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Le Musée des Beaux-Arts de Valenciennes passe d’intérêt communautaire

Ce Conseil communautaire de Valenciennes Métropole comportait plusieurs délibérations phares avec en figure de proue le transfert de gestion du Musée des Beaux Arts de Valenciennes dans le giron de la CAVM, sans oublier un débat vif sur le Plan Climat Energie.

Le Musée des Beaux-Arts de Valenciennes… communautaire 

Reprenons le fil argumentaire très développé dans les délibérations où le Musée des Beaux-Arts de Valenciennes coche incontestablement toutes les cases du rayonnement intercommunal et au delà, mais plus encore des charges liées à cet effet. Véritable cheval de bataille de l’ancien maire, Dominique Riquet, qui a de multiples reprises a plaidé dans l’hémicycle communautaire cette réalité communale, Laurent Degallaix reprend cet argument à son compte. « Et je ne parle même pas des charges (globales) de centralité de Valenciennes », conclut-il après cet échange assez vif entre Quentin Omont, élu de l’opposition à Valenciennes, Joel Soigneux, le vice-président en charge, et lui même. 

Concrètement, le Musée des Beaux-Arts de Valenciennes passera sous gestion intercommunale le 01 mai 2024. Toutefois, la ville-centre restera propriétaire des murs et des collections (environ 15 000 oeuvres). Evidemment, la période très délicate des travaux avant une réouverture escomptée en 2026 devra s’organiser à travers un tuilage entre la commune de Valenciennes et Valenciennes Métropole. En résumé, après Le Boulon (Vieux-Condé), Le Théâtre d’Anzin, voici que le fleuron culturel du Valenciennois, promu Musée de France en 2002, avec des expositions mémorables comme « Pharaon » et « Histoire du Monde en 100 objets », transmet la compétence de gestion chez Valenciennes Métropole. « Cet équipement culturel répond aux critères de l’intercommunalité », indique Joël Soigneux.

Sur ces délibérations cadres, Quentin Omont valide le volet communautaire de l’édifice culturel, mais « conteste la méthode. C’est un petit bricolage pour faire supporter les travaux de la ville à l’agglo. Vous profitez bien de vos deux casquettes de maire de Valenciennes et de Président de Valenciennes Métropole. Qui décide de qui et de quoi à Valenciennes Métropole ? ». 

Laurent Degallaix, visiblement agacé, répond sèchement : « On ne profite pas de Valenciennes Métropole. De plus, la DRAC incite même les grands équipements culturels à devenir communautaire. D’ailleurs, nos partenaires nous pousse également à le faire et nous obtiendrons plus de subventions de cette manière. Je vous indique que les 3/4 des Musées en France sont devenus intercommunaux ». 

Le maire de Quiévrechain, Pierre Griner, relève que Valenciennes Métropole met le « paquet sur la culture et pas assez sur les sites sportifs comme les piscines. Pour autant, sur ces délibérations, la Région, comme le Département, poussent à intercommunaliser les équipements ».

Dans la foulée, une délibération suivante valide le transfert du services archéologie également vers Valenciennes Métropole, mis en place sous Jean-Louis Borloo, dont la renommée traversait les frontières administratives du Valenciennois. Pour le coup, on pourrait se demander pourquoi avec le transfert de la compétence urbanisme, imposé par la loi NOTRe en 2016/2017, le service n’a pas été repris par la CAVM. Des villes comme Condé-sur-l’Escaut pour laquelle l’agglo à voté, ce lundi 15 avril, le lancement d’une étude « Site Patrimonial Remarquable » soutenue par la DRAC et bien d’autres ont déjà des pépites sur leur sol. « Nous sommes plus réactifs et moins coûteux que l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) », conclut le maire de Valenciennes.

A force de voir les collectivités locales de plus en plus contraintes financièrement par l’Etat et des nouvelles normes tous azimuts, traverser les crises successives un peu seules par moment, dépouiller de tout au profit d’une rationalité communautaire argumentée, le fameux débat sur le millefeuille administratif trop épais pourrait un jour dériver vers la suppression du 1er échelon, car au bout du bout, le maire et ses adjoints sont-ils juste là pour célébrer des mariages… ? La philosophie financière fonctionne, avec la sainte bénédiction de l’Etat, à rebours des aspirations des habitants d’une commune qui dans tous les sondages ont encore un coq local dans leurs tripes.

Un « climat » tendu !

Deux délibérations sur la transition écologique ont tendu l’atmosphère de ce Conseil communautaire. En effet, la loi « Climat et Résilience » impose une ZFEM (impose des Zone à Faibles Émissions mobilité) pour les zones urbaines de plus de 150 000 habitants. A ce titre, une étude sur la qualité de l’air va se réaliser en partenariat avec La Porte du Hainaut et ATMO « afin de savoir quelles sont les zones les plus polluées sur l’arrondissement », précise Régis Dufour Lefort, le vice-président en charge du climat à Valenciennes Métropole.

Quentin Omont démonte complètement la démarche : « Nous connaissons déjà le résultat de cette étude. Cela vous permet de gagner du temps, tout simplement. C’est presque risible ! Les normes respectées ne veut pas dire qu’il n’y a pas de pollution. Et en plus, vous prétendez que le construction d’une route, en l’occurrence le contournement Nord, diminue la qualité de l’air. Il fallait oser ! ». Et encore sur ce dossier, Valérie Létard, encore sénatrice, soutenait que ce Contournement Nord remplaçait le fameux 4ème Pont alors que chaque initié sait, malgré des expropriations déjà engagées devant l’équipement sportif des Tertiales à Valenciennes, que ce 4ème pont devait s’effacer pour la construction d’un Stade du Hainaut surdimensionné pour la fréquentation famélique réalisée depuis presque 14 ans (2011), et sans doute encore plus réduite en National pour le VAFC. Une diatribe de Jean-Claude Dulieu, en 2017, sur cet abandon est à relire avec réflexion https://www.va-infos.fr/2017/04/13/jean-claude-dulieu-abandon-4eme-pont-leffet-boomerang-aujourdhui/  Quand la santé des Valenciennois, au sens territoire, passe après le ballon rond…, chaque habitant du territoire paye, et payera encore, des ou un mauvais choix d’un ou d’une élu quand celui-ci est majuscule !

En réponse, Régis Du Four-Lefort parle de résultats : « Nous avons obtenu une baisse sur certains polluants. Nous faisons notre part du travail conformément à la loi même si ce n’est pas forcément le rythme que l’on voudrait. Enfin, nous n’avons jamais dit que le Contournement Nord supprimerait la pollution, mais devait diminuer les bouchons sur Valenciennes qui sont des moments de pollutions très forts ». 

Une autre délibération attire plus de consensus avec une volonté du dernier kilomètre « le plus décarboné possible. Nous lançons une étude sur le choix des aires de livraison les plus adaptées », précise le vice-président. Retour sur l’expérimentation du dernier kilomètre en collaboration avec la CCI Grand Hainaut et la Maison du Vélo sur https://www.va-infos.fr/2023/10/09/a-la-recherche-dune-transition-partagee-dans-le-valenciennois/

Daniel Carlier

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