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Une délégation canadienne en visite au SIAVED

En provenance de la province du Québec, une délégation d’acteurs publics et privés est venue s’informer, échanger et découvrir les pratiques françaises dans la gestion des déchets. Cette problématique mondiale trouve des solutions, des méthodes particulières, des types de consommation et des comportements citoyens différents selon les pays !

Le Siaved, maître des réseaux… depuis peu !

A l’initiative de l’association CD2e ((Loos en Gohelle), une délégation canadienne est venue en visite au SIAVED. Elle était composée de Frédéric Marcotte, DG de la MRC des Sources (intercommunalité au Québec), Martin Pellerin, Conseiller en développement économique secteur industriel, Marc Cantin, Conseiller au développement économique – Secteur touristique et culturel, Mounir Lahmani, Conseiller en développement économique Direction régionale de l’Estrie Ministère de l’Economie, de la Science et de l’Innovation, Jean Jacques Caron  : Directeur du créneau ACCORD des Bio-industries Environnement, Véronique Belley- Vézina Centre d’excellence en valorisation des matières résiduelles, Christian Perron (entreprise ECONERGUIDE), Gervais Soucy (université de Sherbrooke), Guy Guerette (entrepreneur) et de Carlos Pereira pour CD2e.

Cette visite de la feuille d’érable arrive au moment où le SIAVED change de peau. Ce syndicat de gestion des déchets a récupéré la collecte au 01 janvier 2017, et «nous avons profité de cette nouvelle compétence pour refondre nos statuts. Aujourd’hui, nous sommes maîtres de nos réseaux. Nous pouvons faire appel à un prestataire pour gérer telle ou telle filière », explique Daniel Tison, le DGS du SIAVED.

En amont de cette visite au sein du CVE (Centre de Valorisation Energétique), la délégation est passée sur le parking de Carrefour afin de découvrir le Kiosque à Verre, installé depuis 8 mois, dont l’objet est la récupération des bouteilles de verre. Sous la houlette d’Hervé Mortelette, tous les secrets du retour à l’historique consigne de verre ont été dévoilés. En effet, cette machine automatique permet aux citoyens de déposer ses bouteilles, tous formats, contre une rémunération sous la forme d’un ticket à dépenser dans le Centre commercial voisin.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAIl est plus écologique de laver une bouteille 50 fois que d’utiliser du verre cassé. Cette machine fait le distinguo entre les bouteilles partant au recyclage ou au lavage. «  Les brasseurs récupèrent les bouteilles lavées. Elles ont bien compris que l’utilisation de la bouteille d’occasion est plus rentable (et écologique) », explique Hervé Mortelette. Pour le verre en mode recyclage, il est récupéré dans le cadre d’une seconde vie, sous un autre format. Il ne faut jamais perdre de vue que le verre à l’immense vertu de pouvoir vivre un cycle parfait (complet).

«Les bouteilles rejetées sont rendues par la machine. En huit mois, 2 000 à 3000 bouteilles par jour sont amenées sur ce kiosque à verre. Nous ne sommes qu’à 30 % de la capacité globale de cette machine de conception norvégienne», ajoute-t-il.

Enfin, il est utile d’indiquer que plusieurs pays ont mis en place des chaînes de traitement du verre recyclé. «En Allemagne, il y a 110 000 emplois dédiés au recyclage du verre. J’espère installer une trentaine de machines, Kiosque à verre, dans la région des Hauts-de-France. C’est le minimum pour mettre en place une usine de traitement», conclut Hervé Mortelette.

SIAVED multi-tâches…

Usine d’incinération depuis 1976, la loi de 1992 a obligé ces sites à valoriser les déchets dix ans après. «Je suis arrivé au sein du SIAVED, en 2002, au moment de la mise en place d’un CVE», indique Florian Paulin, consultant pour le syndicat des déchets, basé sur Douchy-les-Mines.

Bien sûr, la problématique mondiale est le traitement des ordures ménagères. «Au Canada, nous les nommons les matières résiduelles», explique Jean-Jacques Caron de la société CABIE, au Québec…, une terminologie assurément plus glamour ! «La production de déchets par habitant est de 700 KG/an au Quebec», souligne Véronique Belley-Vézina, du Centre d’excellence de valorisation des matières résiduelles au Quebec, un chiffre globalement équivalent à celui dans le Valenciennois, 750 KG/an.

Florian Paulin dans la salle vidéo avec la délégation
Florian Paulin dans la salle vidéo avec la délégation

Au sein du SIAVED, le traitement et la valorisation des déchets s’accompagnent d’activités de niches. «Nous traitons les déchets hospitaliers sur 5 départements, et à ce titre, nous inaugurons une nouvelle chaîne « juste à temps » le 09 mars prochain. Ensuite, nous avons un réseaude  chaleur, avec de l’énergie fatale, à destination de logements individuels et d’équipements publics sur Douchy-les-Mines», explique Florian Paulin.

Cette usine a une capacité, autorisée de 90 000 tonnes par an, mais «nous dépassons à chaque fois ce chiffre», précise Florian Paulin. D’ailleurs, le SIAVED «a déposé un dossier pour le traitement de 110 000 tonnes par an. Nous espérons qu’il aboutira en 2017», ajoute Daniel Tison.

OLYMPUS DIGITAL CAMERALa délégation canadienne a pu effectuer une visite du CVE sur Douchy-les-Mines. Du four principal au réseau de chaleur en passant par la salle de contrôle vidéo, le traitement de tous les types de déchets est réalisé avec l’objectif ultime de zéro enfouissement. Cette étape n’est pas encore atteinte, en France comme au Canada, mais il est impératif qu’elle constitue une obligation de demain. Une démarche devant s’accompagner mécaniquement d’une rationalisation des usages.  Ce point de convergence pour le zéro enfouissement, entre le traitement de tous les déchets et sa diminution globale, demeure la ligne d’horizon pour tous les pays en capacité de gérer cette problématique !

Vive le Québec libre… des déchets !

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