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La recherche scientifique paritaire…multidisciplinaires à l’UPHF !

La recherche académique veut pousser le curseur de la parité le plus loin possible en France, car dans cette discipline le ratio est très en faveur des Hommes à ce stade. Pour réussir ce défi, l’UPHF veut faire bouger les lignes dès l’année 2021 avec l’organisation d’une 1ère manifestation « La Recherche au féminin », et ce mardi 15 novembre 2022 à travers une nouvelle initiative « la recherche scientifique paritaire » avec des témoignages de succès professionnel au féminin (l’équipe de Parkinsoncom avec les tablettes et leur logiciel opérationnel).

Sous l’impulsion de Kathia Marcal de Oliveira et de Damien Meresse, tous deux professeurs au LAMIH/CNRS au sein de l’Université Polytechnique Hauts-de-France, la recherche scientifique veut gonfler ses effectifs afin de tendre vers la parité. « Les femmes et les hommes font de la recherche ensemble. Ce rôle de la femme constitue un bénéfice pour la société », soutiennent de concert Kathia Marcal de Oliveira et de Damien Meresse. Le Président de l’UPHF, Abdelhakim Artiba, confirme « que nous ne sommes pas un cas particulier. Le nombre de professeur.e.s (chercheur.e.s) est trop faible », notamment au sein du CNRS comprenant 33 000 personnes.

Kathia Marcal de Oliveira

C’est pourquoi, cette manifestation devant un amphithéâtre copieusement garni d’étudiants, où plusieurs témoignages de parcours au féminin ont été délivrés, prend tout son sens.

« Une start-up sans le stress du salaire », Anne-Virginie Salsac

Comme première intervenante, la Directrice de Recherches CNRS  en biomécanique et bioingénierie, Anne-Virginie Salsac, de l’Université de Compiègne, a expliqué son parcours sans fautes. Après un parcours à l’international, USA, Royaume-Uni, la chercheuse spécialisée dans la biomécanique des fluides a choisi un poste en France.

Après cette présentation, elle développe ses recherches sur la mécanique des organes vivants. « Leonard de Vinci fut le 1er (après l’antiquité) à porter un regard d’ingénieur sur le corps humain ». La magie du corps humain continue d’émerveiller tous les scientifiques. Pour autant, la recherche fait progresser les connaissances médicales comme les travaux sur la mécanique du Stent (minuscule tube expansible qui maintient l’artère ouverte) comme un lien entre les principes de la biomécanique et ce corps humain ne cessant de nous surprendre.

Anne-Virginie Salsac

Evidemment, le digital est venu s’insérer dans la recherche. « Aujourd’hui, nous pouvons faire des modélisations numériques, mais ils ne remplacent pas toujours les expériences in vitro, et in vivo sur le corps humain. Nous travaillons beaucoup sur  de nombreux projets, c’est comme une Start-Up sans le stress des salaires », commente Anne-Virginie Salsac.

Un exemple de lien frappant entre la science connue et l’actualité est avancé : « Le vaccin ARN repose un principe d’encapsulation dans les cellules ».

L’application Parkinsoncom opérationnelle

Ensuite, Philippe Puldo, Professeur des Universités et vice-président de l’UPHF, mais également Kathia Marcal de Oliveira ont eu la joie de présenter l’application Parkinsoncom. Avec près de 200 000 personnes atteintes de la maladie de Parkinson, les troubles sociaux sont nombreux. Bien sûr, le tremblement, pathologie la plus connue, mais aussi l’isolement consécutif à des troubles du langage plus ou moins avancés.

« Ce logiciel est un bénéfice pour la société. Il va aider à la communication de ce public. Nous avons pu travailler en équipe mixte, mais surtout avec des personnes atteintes de la maladie de Parkinson », précise Kathia Marcal de Oliveira. Un autre membre de cette équipe de chercheurs se félicite « d’un travail avec des personnes en situation et pas seulement des informaticiens ».

Découvrez le lien web sur https://parkinsoncom.eu

« Dans le privé, la différence salariale Homme/Femme, elle existe », Véronique Andries

Autre temps fort de cette manifestation, Véronique Andries, responsable chez Alstom de l’Eco-Conception, est intervenue. Sa haute fonction au sein de la grande signature ferroviaire française pourrait laisser penser que sa trajectoire pédagogique était complètement tournée vers le transport terrestre, sauf que « j’ai un doctorat en chimie organique. Mon premier travail au Brésil était sur l’amiante, puis j’ai postulé chez Alstom au moment où les premières implications environnementales étaient présentes dans le transport », explique-t-elle. En résumé, cette carrière de haut niveau n’est pas une ligne droite de diplômes dédiés. En effet, elle met en exergue une capacité à gérer des missions, de fédérer des équipes, d’experts ou autres, même « si je ne comprends pas tout ! ».

Véronique Andries

Elle fut choisie et aujourd’hui, elle pilote l’éco-conception, la sécurité incendie des trains et métro, sans oublier les 35 réseaux d’experts intégrés chez Alstom. « Mon job est de piloter ses équipes et de respecter les objectifs environnementaux fixés ! », insiste-t-elle.

Contrairement au monde académique où l’égalité salariale est de mise, tout comme « l’impossibilité de réserver un poste à un genre (homme ou femme) », précise un Professeur, le monde du privé est différent. « Oui, dans le privé, la différence salariale Homme/Femme, elle existe. Toutefois, le doctorant est mieux « gradé » qu’un ingénieur à son entrée dans l’entreprise », indique Véronique Andries.

Actuellement, Alstom et le laboratoire LAMIH collaborent à travers une étude sur les systèmes de freinage des métros avec un taux très important d’émission de particules fines. L’effet collatéral de ces projections « impacte la qualité de l’air. C’est 9 000 décès par an en France. Des estimations ont chiffré le coût social de la faible qualité de l’air, dans 400 villes du monde, à 66 milliards d’euros », conclut-elle.

Des chaussures adaptées aux enfants… !

Enfin, un duo Professeure et doctorant a présenté une étude sur les chaussures pour les enfants. En effet, Emilie Simoneau, passée par la filière du STAPS, est aujourd’hui Professeure des Universités.

Emilie Simoneau

Le choix d’une étude, avec l’appui de l’entreprise Décathlon, sur les chaussures pour les enfants nous apprend « qu’il n’existe pas de chaussures adaptées aux enfants. Ce sont simplement des modèles adultes avec une taille plus petite. C’est pourquoi, nous réalisons un travail sur la pression plantaire, sur la locomotion des enfants (bardés de capteurs), et leurs spécificités. Nous avons déjà énormément de DATA sur ces expériences », commente Antony Marchis.

Voilà quelques extraits de cette journée dédiée à la recherche scientifique paritaire, un message direct aux étudiantes présentes tout comme aux étudiants, car travailler ensemble dans le domaine de la recherche, comme bien d’autres, est constructif à terme. « Quoi que l’on en dise, les hommes et les femmes sont complémentaires », claque Véronique Andries.

Daniel Carlier

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