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Le Canal Seine Nord Europe comme sur un long fleuve tranquille !

Durant toute l’année 2017, va-infos avait diffusé des entretiens avec des acteurs économiques, le constat était limpide, la politique et l’économie ne se fréquentent toujours pas. Dix-huit mois après, la donne a-t-elle changé sur cette thématique épidermique sur le Valenciennois, pas du tout !

Le Canal Seine Nord Europe en salle d’attente permanente

C’est la semaine du développement durable, retour sur une enquête au long cours sur le « CSN« . En effet, depuis cette série de six entretiens que vous retrouvez dans notre moteur de recherche interne, en tapant « CSN« , la politique a temporisé la volonté économique. D’un côté, la région s’est engagée plus encore sur ce dossier, l’Europe a promis sous l’ancienne mandature 50% de financement du projet global, et de l’autre le dossier patine complètement. Même le parti EELV, qui a le vent dans les voiles, est très divisé en interne sur ce projet !

Certes, à la restitution des Cahiers de Doléances, le président Emmanuel Macron a promis une nouvelle étude au second semestre 2020, mais en même temps, François de Rugy a lancé, sur une onde radio, une pique sans précédent sur le coût « pharaonique » du Canal Seine Nord. L’inquiétude est aux premières loges. A tel point que Xavier Bertrand a envoyé une lettre ouverte au Ministre d’Etat, tout comme Fabien Roussel, député de la 20ème circonscription, afin d’obtenir des engagements fermes de l’Etat. Dire que ce sujet, indépendamment du projet en cours du Canal Condé-Pomeroeul, est plus que jamais sur le bord de la route à l’heure où le gouvernement doit faire des choix drastiques dans son budget, c’est un euphémisme. D’autant plus que le Premier ministre, Edouard Philippe, est toujours à la manoeuvre, et toujours ex premier magistrat du Havre,  grande perdante de cette autoroute fluviale… !

Retour sur ces constats fin 2017, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme… surtout la parole politique !

Daniel Carlier

(Rediff) Depuis le 3 janvier 2017, chaque début du mois, notre site « va-infos.fr » a mis en ligne une interviewe fouillée d’un acteur économique oeuvrant autour du canal Seine Nord-Europe (CSN). Nous avons successivement rencontré MM. Sébastien Delquignies et Gautier Hotte, (respectivement président du Club Logistique du Hainaut, et directeur exécutif des Ports de Valenciennes en CCI Grand Hainaut), en février ce fut le tour de M. Olivier Arrigault, secrétaire général de la Fédération nationale des transporteurs routiers des Hauts de France, en mars place à M. Sébastien Lehu créateur de FL Multimodal à Valenciennes (conseil en transport et logistique), avril vit s’exprimer M. Jérôme Dezobry, chargé de mission de « préfiguration de la société de projet » aux VNF nationales et régionales, enfin le micro fut tendu au groupe franco-européen Unéal et son directeur Céréales en la personne de M. Maurice Caillaud et pour terminer, très récemment, le président du Médef Hainaut-Cambrésis M. Marc Krzémianowski, a fait connaître la position de son rassemblement régional d’entreprises et branches d’activités.

Que des entrepreneurs et acteurs dans la périphérie de l’entreprise… C’était un parti pris tant la somme d’articles sur le CSN a jusque- là valorisé prioritairement la position du monde politique en la matière. Nous avons voulu équilibrer les plateaux de la balance durant ces 6 mois de témoignages et d’ exégèse, ne concentrant la parole que sur ceux qui seront, espérons-le, les futurs utilisateurs du canal. L’ampleur de l’enquête eut été plus grande et complète encore si quelques structures avaient répondu à notre offre d’interviewe, même par la négative, ce qui aurait été leur droit : ne nous ont jamais répondu la SAFER à Lille, le haut responsable de la Batellerie, les Voies Hydrauliques belges et le Conseil Départemental du Nord. Le but n’était pas non plus d’être exhaustif, espérons que nous aurons l’occasion prochainement de redémarrer une seconde fournée de rencontres avec ceux qui mènent cette belle aventure.

La première constatation qui fut faite est que personne ne se précipitait – à part Jérôme Dezobry- sur le micro du journaliste…Il y eut donc plus de questions que de réponses mais les non réponses furent aussi des informations sur le malaise qui entoure ce projet de CSN. Nous ne re-détaillerons pas le contenu des longues interviewes dont vous retrouverez aisément la teneur intégrale sur notre site : rubrique canal Seine-Nord, nous nous contenterons d’énumérer les points communs évoqués par les interviewés et ce qu’il convient d’en retenir.

Avant d’en venir au pointage des avis communs aux entrepreneurs, un mot sur l’impasse infligée aux élus « politiques ». Jusqu’à présent, c’est-à-dire quand le dossier du CSN fut réactivé du temps de Nicolas Sarkozy alors président de la République et donc jusqu’aux tous derniers jours politiques de François Hollande (marqués par le téléguidage de M. Rémi Pauvros, élu socialiste de Maubeuge, à la tête de la société de Projet après un an de perdu), la presse écrite et audiovisuelle, régionale ou nationale (je fais exception de la presse économique spécialisée qui, comme nous l’avons fait, s’est fortement préoccupée de la réponse de l’Entreprise aux agissements des élus) s’est contentée de paraphraser platement les discours officiels sans aucun esprit critique et encore moins analytique. Ce qui a permis aux politiques de faire avaler nombre de couleuvres au grand public. Quelques exemples pas plus : tel politique promet des milliers d’emplois sur les chantiers du canal sans indiquer ses sources ou même en refusant de le faire (crime de lèse-majesté du journaliste), mentionne de nouveaux flux de frets venant du sud de l’Europe sans plus de précisions, élude toute question sur les financements (pourtant tous publics !) du canal promettant que l’Europe étant en soutien, tout serait réglé, ou qu’une fois la société de Projet (plus d’un an de retard dû au fait qu’il n’y avait à 15 jours du terme légal, ni président (finalement M. Pauvros) ni élus au conseil de Gestion…) constituée, « plus aucun souci à se faire dorénavant » (sic M. Darmanin, nouveau ministre de M. Macron , était auparavant responsable Transports de la Région HdF) , etc. Il fut bien clair que ces inaugurations et premières pierres à gogo depuis 2008, conférences de presse rassurantes, n’avaient pour but que de faire exister le projet CSN politiquement alors que financièrement et économiquement, il était en cale sèche. Faisons court…Tout cela pour dire que tendre le micro à un politique sur ce sujet était forcément lui donner l’occasion de re-dérouler son étoffe de nouvelles creuses démobilisatrices car porteuses d’espoir béat et jamais d’actes concrets dynamiseurs.

Nous avons donc fait place nette à l’entrepreneur ! Mais à l’avenir rien n’empêche le politique de changer de braquet et de réintégrer le peloton des gens parlant vrai et prêts à agir dès le lendemain.

Qu’ont dit en commun les entrepreneurs durant ces 6mois ?

Ils ont dit ce que m’omettaient les politiques, mais n’y revenons plus.

– Que le CSN n’était qu’une option de transport avec la route (83% des transporteurs l’utilisent) et le
fer (stratégie timide de la SNCF dans ce dossier pour l’instant, alors que les politiques très impatients disent le contraire). Qu’il ne sera jamais trop tard pour que l’entrepreneur se décide pour la voie d’eau plutôt qu’une autre (mais au fait pourquoi déshabiller Jacques pour habiller Paul sachant que les voies de transport sont toutes complémentaires et non adversaires?), à condition que le CSN via une communication enfin réaliste et réactive (faisons les choses au temps réel de l’entrepreneur plutôt qu’ à celui -administratif- de l’élu national) donne enfin des informations utilisables, par exemple via le site Internet du CSN, soit-disant guichet unique. Que les politiques rencontrent très vite en 2017 les entrepreneurs afin de connaître et tenir compte des aléas de la vie d’un entrepreneur. A savoir comment maintenir et améliorer la compétitivité (le transport sur le CSN est une activité européenne et mondiale), comment savoir à l’avance les prix, les éventuelles taxes à payer (le CSN est de financement public) à la tonne, les temps de parcours, les temps de stockages des matières et containeurs, les assurances à prendre de facto, le nombre de plateformes sur le canal et les services offerts (ramifications routières du dernier km pour l’Interland), les projets de nouvelles installations) et bien d’autres choses encore.

-Ils disent aussi tous ensemble qu’aucune situation économique durable (dans le temps, pas écologique) n’est garantie et donc que les politiques se préparent à une adaptation permanente et réactive (par des veilles) à tout changement des marchés. « On sera dans l’économie réelle à échelle européenne à tout le moins », disent-ils. A ce titre, retenons la remarque limpide du responsable Céréales d’Unéal M. Caillaux : « Nous sommes dans le grain à Unéal, nous achetons des récoltes au prix que la météo aura décidé… Dame Nature est notre maîtresse ; alors il ne serait pas concevable qu’une fois embarqué notre beau blé sur une péniche de 2 500 tonnes pour Anvers ou Dunkerque, à destination du marché chinois, nous ayons de mauvaises surprises en termes de coûts ! » Ce serait effectivement dissuasif pour la suite. Ils affirment aussi ensemble que l’utilisation de la voie d’eau se fera progressivement, par à- coups, en tenant compte de la manière dont les choses se passeront.

Pas de chèque en blanc !

Autre affirmation commune, le timing. Peu se voient attendre passivement 2025. NDLR- depuis 2 ans, le CSN est repoussé d’un an, on est donc aujourd’hui à l’orée 2025 et encore la DPU de 2008 est-elle à refaire en raison du temps perdu (un an pour créer la société de Projet puis encore un an à lui trouver un président et un conseil). Pourquoi ? Parce que les atermoiements des politiques, quelles qu’en soient les raisons, ont poussé les entrepreneurs vers les modes de transport classiques avec contrats à la clé qui deviennent ainsi des concurrents inattendus du CSN. Exemple très récent : les Ports de Lille signent avec Marseille un contrat de fret permanent via la SNCF.

Le CSN paie ainsi sa lenteur, il lui faudra reconquérir bien des parts de marché. Surtout si le trafic se fait essentiellement avec des péniches Hollandaises, Belges ou Allemandes comme on le craint fortement dans la France batelière. Notre pays -et là aussi les entrepreneurs sont bien informés et en tirent les conséquences- ne s’est pas préparé à la mutation de ses bonnes vieilles Fressinet vers les barges de 3 000 tonnes.

Les entrepreneurs ont aussi en commun une grande ignorance de la façon dont il faudra s’y prendre pour se rapprocher de la voie d’eau. Mais là, un rayon de soleil passe enfin car nous disposons de nombre d’excellentes sociétés de conseil spécialisées qui sauront aider transporteurs et logisticiens.

En fait, beaucoup de patrons pensent à juste titre que le temps jouera en faveur d’un rapprochement mais au coup par coup. « De toute façon c’est l’Economie qui dictera à l’élu son comportement » dit un anonyme du transport. Seulement voilà, quelle sera la situation des 250 entreprises du Médef en 2025, quel sera leur marché d’ici là dans un contexte de mondialisation qui chaque nuit sur les écrans d’ordinateurs voient ces nuées de chiffres et de volumes subitement s’enflammer ou dégringoler ?

L’autre grande crainte des entrepreneurs, même si certains se sont faits plus discrets devant notre micro que d’autres, c’est la crainte d’une grande instabilité politique qui peut s’emparer de l’Hexagone. L’un dit : « Et si les Départements disparaissent vu que la réforme territoriale est toujours en cours ? » Quatre Départements financent le projet, deux Régions dont L’Ile de France dont les 110 M€ ne sont qu’indicatifs… Le Département du Pas de Calais veut dans la société de Projet un système de vote et un nombre de représentants correspondant à sa contribution. Une partie des élus du Département du Nord ne voudront pas voter d’éventuels surcoûts du canal… Un autre patron remarque : « Les majorités qui ont voté leur apport financier au CSN vont changer au fil des mois, il y aura sans doute de nouvelles priorités, on annonce une grande crise quand Mario Draghi, quittant très prochainement la présidence de la BCE, ne pourra plus expédier à chaque gouvernement ces valises entières d’euros. Le CSN restera-t-il alors cette priorité dont les politiques ont la bouche pleine aujourd’hui ?»

Le président du Médef, Marc Krzémianowski enfonce le clou : «Nos craintes sont réelles et fondées, c’est pour cela aussi que nous sommes tous très dubitatifs. Adosser cet immense projet au bon vouloir d’élus dont les choix peuvent bouger sous l’effet de pressions très diverses, ce serait irriter encore un peu plus l’Europe qui a abondé 42% du coût du projet. Or, je doute un peu de ce chiffre final de 4,5 milliards (MdR) d’euros, il m’a l’air sous- évalué. Et c’est du hors-taxes… (1). Tout cela pour dire que je crains que l’UE nous demande de rembourser son apport une fois certains délais dépassés». Une crainte très largement partagée chez les investisseurs.

Et pourtant, que d’atouts ce canal !

Là aussi, ils sont ensemble pour reconnaître qu’intelligemment conçu, mieux financé(avec moins de déséquilibre en fait), plus fédérateur avec les professions, plus rapide aussi, le CSN pourrait non seulement être un immense chantier porteur d’emploi et d’innovations (on l’oublie parfois…), créer en aval des centaines de nouveaux débouchés pour nos PME septentrionales et forcer nombre d’équipements de bord à canal, privés notamment, à fleurir ça et là selon un plan concerté. Pour l’instant M.Dezobry se satisfait « d’intentions d’implantations de plateformes ou de simples « activités » de bord à canal, preuve que cela bouge… » MM. Delquignies et Hotte en CCI Grand Hainaut ont été les premiers dans notre tour de table à faire remarquer qu’il existe 2 CSN. En effet, il y aura le canal classique de Compiègne à la liaison avec l’Escaut (prolongée au sud par l’Oise de Conflans à Compiègne). Mais aussi le canal moins visible, celui qui irradiera l’activité économique jusqu’au fond des territoires avec son cortège d’implantations, de logistique surtout. M. Delquignies (dont le grand-père parlait déjà de ce canal!) explique : « Plus de 80% des débouchés du fret CSN est situé dans la campagne parfois loin des berges. Nos transporteurs et logisticiens vont donc avoir du travail... »

Oui, certains concepteurs – encore des politiques, qu’y faire ?- ont peut-être cru sincèrement (ou pas) que l’eau allait tuer le macadam, qu’il s’agissait d’une guerre, à tout le moins d’un basculement historique et irréversible vers l’écologie du transport, la vraie ! Que des flopées de barges représentant 83 poids-lourds (qu’on ne verrait plus sur les routes bien sûr) allaient embarquer glorieusement et passer triomphalement devant les foules ébaudies sous le Pont aux Trous de Tournai… « Tout cela, cette naïveté emprunte d’agressivité, n’a pas non plus servi la cause du canal » ainsi que l’a fait remarquer en février le patron Hauts de France de la FNTR dans nos colonnes.

Notons d’ailleurs avec malice qu’à l’euphorie un peu puérile d’élus écologistes a répondu lors de la campagne des dernières élections régionales dans notre région, la voie sans appel de la candidate VerteMmeSandrineRousseau:« Ca va encore détruire l’environnement !»

Un grand moment quand-même.

Disons pour être juste qu’à cette époque, les Verts proposaient plutôt de moderniser les canaux existants (mais à quoi bon avec des barges de 2 500 tonnes?) et trouvaient l’ardoise bien lourde (alors que des études montraient que la rénovation du réseau coûterait le double). Mais ne perdons pas de temps à tout cela...

Il y aurait bien d’autres choses à remémorer. Nous renvoyons l’Internaute à la série sur le CSN, en attendant, le dossier sera suivi de près puisque le chantier doit remonter vers le Hainaut au fil des ans. Pour l’instant les fouilles archéologiques entrent dans une phase finale en Picardie tandis que les premiers coups de pelles du côté de Nesles font l’objet d’études par les VNF puisqu’il y aura modification du tracé dans le sud des Hauts de France.

A bientôt donc.

Patrick Urbain Entre deux écluses…

Le Premier Ministre Edouard Philippe laisse volontiers « fuiter » le bruit selon lequel il défendra depuis Matignon sa bonne ville du Havre dès qu’il en aura l’occasion. Et cette occasion, il ne cache pas non plus qu’il va un peu la…provoquer en enterrant le canal Seine Nord qui selon « priverait sa ville d’une bonne partie de l’activité portuaire.» Il est vrai qu’il s’est imprudemment aventuré dans ce speech un peu douteux et prématuré alors qu’il n’était qu’annoncé à son nouveau poste, il était donc encore pour quelques jours maire du Havre. A vaincre sans péril…etc.

Supposons que l’on prenne au sérieux un soir de crachin et de panne de télé ces propos belliqueux. On répondrait que toutes les études préliminaires montrent des flux positifs allant vers Le Havre depuis le centre du territoire et non l’inverse (alimentant au passage Rouen). Et que le candidat Macron a été le premier à placer le CSN en tête de gondole de ses projets structurants nationaux et européens à activer rapidement. Et le chef, c’est qui ?

Ooops ! La société de Projet du CSN déjà sans président…

A peine intronisé président de la société de Projet (SdP) par François Hollande entre deux valises, Rémi Pauvros doit renoncer au poste en raison des sa candidature à la députation de la 3ème circonscription du  Nord (Maubeugois,Avesnois…), et de son élimination au premier tour, même règle que pour un ministre… !

C’était d’ailleurs prévisible puisque la loi sur le cumul des mandats est claire : un député doit quitter ses autres mandats (dont la présidence du canal) et s’il n’est pas élu, il ne représente plus que lui-même donc pas question de présider une assemblée d’élus au sein de la Société de Projet du CSN. Logique !

Ce qui l’est moins, c’est qu’à l’Elysée on n’y ait pas pensé non plus, ou alors….? Bref, encore un beau dérapage de la simple raison et du sens du pratique, juste pour obtenir l’espace de quelques mois un poste honorifique qui remplisse une ligne supplémentaire sur une carte de visite.

En tout cas voilà qui va corriger le tir, celui de François Hollande n’était pas franchement un spécialiste de la ligne droite, car si vous exceptez le Pas-de-Calais présidé par le socialiste Michel Dagbert (très courte majorité quand-même…), tous les autres, les 3 autres Départements et les deux Régions, sont de droite ! Il y aurait eu parfois, allez savoir, un tantinet de frotti-frotta entre les 2 PS et le reste de la troupe. Même le plus occupé des petits patrons de TPE s’en était déjà douté sauf bien sûr François Hollande et son secrétaire d’Etat Jacques Vidalliès… Notons aussi que la Société de Projet qui compte 1 conseil de surveillance, 1 directoire et un comité stratégique – décidément notre pays ne fera jamais « light »- a pour «gouvernement », sans Pauvros maintenant, Xavier Bertrand, Gérard Darmanin, Valérie Létard, Jean-René Lecerf, Michel Dagbert (et 12 représentants de l’Etat). Gouvernement qui… sans rancune, avait élu « le futur défaillant » à la présidence en avril.

On dira ce que l’on voudra, l’Histoire jugera, mais Rémi Pauvros qui avait le courage politique de remettre et réorganiser ce dossier, même si d’autres avant lui l’avaient bien aidé et conseillé, mais c’est à son actif, sort par la petite porte, c’est bien dommage pour l’estime qu’on peut encore avoir pour le monde politique.

Bien sûr pour remplacer Rémi Pauvros, gageons que le nom de Jean-Louis Borloo ressortira du chapeau, lui est libre de tout mandat. C’est que ça veut rester en famille tout ce petit monde-là… A ce titre, l’intervention de Jean-Louis Borloo dans la Voix du Nord, du vendredi 09 juin, n’est pas anodine, rien n’est gratuit en politique, il envoie un message à Emmanuel Macron afin de récupérer cette présidence du CSN… ! Wait and see, car plusieurs poids lourds politiques sont en lice sur la ligne de départ !

Patrick Urbain/Enquête CSN 

(1) Rappel des participations publiques : UE Bruxelles 1,8 MdR €, Etat français 1 MdR, collectivités territoriales 1 MdR (Hauts de France 352 M€, Ile de France 110 M€ (avec réserve…) ; Nord 110 M€, Pas-de-Calais 130 M€, Somme 70 M€, Oise 100 M€. Il a été retenu par prudence une réserve « inflation » de 1,5% et pour les aléas de chantier une soulte par emprunt de 700 M€.

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