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Martine Filleul emmène « une liste autonome de gauche » aux sénatoriales

Dans le cadre de la future élection sénatoriale, Martine Filleul, sénatrice du Parti Socialiste, va conduire sa propre liste compte tenu d’une divergence de ligne politique claire avec la direction du P.S. A cet effet, comme durant tout son mandat, elle traverse les territoires afin de rencontrer les élu.e.s, et leurs problèmes, mais en l’espèce aussi pour présenter ses 2 colistiers du Valenciennois, en l’occurrence Jean-François Delattre et Romain Merville.

Martine Filleul : «Je ne partage pas la ligne politique actuelle du P.S »

Le 24 septembre 2023, les Grands électeurs (conseillers municipaux, départementaux, régionaux, et parlementaires) vont voter pour le renouvellement de 50% du Sénat. Le département du Nord, et ses 11 sénatrices et sénateurs, est concerné par ce renouvellement majuscule de la Chambre haute (le Sénat) dont l’impact sur la vie des Françaises et des Français est encore plus palpable compte tenu de la majorité relative du parti présidentiel à l’Assemblée nationale.

Originaire de Jeumont, Martine Filleul, a fait ses premières armes auprès de Pierre Mauroy au Conseil municipal de Lille, Puis Martine Aubry, conseillère régionale, conseillère générale, et aujourd’hui sénatrice, elle connaît parfaitement les arcanes complexes du pouvoir législatif afin de soutenir les élu.e.s. « J’ai envie de continuer le travail déjà réalisé durant mon 1er mandat », et notamment sur des sujets de coeur.

Vice-Présidente de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, elle milite pour cette égalité qui se fait trop attendre. « J’ai beaucoup travaillé sur l’égalité Homme/Femme. A ce titre, j’ai pu faire passer une loi d’égalité Hommes-Femmes à l’unanimité, grâce à un travail transpartisan, sur un index dans la fonction publique, car il demeure toujours dans la fonction publique un écart salarial de 14% entre les hommes et les femmes. Tout simplement, cet index n’existait pas contrairement au privé ».

Autre sujet social très prégnant, l’accès au numérique, car « vous avez aujourd’hui encore 13 millions de personnes sans accès, ou très peu, au numérique », commente Martine Filleul. Certes, les Maisons France Services ont apporté une réponse, mais elle n’est pas suffisante. « Cette fracture numérique vient s’ajouter aux autres », poursuit-elle.

Sa qualité de membre de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable est centrale également, car « je suis très sensible au réchauffement climatique ».

Enfin, dans un département où il ne faut surtout pas opposer le monde rural et urbain, très dense,  avec le problème de mobilité, l’alimentation pour les cantines, l’accès aux praticiens de santé, etc., il est impératif d’aborder les moyens d’exercer un mandat de proximité. En effet, il faut constater que « les communes sont sous la tutelle de l’Etat ». En effet, la suppression des recettes (Taxe d’habitation et autres) des collectivités locales placent ces dernières sous perfusion de l’Etat. Cette liste de souffrance publique au quotidien pousse Martine Filleul à demander « l’acte 2 de la décentralisation ».

Un choix politique sans regrets

Evidemment, la liste de Martine Filleul dissidente de la liste officielle du P.S avec l’ancien ministre, Patrick Kanner, a agité les écrans. Elle se justifie sans ambiguïtés, « car je ne partage pas la ligne politique actuelle du P.S, celle d’Olivier Faure, mais plutôt celle de Nicolas Mayer-Rossignol. Malheureusement, malgré un excellent score, cette ligne politique n’a pas changé du tout au P.S », indique la sénatrice. Elle plaide également pour une sociale démocratie incarnée, selon elle, par Bernard Cazeneuve. « J’étais à la manifestation de Créteil, tout comme le Parti radical de gauche. Pour autant, je suis toujours cartée au Parti Socialiste et je ne souhaite aucun mal à ce parti politique ».

Cette candidature est sans ambiguïtés « une liste autonome de gauche », clame Martine Filleul. Un soutien indéfectible, Charle Agah, élu de l’opposition à Vieux-Condé, précise : « Ce n’est pas une liste de plus à gauche, mais elle vient de combler un manque ». Sur la même ligne Rosanne Carlier, élue à Douchy-les-Mines, conforte cette vision de Martine Filleul du P.S : « Martine est une vieille connaissance, elle n’a jamais changé de ligne politique, comme moi ! »… sous-entendant que le P.S a changé de facto. A noter le soutien de la maire de Lourches, Dalila Duwez-Guesmia, ne pouvant être présente à cette manifestation.

Romain Merville et Jean-François Delattre, colistiers

Martine Filleul a choisi, comme il se doit, des élu.e.s dans chaque territoire, car « elle connaît chaque commune et ses élus », précise Romain Merville, élu à Douchy-les-Mines. « Je suis le benjamin de la liste. J’apprécie le travail sur le terrain de Martine, son sens du service public, car une commune est morte sans ce dernier ! Il faut se battre pour ces collectivités locales, mais également pour l’accès aux soins, notamment dans les communes rurales », ajoute-t-il.

Jean-François Delattre, maire de Haspres et vice-président en charge des finances à La Porte du Hainaut, évoque clairement son questionnement politique : « Une partie des militants du P.S ne se reconnaît plus dans la ligne politique actuelle. Toutefois, la démocratie sociale, j’y crois toujours ». Concernant Martine Filleul, il apprécie son engagement : « Martine a fait le boulot. Elle fait le relais des problématiques de proximité, elle défend parfaitement les territoires ». Bien placé pour parler finance, il appuie sur le manque d’autonomie fiscale des communes : « Elles n’ont plus de marge de manoeuvre sauf pour la taxe foncière ».

Cette appétence pour chaque petit bout du Nord a conduit Martine Filleul a nommé sa liste : « L’alliance des territoires du Nord ».

Romain Merville, Martine Filleul et Jean-François Delattre

Daniel Carlier

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