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Des salons pour l’usage numérique

Dans la continuité du Schéma Directeur des Usages et des Services voté par le Conseil communautaire de la Porte du Hainaut, des salons numériques ont été mis à disposition dans plusieurs communes, en l’occurence sur La Sentinelle, Wallers, et Raismes entre autres.

De l’accès à l’usage numérique

Sur les deux intercommunalités, la première décade des années 2000 a vu la multiplication des cyberbases, des espaces numériques etc. afin de permettre un accès pour tous à internet. Certes, avec des vitesses de connexion différentes selon l’existence de la Fibre, l’ADSL etc. , le cyberespace est dorénavant partout en France ou en bonne voie d’ici 2020. Par contre, la problématique de nos jours réside dans son usage jusqu’à sa capacité à l’utiliser, en passant par l’accès aux outils nécessaires, un vrai challenge pour les collectivités locales.

Les moyens employés

Face à une dématérialisation totale « des démarches administratives d’ici 2020 », précise la responsable du service numérique de la CAPH, il est nécessaire que chaque administré ait un usage de proximité du net.

Dans cette optique, 9 « salons numériques » sont installés avec du mobilier, un accès-wifi gratuit et sécurisé, des tablettes à disposition, afin de propager l’usage du numérique. Pour ce déploiement, une enveloppe globale de 39 328 € fut nécessaire, les communes bénéficiaires sont : Douchy-les-Mines (6 000 €), Denain avec 2 salons (10 054 €), Saint-Amand-les-Eaux (8 200 €), Raismes (3530 €),  Wallers (3 577 €),  Haveluy (4 390 €), Roeulx (3 577 €), La Sentinelle ( 8 300 €).

Bernadette Sopo et Alain Bocquet

Pour illustrer cet engagement, 3 inaugurations symboliques se sont déroulées samedi dernier. Sur la Sentinelle, Bernadette Sopo, a inauguré le Salon numérique intégré au sein de la médiathèque communale situé Charles Basquin, presque en face de la mairie. Elle profite de cette occasion pour une annonce : « Cette installation d’un Salon numérique est temporaire, car nous allons construire une Maison des services ( près de l’Eglise) qui regroupera tous les services communaux, PIJ, Salon Numérique, etc.. Nous avons besoin d’une véritable place de centre-ville ». Comme de nombreuses villes minières, le phénomène de déconstruction a débouché sur une absence chronique d’un centre-ville.

 

Bibliothèque à l’inventaire des monuments historiques (Wallers)

Sur Wallers , ce salon numérique se situe également dans la médiathèque rue Taffin sur Wallers Arenberg. A ce ceci près que cette dernière est attentante à la salle des fêtes du Prince Arenberg superbement restaurée. Elle fait partie de facto d’un ensemble classé à l’inventaire des monuments historiques. De nombreuses parties, hors médiathèque, sont inutilisables avec un potentiel de folie pour des hébergements, des salles communes etc. ! « Nous avons fait un étude, le coût de cette restauration serait de 2 millions d’euros. Aujourd’hui, nous avons clairement un problème pour financer ce projet », indique Salvatore Castiglione. Avis aux investisseurs… !

« Nous accueillons de nouveaux publics de tous les âges dans cette médiathèque », souligne une responsable de la bibliothèque sur Wallers. Par ailleurs, l’arrivée de ce salon numérique souligne « le besoin de changer les matériels informatiques vieillissants », précise Salvatore Castiglione.

Enfin, sur l’Avenue Henri Durre sur Raismes, le salon numérique est également une partie intégrante de la médiathèque communale. A cette occasion, Aymeric Robin expose sa vision du paysage numérique 2018 : « L’enjeu n’est plus l’accès à internet avec l’arrivée de la fibre, mais plutôt l’usage. C’est cela la nouvelle fracture numérique, ceux qui sont en capacité de l’utiliser et ceux pour lesquels nous devons assurer un accompagnement pour ces populations ». Aucun doute, le savoir numérique constitue un enjeu de taille pour le quotidien administratif, l’accès à l’emploi, votre employabilité tout court, et bien sûr votre relation sociale même si certaines voix s’élèvent ici et ailleurs (Outre-Atlantique) pour conserver une part de « vivant ».

Alain Bocquet : «  Il faut une maîtrise démocratique absolue (du net) »

Michel Lefebvre, Alain Bocquet, et Aymeric Robin

De l’autre coté, il faut sensibiliser les administrés. C’est pourquoi, des ateliers thématiques seront organisés sur l’ensemble des salons numériques. « Ces ateliers itinérants aborderont les thématiques de sensibilisation aux nouveaux métiers, des addictions potentielles, du soutien à l’E-administration etc. », indique la responsable du service numérique de la CAPH. Ce dernier effectue un travail au long cours important souligné par Michel Lefebvre, élu en charge avec Jean-François Delattre de la mise en oeuvre de la politique numérique de l’EPCI.

Enfin, le président de la CAPH? Alain Bocquet s’est alarmé de certaines dérives possibles. « Sans prendre le contre-pied de cette manifestation. Néanmoins, une maîtrise démocratique absolue d’internet est indispensable. L’usager devient un sujet, un produit, un client. Il faut apprendre les citoyens à exister dans ce système ».

Sachant que la tranche des 18-24 ans passe 5 heures par jour sur son portable, il faudra faite vite…

Ces inaugurations s’inscrivent parfaitement dans la nouvelle donne sociale numérique évoquée durant la Digit-Week https://www.va-infos.fr/2018/06/08/votre-e-reputation-est-votre-empreinte-digitale/

Daniel Carlier

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