipalité de Trith-st-Léger.

Après un entretien, hors presse, avec Roland Lescure, Xavier Bertrand intervient dans le vif du sujet : « Les présidents de région veulent bien acheter des TER chez Alstom, mais avec du matériel, roue et essieu, fabriqués chez Valdunes. Il n’y a pas de repreneur à ce stade, mais nous savons que Valdunes repose sur 2 jambes, Trith-st-Léger et Leffrincoucke ».

Une visite ministérielle..

Pour visualiser le paysage industriel mondial de la fabrication de roue à travers les monde, vous avez 5 millions de roues fabriqués, 1,3 million en Chine dont 700 000 par l’actionnaire chinois chez Valdunes, 1 million aux USA, 1 million en Inde…

Roland Lescure, Daniel Cappelle en compagnie du député Fabien Roussel

Durant plus d’une heure, Daniel Cappelle, le Directeur général de Valdunes, a fait la visite commentée de cette usine près de Valenciennes. Atelier après atelier, il expose les spécificités du site de Trith-st-Léger, ses atouts uniques en France, sa capacité d’innovation in vivo, sa production de qualité sans oublier le process. « Lorsque nous produisons 1 000 KG de roue, on achète au préalable 1 500 Kg de matière à usiner, il y a donc une usine dans l’usine pour le recyclage », commente Daniel Cappelle. Clairement, les salariés de Valdunes ont un doigté unique en France avec une forte capacité d’adaptation comme par exemple « de moins en moins de place pour le moteur, donc nous devons innover », précise le DG.

Cette visite était importante pour le symbole, elle valide également 7 mois de sécurisation financière au moment où les salariés ont repris le travail. Pour autant, sur le volet reprise industrielle tout commence (ou presque) maintenant ! Clairement, Maxime Savaux, leader syndicaliste CGT, a exprimé ses plus vives inquiétudes concernant une issue positive à cette recherche. Certes, il y a les mots, maintenant les syndicats attendent des preuves !

Daniel Carlier

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