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Série de reportages sur les violences intrafamiliales sur France Bleu Nord

Certes le sujet est national, mais les violences intrafamiliales constituent un sujet de premier plan sur le bassin de vie du Valenciennois. C’est pourquoi, Rafaela Biry-Vicente, journaliste chez France Bleu Nord, a proposé une série de reportages sur cette thématique du lundi 12 au vendredi 16 juin, un initiative inédite pour cette radio publique.

Rafaela Biry-Vicente : « Sans dépôt de plainte, une victime de violences intrafamiliales peut quitter le domicile »

Si France Bleu Nord est habitué aux reportages de fond sur tous les sujets, le découpage d’une thématique, en 5 reportages de 4 minutes, durant une semaine est totalement inédit. « J’ai proposé à ma direction ce format compte tenu qu’après Lille, le Valenciennois est le secteur le plus concerné par les violences intrafamiliales. Dans ce cadre, j’ai traité les différents aspects du sujet, car les victimes ne connaissent pas tous les dispositifs en place afin de leur venir en aide », commente la journaliste.

Plusieurs témoignages, des associations comme La Pose, les forces de l’ordre, les aides aux victimes, le traitement des auteurs…, le travail de terrain est chirurgical avec un objectif simple, balayer une doxa sur le sujet, les non-dits, le manque d’informations, et en premier lieu la genèse du phénomène. « Mon premier reportage aborde le déclic, le fameux triptyque, période de tension, d’agressions, d’excuses… Il est redondant, c’est ce que nous appelons l’emprise malgré des violences physiques et/ou psychologiques (article sur le film « L’Emprise ») », explique Rafaela Biry-Vicente.

Ensuite, dans l’épisode 2, les dispositifs spécifiques au Valenciennois comme une préplainte à l’hôpital de Valenciennes (CHV), voire l’accompagnement au dépôt de plainte par les acteurs sociaux.

L’épisode 3 poursuit le chemin de la victime avec la mise à l’abri à la Pose (et ailleurs) à Valenciennes avec surtout un message fort : « Sans dépôt de plainte, une victime de violences intrafamiliales peut quitter le domicile à travers une mise à l’abri dans un hébergement dédié. La prise en charge est rapide et efficace pour une victime seule ou avec ses enfants ! ».

Autre thématique traitée dans l’épisode 4, les auteurs, sujet trop longtemps mis à l’écart, car la parole contre parole demeurait l’alpha et l’omega de ce drame silencieux entre 4 murs. Non, il est temps d’écouter la victime et surtout qu’elle ne soit pas systématiquement obligée de quitter le domicile. Le sujet du moment sur le harcèlement scolaire repose sur les mêmes fondamentaux, pourquoi la personne harcelée serait-elle contrainte de quitter son établissement scolaire ? Ce non sens était pourtant le terreau de la non prise en compte de la parole d’une victime de violences ! « Sur Valenciennes et Douai, vous avez aujourd’hui une prise en charge des auteurs avec un nouvel hébergement encadré, des obligations de traitement (addictions alcool, etc.), la participation à des stages… », précise-t-elle. Effectivement, in fine, le volet psychologique de la victime demeurant dans son univers habituel (avec ses enfants), si cela est son souhait, l’absence de récidive d’un auteur, et donc moins de victimes, constitue un enjeu fondamental dans l’approche des violences intrafamiliales.

Enfin dans l’épisode 5, le sujet central de la prise en charge des enfants, victimes collatérales d’une violence contre la mère, est mis en lumière. Sans doute le thème où l’impact psychologique sur le temps long s’évalue à travers un spectre très vaste, car les dégâts sont palpables sous de multiples aspects comme une bombe à fragmentation.

Voilà brièvement les contenus de cette mini-série à écouter du lundi 12 au vendredi 16 juin à 8h30 et 17h. Si les mécanismes de la violence sont très normées, comme une mécanique bien huilée, le process de sortie pour une victime est au cas par cas. « C’est une reconstruction globale ! », conclut Rafaela Biry-Vicente.

Daniel Carlier

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