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Raismes trace son champ des possibles

La voeux de la ville de Raismes avait une tonalité particulière cette année. En effet, ce fut l’occasion pour le maire, Aymeric Robin, de faire preuve de pédagogie sur son projet 2018-2032 pour la ville de Raismes, si loin, si proche.

Aymeric Robin : « Pour une année pacifiée dans le monde »

Dans un décor champêtre, un fond sonore avec des chants d’oiseaux, une foule au rendez-vous, élus et maires des communes voisines, Aymeric Robin a d’abord exprimé les grands défis contextuels, nettement moins bucoliques.

«  Nous sommes face à 3 problématiques, financière, institutionnelle, et citoyenne », entame le premier magistrat.

Tout’ d’abord, le nerf de la guerre, le volet financier, devient de plus en plus précaire. « L’Etat consacre (depuis 3 gouvernements) l’asphyxie organisée des budgets locaux. Quid de la ville aujourd’hui, mais surtout celle de demain ? »

« Il faut arrêter d’opposer le rural et l’urbain. La Porte du Hainaut à amorcer ce travail à travers son nouveau PLUI (Plan Local Urbain Intercommunal). De l’autre coté, vous avez le phénomène de la métropolisation, les communautés d’agglomération du Valenciennois, le nouveau pôle métropolitain du Hainaut Cambrésis doivent se connecter avec la métropole lilloise ».

« Ensuite, la menace de la radicalisation est double, religieuse et politique ». Chaque semaine l’actualité nous confirme cette tendance en France et en Europe plus généralement.

Aymeric Robin : « 2018 va marquer le début d’une aventure urbaine et humaine »

Pour ce projet 2018-2032 déjà relaté dans un article précédent ( https://www.va-infos.fr/2017/11/20/2032-odyssee-de-lespace-urbain-a-raismes/), un cabinet d’étude urbanistique sera à l’oeuvre. « Il sera à l’écoute des habitants. Imaginez Raismes en 2032 ! Il faut mettre son idéologie à l’épreuve du pragmatisme. Il y a un objectif à 15 ans, mais il faut assurer le quotidien. Il faut que le service public soit au service du public », explique Aymeric Robin.

Fabien Roussel : « Sans la taxe d’habitation, et sans l’ISF, c’est moins d’argent pour l’Etat »

Fabien Roussel, le nouveau député de la 20ème circonscription succédant à Alain Bocquet, évoque des nouvelles positives sur le front de l’emploi. « Avec Safran-AirFrance-KLM, Toyota, mais également Sevelnord qui embauchent. Hier, ce site de Sevelnord était au bord de la fermeture. Aujourd’hui, il embauche grâce à la mobilisation de tous les élus, syndicats… à l’époque ».

Puis, il poursuit sur la Loi de Finances 2018, peu à son goût à plus d’un titre, sauf « que nous avons obtenu une zone franche sur le bassin minier. 50% des communes du Valenciennois sont concernées. Sur celles-ci, les PME, commerce, artisan etc. seront exonérées de taxes pendant 1 ans, puis de manière dégressive durant 5 ans »., souligne le député.

Ensuite, la rénovation du parc de logement sur le bassin minier constitue un défi immense : « Un grand plan de rénovation de l’habitat minier a été validé. L’Etat va financer 10 millions d’euros, par an, pendant 10 ans ».

Néanmoins, le choix politique global est contesté par le parlementaire de la 20ème circonscription. « Sans la taxe d’habitation, et sans l’ISF, c’est moins d’argent pour l’Etat, et pour les collectivités locales. Ensuite, la richesse est de moins en moins partagée. Imaginez que la première fortune du monde,  le patron d’Amazon a gagné, en 2017, plus de 1000 € supplémentaire par seconde ».

Alain Bocquet, Président de la Porte du Hainaut, et maire de Saint-Amand-les-Eaux : « Vive la commune »

L’honneur de la clôture de cette cérémonie conviviale et originale revient à l’ancien député de la 20ème circonscription. « Nos deux problèmes majeurs au XXIème siècle, ce sont la paix et l’argent. Aujourd’hui, la Méditerranée compte 38 000 morts, sans cercueil ».

Plus près de nous, le président de la CAPH n’oublie pas l’avenir de ce territoire, voire ses faiblesses. « L’Université du Hainaut Cambrésis est reconnue depuis des décennies pour son cursus de très haut niveau dans l’audiovisuelle, les jeunes viennent de toute la France. Savez-vous combien de ces diplômés restent sur ce territoire sur une promotion de 500, 3 seulement. De même, chez Rubika, au sein de la Serre Numérique, sur 800 apprenants, zéro demeure sur le Valenciennois. Je suis en train de discuter avec ces deux institutionnels pour avancer sur ce sujet ».

Enfin, le maire de Saint-Amand-les-Eaux depuis 1995 exhorte tout le monde « à rester vigilant, il faut résister, vive la commune ! ».

Daniel Carlier

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