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Alain Bocquet : «  Nous sommes contre la destruction du Grand Hôtel, c’est inenvisageable ! »

A l’occasion du Conseil municipal de la cité thermale, du temps fort consacré au Rapport d’Orientation Budgétaire, le maire a affirmé en réponse à une question orale son opposition vigoureuse au projet de la Chaîne Thermale du Soleil concernant le bâti du Grand Hôtel (face ancien Casino).

Fabien Roussel : « J’ai obtenu 5 millions d’euros du Ministère du Logement pour la résidence Manouvrier »

Bien sûr, le contexte de ce budget 2024 est très particulier comme le rappelle Sylvie Wiart, l’adjointe aux finances : « Depuis 4 ans, j’ai vécu deux budgets sous la Covid, puis deux budgets avec une crise économique, notamment énergétique et un coût en hausse de 60% en 4 ans. Avec les services, nous devons surveiller les ressources de la ville au quotidien. Face au désengagement de l’Etat, que faire ? Non, nous ne baisserons pas le niveau de services aux habitants. De même, nous n’augmenterons pas nos tarifs et notre fiscalité  ». Un propos sur l’aridité budgétaire même pour une commune dont les recettes sont plus conséquentes que d’autres compte tenu des recettes du Pasino et des eaux minérales.

En effet, la fiscalité locale, comme en 2023, a constitué un sujet de polémique entre majorité et opposition. Concrètement, les bases fiscales ont augmenté de 7,1% pour les propriétaires même si aujourd’hui la taxe d’habitation pour les résidences principales n’existent plus, chose avalée n’a plus de goût ! « C’est l’Etat qui augmente les impôts fonciers, notre majorité dans un contexte difficile fait le choix de ne pas augmenter les impôts, c’est un choix important ! Maintenir nos taux de fiscalité locale est déjà un défi », commente Fabien Roussel. 

Sur le volet investissement, le baromètre du dynamisme d’une collectivité locale ou territoriale, la ville conserve, selon Sylvie Wiart, toujours « un budget d’investissement pour des projets d’avenir, 9 millions d’euros ». Ensuite, l’autre donnée clé est le montant d’épargne brute, indicateur de la capacité d’emprunt d’une collectivité locale. A rebours d’une majorité de communes dans le Valenciennois, l’épargne brute de la commune a été en hausse en 2022 « grâce à une recette dynamique du Pasino et une compensation de l’Etat dont nous avons eu connaissance dans les derniers jours de l’année », précise l’adjointe aux finances. Bien sûr, les années se suivent et ne ressemblent pas. Malgré une baisse… « notre niveau d’épargne demeure à un bon niveau, 14% en 2023 (et 21% en 2022) », ajoute Sylvie Wiart. 

Concernant la DGF (Dotation Générale de Fonctionnement), elle reste stable, mais par contre la Dotation de Solidarité Communautaire versée par La Porte du Hainaut diminue de 6% en 2024. Sur ce dernier point, Eric Castelain interpelle Alain Bocquet en suggérant « un départ de La Porte du Hainaut puisque visiblement Saint-Amand-les-Eaux est pris en grippe. Nous pourrions aller du coté de La Pévèle, ce n’est pas plus éloigné que le Denaisis ».

Pour l’opposition municipale 

Dans un climat assez tendu, Eric Renaud fustige « une autosatisfaction béate concernant la présentation de ce ROB. On diffère les investissements, alors qu’il faudrait engager les crédits, notamment pour le Parc de la Scarpe ». L’élu tance également la qualité des bâtis scolaires sur la cité thermale provoquant l’ire de Florence Delférière, en charge de la vie scolaire : « Les écoles, on s’en occupe ! Ensuite, concernant l’école du centre, le projet avance ! ».

Pour sa part, Eric Castelain, le « haut niveau d’investissement n’est pas au rendez-vous. Certes, la diminution de la dette est avérée, mais il demeure une fiscalité lourde à Saint-Amand-les-Eaux. Pendant 20 ans, on nous dit que l’absence de TEOM justifiait cette fiscalité locale, mais aujourd’hui vous avez la TEOM en plus ».

De son côté, Alexandre Florquin réclame également une « baisse des taux de la fiscalité locale fruit d’une mauvaise gestion municipale. Ensuite, malgré l’insécurité, nous attendons toujours un plan de vidéo-protection. Ce budget est assez flou avec des quartiers oubliés ».

En réponse, Franc De Neve clame « que la ville est bien gérée dans un contexte difficile ». Enfin, David Leclercq voit « une belle lisibilité budgétaire malgré des facteurs exogènes comme l’inflation. C’est avant tout une politique, elle est bonne et maintien une belle offre de services à Saint-Amand-les-Eaux ».

Et encore rue de Rivoli….

Près de 20 ans que le dossier est sur la table, mais visiblement le 52 rue de Rivoli à trouver un projet concret. « On a ramé, mais nous avons décidé de passer par des agences immobilières. Seule la commission foncière a choisi le meilleur projet, je me suis volontairement écarté de tout contact avec les différents candidats et refusé toutes sollicitations à cet égard », indique le maire. Après deux rendez-vous, la commission foncière a été unanime sur le candidat retenu. 

Sur ce choix, Eric Renaud critique cette décision, car « nous aurions préféré maintenir ce foncier pour un futur projet communal ».

Hélène Da Sylva, membre de cette commission comme 1/3 du Conseil municipal (11 personnes), précise que « chaque candidat a été auditionné ».

Pour Eric Castelain, ce dernier se félicite de cette vente « après 20 ans sans bouger. J’ai même fait accéléré le dossier afin que la délibération passe ce soir ». 

5 millions d’euros et une nouvelle voirie pour la résidence Manouvrier

A l’occasion de la validation d’une nouvelle voirie, pour 500 000 euros, devant la résidence Paul Manouvrier, Fabien Roussel intervient : « Cette résidence est une passoire thermique vieille de 60 ans, j’ai rencontré des familles dans une grande précarité, notamment suite à la hausse des factures d’électricité. Sur ce dossier, j’ai rencontré les services du Ministre du Logement que je connais bien, maire de Dunkerque, et j’ai obtenu une enveloppe de 5 millions d’euros (Aide à la Pierre, Fonds Vert, FNADT), sur un financement global de 50 millions d’euros (soit 10% du projet), pour le projet de la Résidence Manouvrier ».

A cette annonce d’une bonne nouvelle, Eric Castelain se félicite… « loin d’être un supporter d’Emmanuel Macron, mais sur ce dossier, je félicite l’Etat et c’est très bien ».

Néanmoins, la conseillère départementale, Claudine Doroeux, rappelle « qu’il serait nécessaire de revoir le plan de circulation sur le projet global de la Résidence Manouvrier ».

Les subventions aux associations

En mode porteur de bonnes nouvelles, Fabien Roussel prend de nouveau la parole en annonçant un amendement au niveau national, né sur la commune. En effet, une association du cru avait alerté l’année dernière sur le « paiement d’une taxe d’habitation de 4 800 euros correspondant à 17 heures d’occupation d’une salle par mois. Je suis intervenu auprès du Ministre du Budget et j’ai réussi à faire passer mon amendement dans le budget 2024, même avec 23 article 49.3. Cette injustice pour les associations françaises est réparée », déclare Fabien Roussel.

Un patrimoine… invendable

A l’occasion d’une question orale par Guillaume Florquin sur le devenir de l’ancien Grand Hôtel de la cité thermale (https://www.va-infos.fr/2023/11/11/les-thermes-nouvelle-offre-de-logement-et-grand-hotel-rase-3-3/), aujourd’hui propriété de La Chaîne Thermale du Soleil ; Alain Bocquet n’a laissé aucune place à toute éventualité de destruction du site. En effet, après un bref rappel sur la politique locale à l’égard d’un patrimoine communal très riche : « Nous sommes contre la destruction du Grand Hôtel par la Chaîne Thermale du Soleil, c’est inenvisageable ! »

Daniel Carlier

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