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(20ème) David Richer quitte La France Insoumise

David Richer est un militant de La France Insoumise présent à la législative en 2017 sur la 20ème, et aux municipales 2020 sur la commune de Condé-sur-l’Escaut, sous l’étiquette de la LFI. Dernièrement, il a publiquement soutenu, à titre personnel, la candidature d’Eric Renaud au sein de la 20ème circonscription. Suite à l’annonce de la NUPES de réserver cette circonscription à un candidat du PCF, en l’occurrence Fabien Roussel, David Richer communique son choix de quitter le parti LFI.

« Après des semaines de réflexion, et avec tristesse, je vous annonce que je ne me reconnais plus au parti de gauche et à la France insoumise.

Malgré des valeurs communes, je ne me sens plus en phase avec la stratégie du mouvement et du parti, les élections municipales, puis les législatives, en ont été le paroxysme. Je ne peux également plus militer localement, car malgré des camarades avec qui je serai toujours proche, demeurent des gens malveillants à « de plus haute sphère » dans le département, dont je ne veux plus « partager » le militantisme.

Vous en avez été témoins si vous me suivez depuis longtemps, je nourrissais d’énormes espoirs dans la structuration de la France insoumise. J’espérais des structures locales et nationales permettant le débat et la prise de décision pour les militants de base sans intermédiaire départementaux. Ça ne s’est pas passé comme ça, j’ai déjà fait part plusieurs fois de ma déception à cet égard. Je ne veux plus continuer à me battre inutilement sur ce terrain. Depuis le départ de certains « cadres », je sais que c’est peine perdue. Merci quand même aux insoumis qui gèrent le mouvement, ça ne doit pas être facile tous les jours, je souhaite votre réussite malgré tout.

Depuis les européennes, j’ai profondément remis en question la stratégie de notre mouvement. Désormais, elle ne ressemble plus à ce pour quoi j’avais adhéré à la FI. Quand j’ai rejoint le mouvement, à sa création, c’était pour proposer une alternative, pour remporter la présidentielle et concrétiser l’Avenir en Commun. Aujourd’hui, je ne veux pas m’enfermer dans une position « contre » ou un partage de circonscription avec des personnes qui ne partage pas nos valeurs ou notre vision du futur de nos enfants. Je ne veux pas soutenir des personnes, biens contentes d’avoir récupérer quelques circonscriptions, mais ne reconnaissent pas nos idées sous prétexte qu’ils n’ont pas la même étiquette politique que moi.

Ça nous a coûté cher aux présidentielles, dans beaucoup de communes où la FI a dépassé les 20% beaucoup d’insoumis se sont battus pour obtenir ce résultat. Ces mêmes personnes se voit mettre de côté pour des personnes qui représentes 2 ou 3 % de l’électorat, qui ne nous ont pas permis d’accéder au second tour, et ils vont représenter le mouvement pour lequel je me bats depuis 2016. Bien sur l’union de la gauche est importante, mais l’union de la gauche ne veut pas dire l’union avec celui qui se dit de gauche aujourd’hui.  Être de gauche se prouve par ses agissements, pas par ses paroles, or nous avons laissé champ libre à tous ses partis d’investir n’importe qui dans nos circonscriptions

Un autre problème plus proche de moi, c’est le local et le terrain. Cela fait longtemps maintenant que des tensions existent localement, que je ne me sens pas à mon aise, comme un certain nombre d’autres insoumis. Certains subissent des pressions, voir même un harcèlement sur leur lieu de travail, pour soutenir d’autres personnes de « gauche » que les insoumis et aujourd’hui on leur demande de faire table rase de ce harcèlement et de soutenir ces mêmes personnes.

Cette situation a atteint son paroxysme aux municipales, où j’ai décidé de ne pas suivre la stratégie du national, que je jugeais suicidaire, et les faits m’ont donné raison.

Depuis l’élection, bien que je sois considéré par la presse local comme membre de la FI et que j’espérais pouvoir apaiser les choses, malgré une campagne passée à défendre l’AEC, les mêmes problèmes se sont poursuivis avec les mêmes personnes se disant de « gauche ».

Je veux pouvoir continuer à militer activement avec des gens soucieux de l’intérêt général, et je souhaite bon courage à mes amis insoumis qui sont dans cette démarche.

Après plus de 6 ans pour la France insoumise et 9 ans au Parti de Gauche, ne croyez pas que je sois ravi de quitter le mouvement et le parti qui m’a élevé politiquement. Même si j’ai de l’enthousiasme pour la suite, j’ai de la peine pour ce avec quoi je romps. La campagne présidentielle de 2022 restera dans ma mémoire comme une des meilleures périodes de ma vie, et je compte continuer à porter les mêmes convictions qui m’animent depuis lors et à remercier Jean-Luc Mélenchon pour cette campagne qui a changé ma vie. Ça non plus je ne l’oublie pas. Merci à tous les insoumis également. Je pars sans haine ni colère.

Avec l’espoir, et la certitude, que nous nous retrouverons bien vite dans les luttes et dans les batailles politiques, je vous demande de mettre fin à mon adhésion au parti de Gauche et à la France insoumis ».

Amitiés Militantes

David Richer

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