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Laurent Depagne, un homme de « paille » durable !

Pour son bilan-mi-mandat, l’édile d’Aulnoy-lez-Valenciennes met en lumière les projets de la majorité municipale durant le mandat 2020/2026, un objectif souhaité sans amputation malgré la COVID et l’inflation galopante.

Laurent Depagne, un bilan mi-mandat « évolutionnaire »

Comme pour tous les autres maires, même avec plusieurs mandats à la clé, ce début de gouvernance locale en mars 2020, après une très large victoire au 1er tour, a été un zest perturbé… ! Ensuite, deux guerres coup sur coup et toujours omniprésente, des combats en Europe entre l’Ukraine et la Russie et contre l’inflation dans tous les foyers, mais également au niveau des budgets locaux où tous les efforts de prudence budgétaire sont partis en fumée durant l’année 2023.

Pour autant, Aulnoy-lez-Valenciennes, avec moins de 1% de capacité de désendettement annuel, figure parmi les rares communes où le programme de campagne proposé en 2019/2020 sera respecté. « Cette déclinaison de notre programme sera évolutionnaire, car il est prévu, mais s’adapte aux contraintes du moment. Nous sommes une commune modeste avec des ressources limitées et le tout dans un contexte fragile », précise l’édile.

« C’est le projet d’investissement du mandat », Laurent Depagne

En figure de proue, la construction d’un nouvel établissement scolaire, celui du Groupe scolaire Emile Zola en entrée de ville. Après le très réussi Groupe scolaire Jules Ferry avec sa kyrielle de récompenses sur le développement durable, un nouvel équipement qui « ne sera pas un copié/collé de Jules Ferry va se réaliser, c’est le projet d’investissement du mandat d’une commune de 7 300 habitants ! Par contre, cette construction va encore utiliser de la paille, mais également d’autres matériaux écologiques comme des briques en terre crue ( avec une inertie thermique et une isolation acoustique de 1er plan), mais aussi des panneaux photovoltaïques… », explique le maire.

Evidemment, le coût est de 11 millions d’euros avec un emprunt de 1,5 millions d’euros de la commune plus les subventions. Là, l’édile monte au créneau, car ce financement « est le fruit d’une stratégie budgétaire depuis plusieurs années. En moins de 10 ans, nous rénovons et construisons 2 établissements scolaires pour la somme de 21 millions d’euros », ajoute-t-il. En effet, les finances publiques laissent rarement le hasard gérer un budget local ou national, mais tout l’art d’un premier magistrat de proximité est de manier aussi bien la calculette que la dimension humaine, car in fine l’argent public est aussi là pour apporter des services à toutes et à tous les administrés quel que soit l’épaisseur du porte-monnaie.

Avenue Mousseron

Ceux qui n’osent pas le dire ont tort à la vue de cette Avenue Mousseron, dans le prolongement de l’Avenue Pompidou à Valenciennes, moche, inadaptée au flux énorme de véhicules au quotidien, obsolète dans l’espace consommé. Fort heureusement, la partie la plus réussie du tramway est là pour rattraper un peu cette déliquescence urbaine.

Passé d’intérêt communautaire, mais également soutenu par le Conseil département du Nord, ce nouvel axe de mobilité revisité, très très attendu au sens large, fera un bien fou au sud du Valenciennois.

Eco-quartier en vue

Un sujet est particulièrement emblématique sur cette commune. En effet, le fameux éco-quartier d’Aulnoy-lez-Valenciennes est dans les starts depuis un bon moment. Porté par la ville et très soutenu « techniquement par par Valenciennes Métropole. Il y a aura clairement une transformation visuelle à travers l’émergence de cet éco-quartier », souligne Laurent Depagne. Ce trait de pinceau urbain constitue aussi un enjeu en terme de mobilité.

Sur ce projet, l’arrivée de 300 habitats constitue un dossier de poids avec une grande mixité envisagé. « C’est un projet majeur pour nous », commente Laurent Depagne. Au final, la livraison courant du mandat de cette nouvelle offre de logements neufs a également une incidence sur la vie politique locale. « Avec la Covid, nous avons observé chez tous les bailleurs sociaux beaucoup de mouvement. Le peuplement des habitats collectifs à changer, je pense que depuis mars 2020, 1/3 des administrés ont changé depuis cette élection locale », explique l’édile. Ce constat sur Aulnoy-lez-Valenciennes peut se dupliquer dans de nombreuses communes du Valenciennois.

« Ça fonctionne ! », Laurent Depagne

Sujet à des conseils municipaux très houleux, début des années 2000, ce choix n’est plus l’explosif le plus brisant au sein d’un débat de proximité, l’absence de paganisme en la matière a fait son chemin, le dieu de la liberté (la Constitution) est sous vidéo-surveillance. La vie contrôlée à la chinoise est en marche aussi… !

A ce titre, Aulnoy-lez-Valenciennes a mis le paquet, notamment sur les entrées de ville. « Quatorze affaires ont été élucidées grâce aux images fournies à la Police Nationale. Ça fonctionne ! ». Toujours dans le cadre du pôle de tranquillité, une convention a été signée entre Valenciennes, Anzin et Aulnoy-lez-Valenciennes permettant à la Police municipale d’intervenir hors des limites géographiques dans le tramway et aux abords des quais.

« produire une politique », Laurent Depagne

Parmi les avancées notables durant ces 3 années du nouveau mandat, Laurent Depagne met en lumière un travail avec le Ministère public de proximité : « J’ai collaboré étroitement avec le Procureur Jean-Philippe Vicentini et je continue aujourd’hui avec Mme la Procureure et la Vice-Procureure sur la thématique des violences sexistes et sexuelles, et notamment les violences intrafamiliales ».

Inutile de redire, encore et encore, que le Tribunal de Grande Instance de Valenciennes (ressort du Valenciennois et de l’Avesnois) est très concerné par ce sujet. « Grâce à ce travail collaboratif, j’ai l’impression de ne plus seulement gérer des dispositifs, mais de produire une politique. A ce titre, je suis invité dans de nombreux colloques où j’explique cette collaboration entre le parquet et les maires », ajoute-t-il.

Tout cela s’inscrit plus globalement dans « l’accès au Droit », un sujet cher à l’édile au sein d’une population traversée par une « actualité anxiogène et une perte de confiance envers l’autre ».

« Une méconnaissance des difficultés des familles », Laurent Depagne

Sur le volet purement social, il est impossible de détacher le métier de l’édile, responsable d’un service social dans unes institution publique, avec sa politique locale. Pour autant, le maire souligne avec force « qu’il n’y a jamais eu incompatibilité entre mon métier et ma fonction de maire. D’ailleurs, j’ai imposé des gardes-fou comme au sein du CCAS pour les attributions d’aide. Je valide uniquement et respecte le choix de cette commission ad hoc ! ».

Pour autant, son regard est très aiguisé en la matière. « On promeut une politique de droite avec la nouvelle donne sur les Droits et les Devoirs d’une personne bénéficiaire du RSA (15 heures d’activité). C’est un peu fort de café ! Certes, il faut renfoncer les sanctions contre les fraudeurs, mais il ne faut pas unifier les modes d’accompagnement ! C’est une véritable méconnaissance des difficultés familiales. Non, il faut parler d’un accompagnement global »,  déclare Laurent Depagne.

Pour balayer du revers de la main toute caricature dépensière, il fustige le principe du chèque social permanent, presque, pour lui, un oxymore d’un accompagnement social global. « Il faut faire la différence entre une véritable politique de solidarité et du caritatif. Certes, je reconnais l’utilité du dispositif « France Services » (sur Aulnoy-lez-Valenciennes), mais il résulte d’un abandon. C’est notre responsabilité collective et nous devons trouver ensemble des solutions humaines », ajoute-t-il.

« Des sénateurs sans expérience locale », Laurent Depagne

Enfin, à huit jours du résultat des sénatoriales, le maire d’Aulnoy-lez-Valenciennes indique avec regret l’arrivée de nombreux sénateurs et sénatrices sans expérience locale. « Nous perdons des élu.e.s avec une véritable expérience des dossiers locaux et nous voyons arriver des politiques sans expérience de terrain. Pourtant, le Sénat est à la base la Chambre des territoires ». Comme beaucoup, il est revenu sur la fausse bonne idée du non cumul des mandats sous François Hollande. « J’irai même jusqu’à imposer un passage obligatoire, comme maire ou adjoint, dans une commune avant d’accéder au Parlement ! », conclut-il.

Pour conclure, Laurent Depagne annonce une cérémonie de voeux spectaculaire où la mémoire collective locale sera chatouillée !

Daniel Carlier

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