1. Accueil
  2. Accueil
  3. La France intègre l’IVG dans sa Constitution
AccueilTerritoire

La France intègre l’IVG dans sa Constitution

La France, pays des lumières parfois un peu oublié tant le repli sur soi est omniprésent dans nos frontières, opère un sursaut spectaculaire avec l’insertion de l’Interruption Volontaire de Grossesse, une liberté garantie, dans sa Constitution à travers son article 34. Ainsi ce lundi 04 mars 2024 à 18H35, les parlementaires français, en Congrès à Versailles, ont voté (massivement) pour cette constitutionnalisation, ce pas de géant vers la loi fondamentale. Par ce vote, la France redevient pionnière des libertés de par le monde.

G.Attal : « Nous donnons une 2ème victoire à Simone Veil »

Réunis en Congrès suite à la convocation de ce dernier par le Président de la République, les 925 sénatrices et sénateurs, députées et députés ont enfilé le costume d’un constituant dans l’écrin du Château de Versailles. Dirigée par Yaël Braun-Pivet, la 1ère femme de l’histoire a présidé un Congrès, après les interventions du 1er Ministre, des présidences des groupes politiques, les deux assemblées parlementaires ont procédé à un vote solennel avec un résultat sans équivoque,  902 votants, 852 exprimés, 780 voix pour et 72  voix contre.

Ainsi, la France devient le 1er pays au monde où l’IVG est une partie intégrante de sa Constitution nationale. En résumé, toute nouvelle loi visant à réduire la portée, directement ou indirectement, de cette liberté des femmes à disposer de leur corps sera examinée au regard de sa constitutionnalité. Finie la politique par petite touche où une extrême droite au pouvoir aurait pu tailler dans la loi, par décrets l’air de rien, à travers une diminution, voire suppression, du remboursement de l’acte par la Sécurité sociale ou de raccourcir le nombre légal de semaines, voire l’assortir d’une conditionnalité…, une éventualité concrète que niait encore Marine Le Pen durant une prise de parole télévisée arrivant au Château de Versailles, celle d’une leader politique admirative d’un Donald Trump dont nous connaissons les réserves sur le sujet, celle d’une amie de Viktor Orban et ses lois liberticides en Hongrie. Oui, répondre à une aspiration d’un électorat populiste est tout sauf l’impossible recul en la matière, argument d’une cécité complice et pathétique en mode « erreur technique » chez CNews.

50 ans après la loi Veil, fondatrice, nous pourrions conclure ce moment unique où la société à gagner par un slogan des défenseures pour la liberté d’avorter aux U.S.A, une nation où elle est particulièrement en danger : « Not your body, not your business ! »

Daniel Carlier

Print Friendly, PDF & Email
Articles Similaires