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La CRC valide les comptes publics sur la commune de Denain.

Hier soir, c’était le dernier conseil municipal avant la trêve des confiseurs sur la ville de Denain. Une séance durant laquelle la vedette du jour fut le rapport de la CRC (Chambre Régional des Comptes), un regard acéré indépendant très favorable à la majorité en place.

CRC 2012-2016

La Chambre Régionale des Comptes est une émanation de la Cour des Comptes. Organe indépendant, elle vient contrôler soit dans une procédure de saisine du Préfet, soit plus banalement dans le cadre d’un contrôle classique d’une collectivité locale comme Denain. Sur la deuxième ville du Valenciennois, les précédents contrôles ont eu lieu sur la période 2003/2009, sous le mandat de Patrick Leroy.

« Ce contrôle de la CRC est le premier sous mon mandat de maire », souligne Anne-Lise Dufour. Elle constate en préliminaire que le précédent rapport faisait 66 pages, contre 22 pages aujourd’hui. Si ce n’est pas une mesure écologique concernant la consommation de papier, cela voudrait-il dire que les mentions négatives de la CRC sont peu nombreuses ?

Anne-Lise Dufour n’hésite pas à le souligner « nous avons un satisfecit, que ce soit dans la conduite de nos marchés publics, notre politique des ressources humaines, nos subventions aux associations, notre maîtrise de la dette, et enfin notre capacité à mobiliser les subventions ».

Point par point, et le premier est ô combien important dans un contexte de défiance de la parole politique. « Nous sommes dans les clous pour nos appels d’offres », précise-t-elle. Compte tenu du programme d’investissement important de cette commune, notamment l’ANRU 1 durant cette période 2012-2016, il est impératif que tout suspicion sur la qualité des appels d’offres soit levée.

Pour le soutien aux associations « pour lequel nous avons été vivement critiqués. Nos baisses sont justifiées quand elles interviennent, tout comme notre contrôle de l’utilisation de l’argent public par les dites associations », précise la première magistrate.

La dette est contenue, voire faible puisque « notre capacité de désendettement est de 3,1 an », indique Anne-Lise Dufour. Cela constitue un ratio assez faible pour une collectivité locale « sachant que le seuil d’alerte est à partir de 11 ans. De plus, la dette par habitant est de 900 €, ce qui est bien inférieur aux chiffres des villes d’une même strate », ajoute Anne-Lise Dufour.

Autre point baromètre d’une gestion équilibrée, la capacité à bénéficier de subventions constitue un critère révélateur d’une comptabilité publique locale. « Sur un dossier d’investissement, nous arrivons (en moyenne) à mobiliser 88 % de subventions ou autofinancement. Pourquoi, car notre dossier porté est crédible », ajoute-t-elle.

La conclusion du rapport se traduit par 2 rappels à la loi, et 2 recommandations. « A comparer (au hasard) Henin-Beaumont avec 15 rappels à la loi », souligne Anne-Lise Dufour.

Pour les 2 Rappels à la loi :

  • Une meilleure information aux élus sur la dette en cours auprès de l’EPF, l’expert du portage foncier au bénéfice des collectivités locales. « Je rappelle régulièrement aux élus que notre dette (22 millions d’euros) est supérieure à celle envers les banques (18 millions d’euros) », souligne Anne-Lise Dufour.
  •   Une mesure d’écriture comptable concernant les provisions.

Pour les 2 recommandations :

  • Une meilleure précision des délégations des élus par rapport aux adjoints de tutelle.
  • Une mesure relative au tableau des effectifs dans sa grille de lecture.

En clair, les observations notifiées durant le dernier rapport de la CRC sont résolues. « La situation financière de la ville de Denain s’est améliorée depuis quelques années et permet d’envisager la conduite de projets au profit de la population », mentionne le rapport de la CRC. On notera également le taux d’absentéisme à hauteur de 12%, un chiffre raisonnable en comparaison d’autres collectivités assez proches !

A la suite de la lecture du CRC par l’édile de Denain, on s’attendait à une réponse virulente des oppositions. Sans parler des absents, l’opposition fut très silencieuse sauf David Audin pour un petit rappel historique. S’adressant à Mathieu Villars après son commentaire très élogieux sur la gestion de la ville, il décoche « que les 100 millions d’euros de subventions pour l’aménagement de la commune ont été validés sous le mandat de Patrick Leroy. Il est plus facile de dépenser, même si cela est bien fait, que de collecter. Le prochain enjeu pour la commune sera l’ANRU II ». En réponse, la maire précise « qu’en septembre 2009, nous avions 358 € de fonds de roulement, sur le compte de la commune. Aujourd’hui, nous sommes à plus de 4 millions d’euros ».

Enfin , le trophée du prix de la gestion 2107 était fièrement exposé au sein de l’hémicycle « aux cotés de villes comme Bondues, Lambersart… ».

La Ruche et BGE

Après un psychodrame cet été, la ville de Denain a négocié avec le Conseil départemental du Nord pour une reprise de cet équipement dédié aux entreprises. Aujourd’hui, elle est propriétaire sauf que « la ruche d’entreprises n’a plus de directeur. Nous signons une convention avec la BGE (Boutiques de Gestion d’Entreprise) dans le cadre de l’accompagnement et de l’animation de cette Ruche d’entreprises de Denain », précise la maire.

Groupe scolaire Patrick Roy

Très prochainement achevé, mais pas dans les délais prévus ce qui génère le courroux de la première magistrate « je suis très mécontente. Je vous annonce un mémoire de réclamation car je ne laisserai pas passer ces retards des entreprises intervenantes », précise Anne-Lise Dufour.

Le travail dominical

Bizarrement, c’est une délibération concernant la validation des 12 dimanches d’ouverture qui a valu le plus de réactions, voire même le groupe de Sabine Hebbar, candidate LREM dans la 19ème, qui s’oppose à la loi Macron (ministre de l’économie), cocasse !

Daniel Carlier

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