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(CAVM) Un Climat « en cours » et un ROB rassurant (2/2) !

Les autres traits saillants de ce Conseil communautaire de Valenciennes Métropole résidaient dans les échanges sur le Rapport de développement durable 2020/2021, et la présentation du ROB en sortie de confinement progressive, tout un poème (visuel du Théâtre d’Anzin) !

(Visuel du plan d’eau du Vignoble à Valenciennes, un site où la qualité de l’air est extrêmement médiocre…, malgré la nature environnante)

Le développement durable… en cours

Une première délibération sur l’ESS (Economie Sociale et Solidaire) donne le ton des échanges qui vont suivre sur le  Rapport de développement durable 2020/2021. Sur cet engagement politique fort de la CAVM, Quentin Omont, élu communautaire ville de Valenciennes, commente « cette délibération va dans le bon sens. Par contre, nous sommes très en retard sur le sujet. Les structures ESS comme Ageval, le Capep, etc., sont verrouillées, très subventionnées, très verticale, avec des gouvernantes proches du Président. Si cette délibération envisage une nouvelle vision de l’ESS, nous applaudirons ».

Rapport sur le développement durable

Là, les esprits commencèrent à s’échauffer. Régis-Dufour Lefort, vice-président en charge du climat, énumère ce programme écologique copieux « agir en faveur de la qualité de l’air, efficacité thermique sur le parc ancien et accompagnement des communes sur le parc public, sensibiliser les habitants, prévention des risques de ruissellement, soutien à l’Economie locale et solidaire, extension du port public à conteneur pour soutenir le trafic fluvial sur le futur Canal Condé Pommoreul, et Canal Seine Nord Europe vers 2028, soutenir l’ESS, aménagement d’une second boucle cyclable, favoriser le NPNRU et le PNRQAD comme les éco-quartiers, action de prévention des déchets, accompagner le développement des territoires ruraux… ». Il ponctue son propos avec une répétition réfléchie sur chaque item « en cours » afin de souligner que la temporalité politique et celle du climat sont bien dissociées. Le politique peut, et doit, agir afin de modifier notre environnement de proximité, mais tout prend un temps infini avant que le 1er résultat ne tombe dans le champ d’une statistique palpable, voire d’un bien-être ressenti !

Concernant cette liste pléthorique tant les sujets sont vastes dans le domaine, Quentin Omont, l’élu communautaire (EELV) répond tout de go : « Pas trop d’auto-congratulation, nous sommes encore loin du compte. Ce n’est pas une question d’argent, mais plutôt celui de l’absence d’une cohérence globale. Certes, vous énumérez des actions…, mais pourquoi signez-vous des permis de construire comme au Faubourg de Cambrai, pourquoi coupez-vous des arbres en ville, pourquoi continuez-vous a passé par API pour l’élaboration des repas dans les écoles, à soutenir le Contournement Nord, pourquoi ne pas agir sur la qualité de l’air ? La région des Hauts-de-France est une région très impactée par la mauvaise qualité de l’air, notamment dans le Valenciennois. Et par voie de conséquence, cette région est une dès plus touchée par la seconde vague du Covid-19… ! ».

Le Président de Valenciennes Métropole vole au secours de son vice-président : « Nous sommes loin de partir d’une feuille blanche, je n’ai pas mis un khmer vert comme vice-président. La réalité des opérations est très différente. C’est un vrai confort que d’être dans l’opposition. Les temps changent, et les urgences changent ».

Dans la même lignée, Jean-Noël Verfaillie, vice-président et conseiller départemental, insiste le contournement nord. « C’est un investissement majeur pour le département. De plus, le coût de la congestion du trafic routier est bien plus important sur la qualité de l’air. Cet axe routier évite des encombrements ». Certes, le contournement Nord aura des vertus indéniables sur la fluidité de la circulation sur le Valenciennois, mais il est écrit également que cette congestion routière sur le Valenciennois, depuis le début du XXIème siècle, aurait pu se réduire drastiquement avec la réalisation du 4ème pont. Un projet d’intérêt communautaire, voté et budgétisé sous le mandat communautaire de Jean-Louis Borloo fut abandonné pour l’avènement du futur Stade du Hainaut. Une étude récente indique que la pollution augmente de 11% l’impact du Covid-19 sur les malades, et de fait plus de décès liés aux difficultés respiratoires.  Ça c’est aussi un fait politique, et la réalité est effectivement très différente entre un investissement public propice à une meilleure qualité de l’air, même pour le tout voiture, et une politique du « Hourra football »… quoi qu’il en coûte !

« Un ROB quasi indique avec ou sans COVID 19 », Laurent Degallaix

Bien sûr, la présentation du Rapport d’Orientation Budgétaire était très attendue. La construction  en période Covid-19 pose toujours question au sein de toutes les collectivités locales et territoriales, un jeu de prévisions au doigt mouillé tout à fait incompatible avec la sincérité budgétaire exigé pour tous les élu(e)s d’une petite ou grande collectivité publique.

A ce petit jeu, Laurent Degallaix annonce la couleur « nous avons anticipé une baisse de 20% sur la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises), soit une estimation à 22 millions d’euros de CFE en 2021 contre 27,5 millions d’euros en 2020. De même la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) va diminuer selon les sources des finances publiques de 13,9 millions d’euros en 2020 à 10,5 millions d’euros en 2021. Le montant des recettes sur la taxe d’habitation devrait être de l’ordre de 17 millions d’euros, et fort heureusement la DGF serait stable en 2021 », précise le Président de Valenciennes Métropole.

Les recettes de fonctionnement baisseraient de 2,93% avec une dépense dans le domaine maîtrisée à + 0,60%.

Dans le domaine de l’investissement, Laurent Degallaix montre les muscles en surlignant « un ROB quasi indique avec ou sans COVID 19, notre investissement sera soutenu entre 40 et 50 millions d’euros (détaillé au budget du 03 décembre) ».

L’un d’entre eux est mis en exergue, le vice-président à la culture, Yes Dusart, a fait « un rapport alarmant sur l’état de vétusté du Théâtre d’Anzin. Il y avait deux choix possibles ou faire des travaux par phase ou le tout d’un coup. Le maire d’Anzin a choisi de tout faire en une fois. Le Théâtre d’Anzin sera fermé pour 3 ou 4 ans. Nous profiterons pour organiser des représentations hors les murs initialement programmées dans ce Théâtre d’Anzin », indique Laurent Degallaix.

On achève ce compte Tendu sur une note d’humour « le maire d’Anzin m’a demandé de boucler les travaux du théâtre pour 2026. Je ne sais pas pourquoi ? Ah, il ne fallait pas le dire », indique le Président en se tournant vers son 1er vice-président !

Daniel Carlier

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