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Les chantiers dans les délais de passage sur Marly

Autour d’un ordre du jour assez banal pour un conseil municipal, la commune de Marly vit des heures « pelleteuses » en version intensive à la fois sur l’axe principal de l’Avenue Barbusse, la Place Gabriel Péri, l’avenue Jean Jaurès, le quartier de la Briquette, mais également en coulisses à travers la genèse d’un parc urbain très ambitieux (Chantier Place Gabriel Péri).

(Visuel Avenue Henri Barbusse à Marly)

Jean-Noël Verfaillie : « Je sais que personne ne le fera à part moi (Parc Urbain) »

Evidemment, l’actualité première sur la commune de Marly se conjugue autour d’un suivi de travaux gigantesque, l’enchaînement des réunions de chantiers, et des problèmes à régler. Toutefois, par rapport à l’ampleur des projets, le maire est globalement satisfait. « Il y a peu de retard, mis à part un peu cet été, sur le planning de travaux. L’Avenue Barbusse poursuit son cours avec une bascule prochaine de demi-chaussée », commente Jean-Noël Verfaillie. 

Le chantier attenant de centre-ville, en l’occurrence la Place Gabriel Péri, est également dans les temps de passage souhaités même si la piste cyclable sur site propre sera plus longue à boucler. Ainsi, le second semestre 2024 devrait boucler ce chantier global dans le coeur de ville de Marly.

Par contre, l’édile reconnaît un impondérable : « Nous avons dû fermer complètement l’Avenue Jean Jaurès, elle ne pouvait pas passer un hiver de plus compte tenu de sa dégradation actuelle. Elle sera achevée du rond point de l’autoroute au carrefour de Romainville au second semestre 2025 ». Plus loin que cet axe routier majeur au sein de la commune, la volonté de la majorité municipale est de modifier l’entrée du quartier Les Floralies. « Il faut ouvrir ce quartier, mais il n’est pas un QPV (Quartier Prioritaire de la Ville) comme celui de la Briquette et par suite nous n’avons normalement aucun financement spécifique », indique Jean-Noël Verfaillie.

Autre chantier avec la réalisation d’un nouveau Groupe scolaire, rue Paul Vaillant couturier, à Marly dont la 1ère pierre sera posée officiellement le 17 janvier prochain, le timing est respecté. Les élèves des écoles transférées seront dans la place en septembre 2025. De même, le CFA BTP, face à la Maison de Quartier de la Briquette, sera sur un calendrier identique, car « ce chantier a pris du retard suite aux dégradations très importantes (fenêtres, câblage…) durant les émeutes de juin dernier », précise le maire. 

Inflation des chantiers, pas nouvelle sur la CAVM… !

Autour de ces chantiers, les délibérations des AP/CP (Autorisation de déblocage de crédit) montrent l’inflation stricto sensu. « Nous passons d’un Groupe scolaire de 12 millions d’euros à 15 millions d’euros », s’inquiète Christian Chatelain. « Là, nous avons les chiffres définitifs », répond le maire. Consolons-nous, on a vu pire avec un Stade du Hainaut polyvalent voté autour de 40 millions d’euros à Valenciennes Métropole avec la possibilité de faire des concerts, et des chiffres définitifs travaux bouclés du Stade du Hainaut à 95 millions d’euros environ après un permis cassé et la seule possibilité d’accueillir des événements sportifs, du grand art porté par le Président du VAFC de l’époque, Francis Decourrière. Cela restera définitivement le scandale financier du siècle sur le Valenciennois et si peu de questions de la justice, même pas le PNF (Parquet National Financier), c’est pour dire l’omerta très organisée sur le sujet (Rapport-de-la-Chambre-régionale-des-Comptes-sur-la-CAVM). Et si le VAFC poursuit son excellent parcours en ligue 2 avec une descente au niveau national, le Stade du Hainaut va devenir le boulet d’une agglomération, en régie directe, ne pouvant rien faire d’autres avec cette enceinte.  Un second gouffre financier s’ouvrirait sur cet équipement sportif réalisé par Valenciennes Métropole sous la Présidence de Valérie Létard (avril 2008-juillet 2011 inauguration du Stade du Hainaut).

Vers le Parc Urbain

La phase opérationnelle d’un chantier demeure la plus visible, mais pas toujours la plus longue tant le volet administratif demeure spécialement lourd en France ! A ce titre, il faut saisir toutes les opportunités afin de trouver des fonds… alternatifs. La dernière délibération du Conseil municipal du jour est un exemple édifiant. En effet, cette dernière valide le financement d’une étude pré-opérationnelle TMF-Floralies sous la maîtrise d’ouvrage de Valenciennes Métropole. « Ce type d’étude est extrêmement coûteuse (180 000 euros). Grâce à un volet renaturation des quartiers, nous bénéficions de cette possibilité de partager le financement (1/3 SIGH, 1/3 CAVM, 1/3 Ville de Marly), car l’entreprise TMF a vu son périmètre inclus dans le nouveau périmètre PPRI (Plan de Prévention des Risques d’inondation). Dorénavant, ses dirigeants sachent qu’aucun permis de construire ne sera accepté sur ce site. De fait, TMF quittera son emplacement actuel, mais nous ne savons pas dans quel délai », indique le maire.

Ce futur départ inéluctable de TMF n’inquiète pas la majorité municipale. « Une entreprise de logistique est souvent consommatrice en M2 et peu porteuse d’emplois. Néanmoins, j’ai rencontré les responsables de TMF afin d’étudier la possibilité de venir s’installer sur la zone des Dix Muids où il reste du foncier disponible. Vraisemblablement, leur choix se fera entre le PAVE 2 sur Onnaing et la Zone des Dix Muids sur Marly », déclare le maire.

Cette avancée en mode fantôme, regrettée par l’opposition municipale, souligne clairement l’intention de lancer un parc urbain, au départ du Bd Fabien Thiéme sur 27 hectares avec des balades, des espaces de jeux, mais principalement consacré à un poumon vert au crieur de la cité. Clairement, face à tous les défis d’une ville de 12 000 habitants dont les écoles à rénover ou à reconstruire, des salles de sport en souffrance maximale, un parc vert à créer ex nihilistes n’est pas forcément un dossier en haut de la pile… ! Le maire affirme sans détours, car c’est un choix politique : « Cela me tient à coeur. Je sais que ce n’est pas forcément le premier investissement venant à l’esprit. Je sais que personne ne le fera à part moi (Parc Urbain). Il sera fini d’ici 2026 », conclut-il sur cet item.

Daniel Carlier

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