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La solidarité pas à pas avec le GRETA Grand Hainaut

Cette fin d’année marque une série de dons par de nombreux acteurs du Valenciennois. Parmi ceux-ci, le GRETA du Grand Hainaut verse 1 500 € à quatre associations sur le Grand Hainaut (Valenciennois, Cambrésis, Sambre-Avesnois, et Douaisis). Cette remise de chèques est aussi l’occasion d’un état des lieux de l’acteur en charge de la formation continue publique en lien avec les réformes majuscules dans le domaine. Le résultat est connu, une concurrence aiguisée et plus accrue s’est installée dans son champ de compétences. Pour autant, contre vents et marées, le GRETA veut demeurer sans ambiguïtés la pierre angulaire de la formation française, qu’on se le dise !

Bernard Butin : « Les associations retenues correspondent à nos valeurs ! »

L’avantage avec une action solidaire est qu’elle n’a ni costume, ni pré-requis, ni cahier des charges, l’imagination est donc de mise pour donner un peu de soi à autrui. Ainsi, dans le cadre d’une démarche RSE au sein de l’entreprise de formation publique, les salariés ont voulu initier une action afin de collecter des fonds pour des associations solidaires. « C’est notre première fois, mais cette initiative est remontée de la base. Ensuite, les associations retenues correspondent à nos valeurs », précise le Président du GRETA Grand Hainaut, lui même proviseur au lycée Louis Blériot à Cambrai.

En la matière, le GRETA du Grand Hainaut a organisé une marche au sein de son équipe, environ 120 personnes ; l’organisation était à ce titre originale, car autour d’un temps de convivialité, une marche dans le parc du Château de La Motte Fenelon s’est déroulée où chaque pas rapportait à la cagnotte solidaire.

Les quatre entités choisies couvrent le territoire du GRETA Grand Hainaut. A ce titre, l’association EMERA-ERC (Espaces Ressources Cancer), basée sur Valenciennes, propose un temps de bien-être pour des personnes victimes d’un cancer, du yoga, des soins esthétiques, une diététicienne, de l’art-thérapie, voire un conseiller familial « et tout est gratuit », précise la récipiendaire.

Ensuite, sur le Cambrésis, une épicerie solidaire assez iconoclaste, puisqu’elle vient au devant des besoins d’une population en grande précarité. « Nous avons acheté un bus et nous opérons dans un rayon de 30km autour de Cambrai. Nous collaborons avec le CCAS de Cambrai afin de sélectionner les familles bénéficiant de ces denrées alimentaires », commente la représente de l’Aire des Champs, l’association en question.

Puis, sur Maubeuge, l’association Etincelle également un ERC (Espaces Ressources Cancer) où l’objectif est la création d’un espace cocooning comme EMERA, sans oublier un conseiller social afin d’appréhender toutes les difficultés inhérentes à cette pathologie. « D’ailleurs, nous constatons un rajeunissement de la population atteinte d’un cancer », précise l’intervenante pour ladite association.

Enfin, dans le Douaisis, l’association SOLFA oeuvre dans la lutte contre les violences faites aux femmes, accueil de jour, une écoute, voire un hébergement d’urgence, conseil juridique avec préparation au dépôt de plainte, et surtout la mise en sécurité dans les meilleurs délais. Chacune de ces associations a reçu la somme de 1 500 euros, pas mal pour une première !

« Il y a de la place pour tout le monde », Pascal Dupuich

En amont de cette remise de chèques, le GRETA Grand Hainaut a fait son autoportrait. « En 2021, nous avons eu 4 700 stagiaires, 140 formations, en fait nous proposons une formation pour tous les diplômes existants, des formations classiques, spécifiques, voire sur mesure », commente Pascal Dupuich, ordonnateur au sein du GRETA Grand Hainaut et proviseur du lycée Edmond Labbé à Douai.

La réforme de l’apprentissage, assez médiatisée, et celle la formation continue, un peu passée sous les radars, jette sur la table une nouvelle donne dans la formation professionnelle. Hier, certains monopoles en la matière étaient de mise. Aujourd’hui, une entreprise lambda peut créer sa propre formation, sous réserve d’une validation pédagogique, avec un diplôme à la clé. C’est une révolution atomique dans le monde très corseté de la formation. Loin de s’inquiéter, le GRETA continue de tirer son épingle du jeu. « Il y a de la place pour tout le monde compte tenu du nombre de formations nécessaires », indique Pascal Dupuich.

Assurément, le temps de la formation avant tout emploi, voire comme tremplin à un travail, est révolu. La formation tout au long de la vie, l’explosion des reconversions avec un FONGECIF au taquet, apporte un autre éclairage sur la formation continue, plus large sur les métiers, plus chirurgicales sur les besoins des entreprises, plus à l’écoute des apprenants. Les individus sont le centre d’un besoin métier et plus une formation claquée comme une louche d’une soupe devenue trop froide.

D’autres transformations sont en cours comme la reconnaissance de l’expérience professionnelle. La VAE (La validation des acquis de l’expérience) va (peut-être) cheminer plus facilement vers le diplôme du métier pour lequel le candidat a fait ses preuves. Sans faire n’importe quoi, il est grand temps que la compétence dépasse, ou tout au moins existe, face au diplôme lui-même. Un zest d’une mentalité plus anglo-saxonne ne serait pas de trop pour atteindre le plein emploi, car le gouffre entre le diplômé et le non diplômé relègue, parfois, ce dernier dans les rangs de l’âne bâté, parfois plus doué in concreto.

Daniel Carlier

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