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L’incivilité coûte chère à Anzin

Pour ce dernier Conseil municipal avant fin juin 2021, histoire d’enjamber des élections présumées, les élus de la commune d’Anzin avaient à traiter un menu copieux, urbanisme, établissements scolaires, bailleurs sociaux, associations, et amendes salées !

Pierre-Michel Bernard : « Il était impossible de maintenir une école avec une seule classe »

En propos liminaire de ce Conseil municipal, le maire annonce une campagne d’informations musclées visant à lutter contre certaines incivilités, notamment le jet de mégots et les déjections canines. « Il est temps de passer à une campagne d’informations. Ensuite, nous verbaliserons 135 euros pour un jet de mégot et 200 € pour ne pas ramasser des déjections canines. A ce titre, nous embaucherons 2 agents supplémentaires pour la Police Municipale qui patrouilleront en civil afin de repérer ces incivilités », explique le maire.

Sur la Place Roger Salengro, un abattage des arbres est programmé, 7 sur la Grand Place. « A chaque fois, un arbre abattu deux replantés, et nous replanterons à l’arrière de la mairie », précise le maire.

Enfin, Pierre-Michel Bernard rappelle cette main tendue aux étudiants traversant pour beaucoup une période terrible. Sur la plan financier via le CCAS 03 27 28 21 06, produits alimentaires et d’hygiène via le CCAS, voire un accueil travail et détente au sein de la médiathèque. « C’est pourquoi, nous lançons un appel aux dons alimentaires, produits d’hygiène, et fournitures (téléphoner au 03 27 28 21 06) à travers une campagne de communication à cet effet », lance Pierre-Miche Bernard.

« C’est un plan d’actions validé par l’Etat à l’euro près », Pierre Michel Bernard

Au détour d’une délibération sur la présentation du plan d’actions 2020, et 2021/2022, des bailleurs sociaux présents sur la commune d’Anzin, ce sujet a permis les premiers échanges entre majorité et opposition. Avec un zoom territorial, on s’aperçoit que l’exonération de la Taxe Foncière pour les bailleurs sociaux en contre partie d’un plan d’actions, d’entretiens, voire d’animations est appréciée de manière très hétérogène sur le valenciennois. Petit florilège de commentaires sur d’autres communes… « c’est pour repeindre le même mur deux fois »… « rien vu comme actions cette année »… « on ne sait comment est utilisé cet argent »… « Ils ont dépensé ce moins coûtant »… et l’inévitable « quand c’est flou… ». Sans même parler de la loi ELAN permettant aux bailleurs sociaux de vendre une partie de leur parc immobilier, juste assez pour garder la majorité au Syndic. Sur cet item, c’est la grande braderie sur le Valenciennois, mais chaque maire s’oppose à toute vente afin d’éviter un flux de marchand de sommeil… !

Bref, quand débarque cette délibération à Anzin, on s’attend à une attaque en règle sauf que sur cette commune tout se passe dans une normalité confondante… Une délibération présentée par Bruno Levant détaille des événements comme la Fête des Voisins, et un panel d’actions même si un décalage Covid est compréhensible ici comme ailleurs. « Ce plan d’actions est validé par l’Etat (DDTM) à l’euro près en compensation de cette exonération de taxe foncière. Nous suivons chaque volet du plan d’actions validé par nos soins », indique Pierre-Michel Bernard.

L’opposition essaye bien de glisser des interrogations sur ce sujet, la réalité des actions, l’objectif de vente des bailleurs sociaux… ! Rien n’y fait, la délibération joint toutes les grilles, bailleurs sociaux par bailleurs sociaux, des actions. C’est limpide. « Il ne faut pas mettre tous les bailleurs sociaux dans le même panier », commente le maire. En résumé, sur Anzin, le plan d’actions TFPB 2021/2022, c’est carré !

Bertrand s’en va, et Charles lui succède

Décidément, l’actualité du Cinéma français percute l’agenda de la ville d’Anzin. En effet, l’école maternelle Bertrand Tavernier fusionne avec l’école élémentaire Charles de Gaulle. Bien sûr, ce nouveau Groupe scolaire ne portera qu’un seul nom. « A un moment donné, nous devions faire un choix. Ce sera l’école De Gaulle. Nous trouverons un lieu, voire une plaque commémorative, pour conserver l’histoire de Bertrand Tavernier sur notre commune avec le film -ça commence aujourd’hui (1999)- », commente Pierre Michel Bernard.

Une réhabilitation lourde de ce futur Groupe scolaire est en cours suite à une accélération du temps via France Relance (https://www.va-infos.fr/2020/11/05/france-relance-materialise-a-anzin/)

Une école ferme à Anzin !

Toujours sur le sujet scolaire cruellement d’actualité, la fusion de l’école maternelle Gambetta et maternelle Jean Jaurès implique la fermeture d’un site. « C’est un dossier ANRU vieux de 10à 12 ans », claque Pierre Michel Bernard.

Pour l’opposition Hamid Jamjam : « En 2019, vous n’aviez pas annoncé cette fermeture. Vous fermez une école de proximité !  Comment allez-vous gérer ce flux de voitures à la sortie de l’école ? ».

Le maire répond tout de go « le 24 juin 2019, vous avez voté ce dossier ANRU présenté en Conseil municipal. Ce projet prévoyait déjà cette fusion des deux écoles. Ensuite, nous apprenons que l’Académie supprime un poste IA-Dasen en février 2021. De fait,  Il était impossible de maintenir une école (GAMBETTA) avec une seule classe », conclut le maire.

Ensuite, sur la problématique pertinente du trafic voitures en sortie d’école, la ville prend les devants. « Nous réhabilitons complètement le parking de l’école Jean Jaurès avec sa refonte complète. Pour un coût de 150 000 €, nous passons de 42/44 places à 84 places sur ce parking Jean Jaurès », précise l’édile.

« Une année blanche pour les associations », Pierre Michel Bernard

Pour le volet associatif, le maire évoque une donnée concernant toutes les associations en sport individuel comme collectif. « Je pense qu’une baisse de 20, 40, voire 50% des licenciés est possible pour les associations sportives. Notre grille de subventions répond, comme dans les autres communes, à des critères très précis », commente le maire.

Effectivement, le mois de septembre 2020 a déjà vu une saignée dans les effectifs des clubs sportifs. Cette fois, la rentrée 2021 pourrait s’annoncer terrible. Il faudra des trésors d’attractivité pour les clubs, quel que soit la discipline, pour retrouver sur plusieurs années le niveau d’antan. Heureusement, les Jeux Olympiques à Paris en 2024 seront un incroyable miroir du sport avec une retombée dans les clubs avant et après… !

Le NPNRU à Anzin

L’îlot Daubresse/Dabancourt/Ford est un foncier stratégique pour la commune d’Anzin à l’intersection entre le centre-ville (Avenue Anatole France) et le secteur de la Croix d’Anzin (Avenue de Condé et rue Jean Jaurès), et à l’entrée du quartier NPNRU (Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain- Bleuse Borne/Faubourg de Lille.

Reconnu d’intérêt communautaire en juin 2018, l’îlot Daubresse/Dabancourt/Ford sera racheté par Valenciennes Métropole à l’EPF (Etablissement Public Foncier). Pour sa part, la ville va abonder à cette réalisation à hauteur de 707 109 euros sauf que remontant « n’intègre pas les éventuels travaux de dépollution », explique Jean Roger Berrier. « D’ailleurs, nous ne connaissons pas le niveau de dépollution », précise le maire.

En bref :

A propos du budget participatif, le volume est passé à 100 000 €. « Nous avons retenu12 projets », précise l’élu en charge du dossier. Un sondage via une application désignera les plus attendus par la population.

Une délibération vient confirmer le cadre d’une aide au loyer de 300 € par mois durant une année pour la création d’activité de proximité « absente ou avec un manque de présence sur la commune. La Place Roger Salengro et une partie de l’Avenue Anatole France sont exclues de ce dispositif », précise l’élue en charge du commerce.

Au détour d’une délibération sur la police plura-communale, le maire annonce « qu’un pistolet à impulsion électrique sera à disposition dans chaque véhicule ».

Daniel Carlier

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