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Aymeric Robin : « Nous avons pris un uppercut avec l’absence d’un repreneur pour Valdunes »

Il faut remonter loin dans le 21ème siècle pour retrouver une telle affluence à une cérémonie de voeux intercommunale dans le Hainaut, un parking majuscule engorgé comme durant le salon Made In Hainaut et une salle Léaud pleine comme un oeuf. Cette foule n’a pas manqué les premiers mots du Président de la Porte du Hainaut pour les salariés de Valdunes après la déconvenue du mercredi 10 janvier et l’absence de candidats à la reprise de Valdunes.

Aymeric Robin : « Nous voulons passer du PIB au BIB (Bonheur Intérieur Brut) »

La terrible nouvelle est tombée cette semaine, les repreneurs potentiels n’ont pas candidaté à la reprise des deux sites industriels de Valdunes sur Trith-st-Léger et Leffrinckoucke. En propos liminaires à son discours, Aymeric Robin montre sa solidarité, mais également une touche d’espoir : « Nous avons pris un uppercut avec l’absence d’un repreneur pour Valdunes, mais la rencontre n’est pas achevée jusqu’à ce que l’arbitre compte 10. Il y a encore des solutions avec la SNCF, l’Etat, voire l’agglo prête à rentrer dans le capital. Le Tribunal du Commerce a accordé un nouveau délai le temps qu’un repreneur (timide) puisse tester la chaîne de production. Nous envoyons un message de solidarité aux salariés de Valdunes. Ce n’est pas fini ! ».

Pour son discours à la population, aux parlementaires présents, et aux élu.e.s du territoire sans oublier le maire d’Emerchicourt, commune revenue au forceps dans le giron de l’EPCI de la CAPH, la 47ème, le Président commence par une synthèse d’un début de mandat singulier : « Nous avons débuté notre mandat en juillet 2020 et La Covid 19. A travers une nouvelle gouvernance et de nouvelles compétences, nous avons construit des marges de manoeuvre, mais il faut souligner que l’Etat a effacé notre fiscalité directe pour la remplacer par des compensations d’Etat ».

Néanmoins, le coeur du propos s’est porté sur une vision sur le long terme, une doxa à 20 ans sur un territoire aux multiples fractures sociales et sociétales. Après un diagnostic sans concessions où le fameux IDH (Indice de Développement Humain) est faible, voire très faible avec « une espérance de vie de moins 4 ans pour les hommes, de moins de 3 ans pour les femmes », explique Aymeric Robin.

« L’humain est au centre de l’intérêt général », Aymeric Robin

Pour aborder le sujet central de sa locution, une citation de Gaston Berger, père de la prospective, a lancé la réflexion : « La prévision est absolument indispensable et singulièrement difficile ».

Evidemment, le « Projet de Territoire » est mis en avant, car « l’humain est au centre de l’intérêt général https://www.va-infos.fr/2023/10/17/caph-le-recit-prospectif-dun-territoire-a-20-ans-2024-2044/. A ce titre, nous voulons investir dans la santé à travers la signature d’un contrat local de santé https://www.va-infos.fr/2023/11/09/aymeric-robin-la-sante-est-au-coeur-de-notre-projet-de-territoire/« , déclare le Président de la CAPH.

Rien de mieux pour commenter une démarche globale qu’un observateur indépendant. A ce titre, Michel Grossetti, Directeur de recherches au CNRS, met en exergue la vision de ce « Projet de Territoire » : « C’est un bon exemple de l’évolution des politiques publiques. L’idée qu’une personne ou une entreprise peut, à elle seule, être une source d’une qualité de vie est décevante. J’émets tout de même une suggestion, celle d’une meilleure formation avec une vision globale du territoire ». Aymeric Robin, reprend la balle au bond : « Nous voulons tout simplement rendre le quotidien meilleur », un vaste projet dont la réussite conduit à une grande humilité compte tenu « que seulement 7% des français s’estiment heureux. C’est pourquoi, nous passer du PIB au BIB (Bonheur Intérieur Brut). Nous construisons un projet de transition basé sur 3 grands axes, rassembler les habitants, faire face aux enjeux globaux, et accompagner les projets ».

Pour conclure, le Sous-Préfet de Valenciennes, Guillaume Quenet, souligne « un contrat local de santé remarquable ». Le représentant de l’Etat de proximité égrène l’action du pouvoir central sans oublier l’engagement des deux EPCI du Valenciennois « contre les violences sexistes et sexuelles ». Hier, la cour d’Assisses vient d’acquitter une femme battue, avoir tué son conjoint, après deux ans de détention provisoire…, le vent tourne !

Daniel Carlier

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