Le Phénix accompagne trois spectacles au festival d’Avignon.
Le Phénix en force au festival d’Avignon à travers 3 projets qu’il soutient dans le cadre du pôle européen de création. Pour cette 72e édition, deux artistes associés sont présents dans le « In », Julien Gosselin et Gurshad Shaheman, et un dans le «Off» : l’Amicale. C’est parti pour 19 jours de théâtre en perfusion. Les amoureux de théâtre s’y donnent rendez-vous, la ville entière est transformée en scène géante, du vendredi 06 au mardi 24 juillet. Sur le thème du « genre », aux frontières du féminin et du masculin, le festival d’Avignon va faire naître des pépites théâtrales.
Olivier Py, le directeur du festival, note sa parfaite définition de l’art : « une singularité qui concentre tant d’énergie positive qu’elle peut courber le temps et arrêter l’héritage du malheur. C’est en cela que l’art de la scène est une transcendance, non parce qu’il nous demande de célébrer la puissance d’un dieu, mais parce qu’il nous rappelle qu’il y a dans le collectif une somme de singularités qui si elles s’accordent peuvent véritablement changer le cours du temps. »
Les têtes d’affiche sont connues, Thomas Jolly avec Thyeste de Sénèque, Olivier Py est son Antigone de Sophocle et Pur Présent, Julien Gosselin et sa trilogie de Don DeLillo, Mao II / Joueurs / Les Noms, qui traitera de la question du terrorisme, le nouveau d’Ivo Van Hove, les choses qui passent…mais aussi Kreatur de Sasha Waltz, grande dame de la danse, ou encore La Reprise – Histoire(s) du théâtre (I) de Milo Rau, qui revient sur un fait dramatique d’une rare violence, le meurtre d’un homosexuel à Liège en 2012. La cité des Papes est, le temps de quelques jours, the place to be !
Julien Gosselin, Si vous pouviez lécher mon cœur, artiste associé.
Véritable révélation en 2013 avec ses fresques théâtrales coproduites par le Phénix, Les particules élémentaires, et l’année dernière 2666, Julien Gosselin revient en Avignon avec sa nouvelle création. Une pièce forcément très attendue. L’artiste plonge une nouvelle fois dans un spectacle-fleuve, de 8 heures, en portant à la scène trois romans de Don DeLillo, écrivain américain qui, depuis cinquante ans, ausculte les dérives contemporaines. C’est une nouvelle collaboration entre le Phénix et le metteur en scène, puisque ce projet a bénéficié d’une première résidence de travail au Phénix en janvier 2018.
Mao II / Joueurs / Les Noms, d’après Don DeLillo, se joue le 7, 8 et 9, 11, 12 et 13 juillet à 15h à La FabricA. Le spectacle sera repris au Phénix les 6 et 7 octobre 2018.
Gurshad Shaheman, Il pourra toujours dire que c’est pour l’amour du prophète, artiste associé campus Amiens / Valenciennes.
Gurshad Shaheman, notre coup de cœur 2018, est venu jouer Pourama Pourama dans le cadre du Cabaret de curiosités la saison dernière sur le territoire. Sa nouvelle création s’inscrit également dans le cadre de la collaboration des deux pôles européens des Hauts-de-France, le Phénix et la Maison de la Culture d’Amiens. Il a écrit un véritable oratorio. Gurshad Shaheman est parti récolter aux portes de l’Europe des récits d’exil, d’amours interdites et de guerre. Une écriture au plus près des sentiments, portée par 14 comédiens.
Il pourra toujours dire que c’est pour l’amour du prophète se joue les 11, 12, 14, 15 et 16 juillet à 15h et 18h au Gymnase du Lycée Saint Joseph. Avec une reprise au Phénix les 10 et 11 novembre, dans le cadre du Festival Next.
L’Amicale, Les travaux avancent à grands pas, artistes associés.
Après 18 projets, 978 représentations, 14 pays traversés, 5 continents, 11 langues parlées, 57 workshops, 43 000 spectateurs et 2 ans de réflexion : L’amicale fait peau neuve. C’est devenu une Société Coopérative d’Intérêt Collectif peuplée de nouveaux habitant(es) et porteurs(ses) de projet : Antoine Defoort, Julien Fournet, Dominique Gilliot, Samuel Hackwill, Mathilde Maillard, Ina Mihalache, Diederik Peeters, Sofia Teillet, Sébastien Vial. La collaboration entre le Phénix et l’Amicale se poursuit. Parmi les multiples projets menés par la SCIC, le Phénix suivra cette saison tout particulièrement le travail d’Ina Mihalache, Ma présence suffit à enchanter le monde, présenté dans le cadre du Cabaret de curiosités 2019. Une collaboration également menée avec la Maison de la Culture d’Amiens. Le spectacle se joue du 6 au 27 juillet à 15h, avec une relâche les 11, 18 et 25 juillet à Gilgamesh Belleville.
Céline Druart Beaufort
Infos pratiques. Crédit photo UNE Julien Gosselin@Simon Gosselin / Gurshard Shaheman @Jeremy Meyssen