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L’Intelligence Artificielle, danger imminent pour la presse en vue !

On se gargarise de l’explosion boursière des entreprises versées dans l’IA, nouvelle coqueluche des investisseurs, des avancées scientifiques associées, des nouveaux horizons en la matière, mais il y a toujours un revers de la médaille. En effet, la disparition de pans entiers professionnels sera lié à ce déploiement. Commentaire réfractaire me diriez-vous, parlons-en !

CHATGPT en lieu et place du journalisme de terrain, c’est dans les tuyaux ! 

A l’aulne d’une réduction des effectifs dans les grandes signatures de la presse française nationale et régionale, on subodore l’après demain avec cette initiative du quotidien régional l’Est Républicain- Vosges Matin en octobre 2023. Certes, c’est une expérimentation, mais elle est très révélatrice sur le devenir du journalisme rédactionnel.

Le progrès ne cesse jamais, et depuis 2023, le robot conversationnel est capable de produire et de modifier des textes en quelques secondes. Un Groupe de presse, en l’occurrence EBRA, a vu de suite l’intérêt à court terme générant une vive inquiétude chez les syndicats sur le long terme. 

La direction et la rédaction en chef ont un objectif clair : « De ce que nous savons déjà, la direction voudrait que les secrétaires de rédaction donnent des indications à ChatGPT pour qu’il corrige et raccourcisse les textes des correspondants locaux », explique au Figaro Éric Barbier, le délégué syndical du SNJ à L’Est républicain. 

Evidemment, la porte est grande ouverte pour l’étape d’après, the next step, avec une crainte légitime des syndicats : « Demain, des textes publiés dans le journal pourront être réécrits par un robot. Nous savons très bien qu’il s’agit d’une menace, sur le long terme, pour le métier de secrétaire de rédaction. Nous souhaitons que cette expérimentation fasse l’objet d’un projet d’entreprise en bonne et due forme et que des garde-fous soient mis en place ».

Bien sûr, la Direction et la rédaction en chef se défendent sur de nouvelles pratiques du journalisme sur le long terme, car ils veulent encadrer cet outil révolutionnaire « à la stricte relecture et aux corrections de contenus proposés par nos correspondants locaux de presse. Dans ce processus, le choix, la hiérarchie de l’information, la première et la dernière relecture ainsi que la validation finale pour publication resteront de la responsabilité des journalistes de notre rédaction. Bien évidemment, le journaliste secrétaire de rédaction pourra également modifier ce contenu corrigé si cela lui semble nécessaire et pertinent ».

Le dernier propos de conclusion est presque un aveu… ! « C’est un changement d’usage, comme l’évolution vers le digital, mais ça n’est pas pour autant qu’un tel outil remplacera un journaliste », commente le président du Groupe Philippe Carli. Pur constat, le digital a légèrement révolutionné le travail de journaliste, les réseaux sociaux, les multi-supports, l’immédiateté comme un Graal de qualité, etc., car il ne fait point de doute que l’économie d’échelle passera d’abord par compresser le nombre de correspondants, en sus des réductions de journalistes dans les rédactions, afin de faire des économies. Que révèlera cette expérimentation où la calculette et le tableau exell seront-ils l’unique gouvernance… pour la pesée du journalisme rédactionnel ?

Daniel Carlier… interventions collectées par le Figaro.

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