Le VAFC et le Covid-19, une histoire à écrire
Au lendemain de l’Assemblée générale de la Ligue Professionnelle de Football, Eddy Zdziech s’exprime sur l’arrêt brutal du championnat, la suite sportive pour le VAFC, mais également l’impact financier sur les finances du club.
Eddy Zdziech: « La DNCG a réalisé un travail formidable auprès des clubs afin d’obtenir ce prêt auprès de la Société Générale »
Comme de nombreux présidents de clubs professionnels, l’homme fort du VAFC espérait une suite du championnat en juillet et août : « Même à huis clos, des rencontres de football durant l’été auraient fait du bien au moral des troupes. Les supporters pouvaient commenter, les médias informés, et en position de 7ème du championnat nous aurions pu challenger les équipes dans le haut du tableau pour devenir barragiste. Je me mets à la place du 3ème du championnat… ».
« On aurait pu attendre un peu avant de prendre la décision de tout arrêter ! « , Eddy Zdziech
Le 30 avril dernier, la décision des instances professionnelles est tombée suite au discours d’Edouard Philippe devant l’Assemblé nationale deux jours plus tôt. Les championnats de Ligue 1 et Ligue 2 sont arrêtés. « Je comprends qu’il est toujours facile de critiquer le choix des gouvernants, et beaucoup plus compliqué de prendre ces mêmes décisions. Toutefois, la poursuite, ou pas, des autres grands championnats européens n’est pas encore validée. On aurait pu attendre un peu avant de prendre la décision de tout arrêter ! », poursuit Eddy Zdziech.
« C’est une aubaine pour les clubs professionnels », Eddy Zdziech
Bien sûr, l’arrêt immédiat de toutes les rencontres du championnat professionnel a un impact nucléaire sur l’économie du football français. Le 1er événement tangible est la solution trouvée par la LFP afin de combler les droits TV non payés par Canal + et beIN Sport. En effet, les gendarmes financiers du football français ont échangé leur casquette avec celle d’un fonds de soutien. Ces experts ont contacté chaque club pour évaluer leurs besoins financiers pour cette fin de saison etc. « La DNCG a réalisé un travail formidable auprès des clubs afin d’obtenir ce prêt auprès de la Société Générale. La LFP a vraiment bien bossé sur ce sujet, et fut très soucieuse de la situation de chaque club », insiste Eddy Zdziech.
Le résultat est palpable. Lundi 04 mai, l’Assemblée générale de la LFP (Ligue Professionnelle de Football) valide par un vote un PGE (Prêt Garanti par l’Etat à 90%) de 224,5 millions d’euros afin de palier le manque à gagner liés aux droits TV pour les clubs professionnels de Ligue 1 et Ligue 2. « C’est une aubaine pour les clubs professionnels ! Cette dernière permet de limiter la casse », précise le Président du VAFC.
Bien sûr, les juristes de la LFP, Commissaire aux comptes…, se penchent sur le choix comptable, mais déterminant de cette manne financière « entre un apport en chiffre d’affaires ou une subvention. Je fais confiance aux instances pour trouver une solution sur ce point précis », précise-t-il.
« Le VAFC est également une entreprise », Eddy Zdziech
Comme toutes les entreprises, le couperet est tombé comme une chape de plomb le 17 mars. « Tous les joueurs sont en chômage partiel depuis cette date jusqu’à contre-ordre. En effet, on ne connaît pas la date d’autorisation de reprise de l’entraînement même si une reprise du championnat est annoncée fin août/début septembre ! Ensuite, il faut envisager une période de vacances pour les joueurs, car le confinement ne l’est pas ! », indique le président du VAFC.
Néanmoins, le Président du VAFC demeure très très prudent, ce qui « est fait peut se défaire », précise-t-il. Toutes les dates circulant avant l’Assemblée générale du 20 mai de la LFP seront au conditionnel.
La saison de l’après Covid-19 ?
Les abonnés, les partenaires, tout le monde pâti de cet arrêt brutal. « Nous verrons avec les partenaires pour la saison prochaine. Auront-ils toujours la même capacité à nous soutenir l’année prochaine ? ».
Justement, l’entreprise VAFC passerait, comme tous les autres clubs chaque année, devant la DNCG au mois de juin. « A cette heure, nous avons envoyé comme d’habitude notre dossier, mais il n’y a aucune date de convocation », précise-t-il. Assurément, cette approche financière de l’année 2020/2021 ne pourra pas être comme si rien ne s’était passé. De son coté, le président du VAFC veut tirer une leçon de cette crise sanitaire et sportive « nous serons encore plus rigoureux qu’avant », conclut-il.
Rien ne sera pareil après ce Covid-19 dans de nombreux domaines, sanitaire, économique, et sportif… !
Daniel Carlier