(Municipales 2026) A Valenciennes, une belle unanimité de gauche derrière Luce Troadec !
La campagne des Municipales prend forme sur Valenciennes avec la candidature officielle de Luce Troadec, une tête de liste portée un collectif plutôt à gauche. Ce scrutin 2026 est très attendu par les Valenciennois, restés massivement chez eux le 15 mars 2020, autour d’un paysage politique chamarré en opposition au maire sortant Laurent Degallaix.

Luce Troadec : « Nous voulons redonner du sens à la démocratie locale »
Pour évacuer la forme, Luce Troadec, accompagnée de Quentin Omont, José Pressoir, et Nathalie Lorette, s’inscrit dans un choix collectif engagé autour des acteurs sur le terrain depuis l’installation du Conseil municipal en mai 2020. « Nous n’avons contacté aucun des partis politiques où nous sommes encartés. Nous nous entendons très bien depuis le début du mandat. Pour cette élection 2026, Nathalie Lorette nous accompagne et c’est très agréable de collaborer avec elle. Ce collectif m’a désigné comme tête de liste », entame la candidate.
Des valeurs de gauche et une proposition d’un renouveau démocratique local, loin des aspérités de la politique nationale, voilà une initiative intéressante et éloignée de l’habituel agglomérat de logos des partis politiques, parfois très indigeste. « Nous voulons redonner du sens à la démocratie locale. »
« Je n’étais pas propriétaire de la tête de liste », Quentin Omont
Pour Quentin Omont, élu local et communautaire, le choix du collectif « voulait se porter sur une femme (un atout évident à Valenciennes). Luce a fait l’unanimité à gauche. Nous avons des liens forts d’amitiés et le goût de l’engagement collectif. Je n’étais pas propriétaire de la tête de liste. »
Pour Jose Pressoir, ce mandat a été très éclairant et instructif : « Nous avons appris beaucoup depuis 2020. Nous ne réagissons pas comme au début du mandat et notamment face à un budget en trompe l’oeil où le maire a transféré le fonctionnement du Musée des Beaux-Arts et celui du Phénix. » A ce titre, Luce Troadec poursuit cette liste « avec la fermeture du service de soins à domicile, d’un service de soins infirmiers, d’une crèche familiale et ce vendredi 27 juin prochain de l’école supérieure d’art et de design de Valenciennes. Il tord le cou au fonctionnement des services à la population pour dégager de l’investissement. Le béton ne fait pas tout ! ». La preuve par les faits avec l’essai d’une fermeture complète des salles de sport durant le pic de la crise énergétique et un rétropédalage face aux caméras de TF1. Oui, c’était une économie de fonctionnement. Oui, elle était inique pour les enfants et les familles. Tout le résumé en un seul moment politique de proximité, évoqué par José Pressoir, de la pensée profonde de la gouvernance locale. Les administrés ne seraient que des chiffres dans un tableau exell !
Pour Nathalie Lorette, Luce Troadec est le bon choix : « Nous allons présenter une alternance démocratique avec nos valeurs de gauche. Certes, Valenciennes est une ville de droite, mais nous devons fédérer nos électrices et électeurs de gauche et au delà. C’est pourquoi, nous avons une volonté d’exemplarité. » Avec ce ralliement, la gauche est unie pour cette campagne iconoclaste contrairement à mars 2020.
Une liste de gauche écologiste et son financement
Cette démarche collective en faveur « d’une liste de gauche écologiste » fera sa campagne dont le financement sera, comme pour toutes les autres listes en France, un véritable sujet. « Laurent Degallaix a trouvé très drôle d’augmenter drastiquement le prix de l’espace Pierre Richard pour les partis politiques », tance Luce Troadec. « Nous sommes tous des bénévoles, pas d’équipe d’assistants, etc. Oui, le financement d’une campagne digne de ce nom sera difficile, mais nous y arriverons. »
La démocratie participative et des initiatives
Plus de lien avec la population, ce ne sera pas bien difficile, car « les réunions d’infirmations sont là pour présenter un projet ficelé, verrouillé, où quasi rien ne change. Je suis très favorable au fifty-fifty* de Jean-François Caron sur la municipalité de Loos-en-Gohelle. Nous voulons coconstruire avec la population », explique la tête de liste.
Sans parler d’un programme en construction, Quentin Omont dénonce une réalisation en cours : « La mairie est en train de minéraliser la Place de la Barre. C’est tout ce qu’il ne fallait pas faire ! »
Au sein du CCAS, le bras armé social d’une collectivité locale, Nathalie Lorette, membre de droit au titre de l’opposition, constate : « C’est aussi une chambre d’enregistrement, il n’y a aucun débat, alors que la ville de Valenciennes connaît un taux de pauvreté énorme (pour ne pas dire historique). »
Cette campagne est au début du commencement dans toutes les communes, mais sur Valenciennes ce collectif de gauche veut d’abord commencer par une chose simple. « Nous allons travailler dans tous les quartiers de Valenciennes afin d’inciter les jeunes (et moins jeunes) à s’inscrire sur les listes électorales. » Effectivement, faire vivre la démocratie passe d’abord par un bulletin de vote, de toute nature, et en cela l’échéance de mars 2020 a été un tsunami pour la démocratie de proximité.
Et un petit édito…
En résumé, une proposition citoyenne de gauche, en attendant les autres candidatures officielles à l’automne, face à un maire explorateur des partis de la majorité présidentielle, et plus si intérêt personnel comme nous l’avons constaté de visu durant les Sénatoriales. Fort logiquement, il sera difficile pour l’édile sortant de le renier à l’heure de chercher des alliances pour cette élection les yeux dans les yeux. Visiblement les Françaises et les Français en ont marre tout simplement ! Il ne faut pas chercher d’autres savantes explications. Qu’importe le bilan béton, le futur programme aux mille visuels, la soupe est servie et le front anti-Macron local, à droite comme à gauche, est prévu dans les urnes dans de nombreuses collectivités locales françaises. Ce sera l’antichambre de la Présidentielle 2027 d’abord pour écarter tous les représentants du Président de la République au coin de la rue, première étape ! C’est le changement… tranquille, sans éclat, sans agressivité, comme un divorce déjà consommé (avec la population) depuis des années sans que l’intéressé ne le réalise du tout !
Daniel Carlier
* Jean-François Caron, mais de Loos-en-Gohelle jusqu’en 2023, avait lancé à ses débuts le dispositif « Fifty-Fifty ». Un collectif de citoyens d’un quartier présente un projet à 100% issu de la population. Ensuite, après étude du Conseil municipal, il peut-être validé et financé à 50% par la collectivité locale. Ce dispositif a inspiré des milliers de collectivités locales à travers la naissance des fameux fonds participatifs ou autre sémantique.