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(Marly) Le chantier Ave Barbusse et Place Gabriel Péri commence ce 02 mai

Evidemment, le vote du budget 2023 a constitué le menu principal du Conseil municipal de Marly. Dans la lignée du débat sur le ROB, le volet financier de l’année 2023 demeure sur cette ligne de crête complexe entre le maintien des projets d’investissements, le respect d’un engagement fiscal dans le programme électoral de la majorité, un service à la population maintenu, mais contesté par l’opposition, le tout à la sauce guerre en Ukraine et son inflation associée !

Entre l’investissement soutenable et le service aux administrés nécéssaire

Comme propos liminaire, Jean-Noël Verfaillie a validé un calendrier très important pour les administrés. En effet, le chantier concomitant de l’Avenue Barbusse, pris en charge par Valenciennes Métropole, et de la Place Gabriel Péri, réalisée par la commune, va démarrer « le 02 mai prochain avec l’installation de la base de vie sur la Place Gabriel Péri », annonce le maire.

Ce dernier était même porteur d’une bonne nouvelle, car ce chantier majuscule « prévu initialement sur une durée de 18 mois sera plus court. En effet, l’entreprise principale (Jean Lefebvre) va mettre plus d’équipes sur le terrain. Ceci va nous permettre de réduire les travaux à 8 mois pour la phase la plus importante avec une fin de chantier, hors finitions, pour l’été 2024. C’est très important pour les commerçants, les riverains, et tous les usagers », ajoute Jean-Noël Verfaillie.

Sur l’aspect pratico-pratique, ce chantier sera en demi-chaussée durant toute sa durée, donc une circulation possible. Ensuite, les commerçants seront également accessibles tout en sachant pertinemment que la baisse de chiffre d’affaire sera inévitable. A cet effet, la commission d’indemnisation a été validée par Valenciennes Métropole pour toute la durée du chantier. « De plus, j’ai obtenu une continuité de l’indemnisation entre l’Avenue de Verdun à Valenciennes et l’Avenue Barbusse. Les commerçants marlysiens pourront dans les meilleurs délais déposer déjà une demande d’indemnisation suite aux travaux de l’Avenue de Verdun (les commerçants de Valenciennes pourront faire de même avec les travaux sur Marly) », explique le maire. Ensuite, tout est sur la table pour les commerçants/artisans de la commune concernée, report de charge, avance sur indemnisation, les meilleures solutions (légales) doivent se mettre en place.

Sur le volet flux routier, un axe circulaire sera maintenu avec un circuit possible Avenue Barbusse, puis via la rue Oscar Carpentier. La priorité est à la réalisation de poches de stationnement dans les premières semaines du chantier.

Ensuite, l’école Jules Henri Lengrand sur la Place Gabriel Péri sera totalement rénovée pour la rentrée de septembre 2023 avant le démarrage du chantier privé, et fermé, de l’immeuble dédié aux logements et aux commerces en rez-de-chaussée sur ladite Place.

« Une politique qui pèse sur les Marlysiens »

Aucune surprise dans les grandes lignes de ce budget 2023, largement débattu dans le ROB, avec  une précision sur les taux de la fiscalité locale. Les chiffres retenus sont -1,9% sur la taxe foncière bâtie, -1,38% de la taxe foncière non bâtie, et la réintroduction de la taxe d’habitation, dans le giron communal, sur les résidences secondaires. Concrètement, ce n’est pas une manne financière dans le Valenciennois cette THRS !

L’opposition s’exprime en ordre dispersée, avec une ligne globale de plus en plus fracturée sur de multiples sujets. « J’ai failli être en accord avec vous si vous aviez choisi l’option d’une pause dans la baisse des taux de la fiscalité locale. Là, vous avez choisi une réduction des taux avec une perte de recettes de 300 000 euros au détriment du service à la population », indique Christian Châtelain.

Pour sa part, Marie-Thérèse Hourez s’inquiète « de la dette. Après 1,2 d’emprunt en 2022, vous allez faire un prêt de 5 millions d’euros afin de satisfaire des promesses démagogiques. Attention à ne pas vous retrouvez à la fin de votre mandat comme Philippe Duée en 2008 ! Il faut dire la vérité aux Marlysiens ». L’élue constate également une réduction importante des effectifs de la commune, « une politique qui pèse pour les Marlysiens ».

Enfin, Serge Lekhadir tance le premier magistrat sur une « gestion aléatoire de la commune. Votre budget est à l’image de votre compte administratif 2022… en pire. Ne vous cachez pas derrière l’inflation. De plus vous faites appel à des prestataires extérieurs à tout prix. Sommes-nous dans l’incapacité de remplir ces missions avec nos agents ? ».

« Pas de politique d’externalisation à tout prix… »

En réponse, l’édile rappelle une vérité tangible pour toutes les collectivités locales, tout sauf une litote : « Moins vous avez de charges de fonctionnement, plus vous avez une capacité d’investissement ».

Ensuite, sur le volet investissement, Jean-Noël Verfaillie souligne la trajectoire prévue sur ce mandat (2020/2026) : « Nous avons amélioré notre capacité de désendettement à 3,50 années durant ces deux derniers exercices, elle va repartir à la hausse pour atteindre 6,50 années en 2023/2024, puis se stabiliser en 2025/2026 ».

Sur la dette, les chiffres des prochains travaux brossent le tableau des 2 prochaines années: « 15 millions pour l’école (Briquette), 5 millions d’euros pour la Place Gabriel Péri, car cette commune a un besoin énorme d’investissement ! »

Sur le recours présumé à une externalisation systémique, le maire conteste cette idée : « Il n’y a pas de politique d’externalisation à tout prix…! Ensuite, sur la prestation en question avec AGEVAL, vous aurez au prochain conseil municipal le détail des emplois en insertion pour notre commune, mais je peux vous dire que les Marlysiens sont les principaux bénéficiaires ».

Concernant la baisse des taux de la fiscalité, sachant que l’Etat augmente ses bases de 7,1% en 2023, il réitère son propos durant le ROB : « Nous avons longuement hésité entre une pause et une nouvelle baisse (comme Condé-sur-l’Escaut), mais j’ai préféré faire le choix d’une promesse de campagne ».

Le sujet de la réduction de la masse salariale est central : « Vous préfériez de nombreux agents, pas formés, mal payés et dans la précarité. Nous préférons moins d’agents, bien formés, et mieux payés ».  Sur Marly, 3 à 4 départs à la retraite sont prévus en 2023, 10 en 2024 et 10 en 2025. D’un point de vue général, il est vérifiable dans toutes les communes françaises, toutes obédiences confondues, que l’emploi d’un fonctionnaire territorial comme tremplin social, une valeur refuge pour certains administrés, est complètement révolu. En effet, cette pensée est complètement déconnectée de la réalité budgétaire d’une commune en 2023, contrainte, endettée,  avec le souci de maintenir les services à la population, mais désormais sans aucun espace pour jouer le rôle du Pôle emploi public. A chaque époque son destin… !

Le budget du CCAS en question

Sur ce sujet, la réflexion est complexe avec un doublement du budget du CCAS entre 2021 et 2022, puis un maintien de ce montant en 2023. La commune est allée chercher des subventions auprès du Conseil départemental du Nord, mais également auprès du FSE (Fonds Social Européen).

Pour l’opposition, ces budgets sont en trompe l’oeil après des mouvements budgétaires, des embauches et des départs « mettant en difficultés des familles », indique Marie-Thérèse Hourez. Pour sa part, Christian Châtelain résume son analyse : « Malgré une bonne volonté, notamment sur le volet insertion, le compte n’y est pas ! »

Les subventions aux associations

Marly a adopté dès son arrivée le choix de valoriser, en chiffres, l’équipement public, et plus encore aujurd’hui l’énergie associée dans son apport aux subventions. Cette logique est restée sauf le cas particulier du club de rugby « où la ville de Valenciennes poursuit sa subvention de fonctionnement pour ce club, aujourd’hui sur un terrain de la ville de Marly », précise le maire.

Evidemment, la crise de l’énergie a dynamité les valorisations, mais la réflexion de fond reste discriminante à souhait, inégalitaire de fait. La loi de 1901 sur les associations ne prévoit pas deux niveaux d’associations, ceux qui ont besoin de trois rien comme soutien matériel et logistique de la commune, et ceux dont l’activité est mécaniquement consommatrice. Cette distorsion n’est pas dans l’esprit de la pratique associative, certes responsable, car cela revient à dire que l’association bénéficiaire d’une salle chauffée peut mettre aux oubliettes un encadrement sportif ou culturel de haut niveau, et que de l’autre l’absence de structure autorise plus de latitude. Puisque l’emploi public de qualité est un véritable mantra pour la majorité municipale, rappelons que 10% des salariés en France le sont au sein d’une association… !

En bref :

L’opposition s’étonne d’une hausse significative des frais juridiques. La réponse est limpide, le contentieux avec le Syndicat les Grangettes « pour lequel nous sommes aujourd’hui six communes à vouloir en sortir est coûteux en frais juridiques. Par contre, nous espérons récupérer ces dépenses à l’issue de cette procédure de sortie du syndicat Les Grangettes », commente le maire.

Les contractuels saisonniers sont drastiquement réduits pour la période estivale, passant de 68 en 2022 à 13 en 2023, surprenant au 1er chef. « Tout simplement, nous n’arrivons pas à trouver un animateur et autres encadrants pour le mois d’août. Nos agents suffisent à couvrir toutes les vacances scolaires et le mois de juillet, mais nous n’avons pas les professionnels indispensables pour le mois d’août afin d’assurer l’encadrement du centre de loisirs », précise Jean-Noël Verfaillie. Quant on parle de la problématique du rapport au travail, c’est un euphémisme !

Dans le cadre du renouvellement de la subvention à l’association des centres sociaux (ACSRV), Le maire félicite cette dernière « pour sa réforme très en profondeur sur notre commune »

Le volume financier des amendes de police a explosé dans le compte administratif 2022, car « il y a un paiement différé aux communes et nous récupérons en 2022 les nombreux PV durant le confinement 1, sous l’ancienne majorité, afin de respecter celui-ci », conclut le maire.

Daniel Carlier

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