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ParkinsonCom, une application (presque) en service !

Nous étions restés en 2021 à l’état d’un projet européen sur l’aide à la parole pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Plus d’un an après, le logiciel est en phase test utilisateur avant un lancement grand public en décembre 2022, les protagonistes de cette initiative ont présenté cette avancée structurée, mais également le chemin restant avant la version finale (visuel Christophe Delbar et la Dr Anne Blanchard-Dauphin).

La simplicité, le gage de réussite d’un logiciel de toute nature

L’idée de base repose sur l’étude des besoins d’une personne atteinte de la maladie de Parkinson et du développement rapide d’un handicap associé, le trouble de la parole . C’est pourquoi, cette coopération transfrontalière afin de concevoir un logiciel simple, offrant un service gratuit pour ce public en déficience de mots, est extrêmement pertinente.

Pr. Kathia Oliveira

La première phase de cette réalisation possible grâce aux fonds FEDER, mais également sous l’impulsion de partenaires solides en Belgique, a permis de lancer un prototype. « Avec une quinzaine de personnes atteintes de la maladie de Parkinson comme utilisateur/testeur, nous avons travaillé sur les améliorations. Attention, un prototype n’est pas une 1ère version, c’est un brouillon où les utilisateurs doivent nous dire si la direction est bonne », commente le Pr. Kathia Oliveira.

D’ailleurs, des témoins testeurs étaient présents à cette présentation. « J’ai reçu ce prototype pour le tester et il était très important de définir les gestes les plus simples pour l’utilisateur final avec un trouble de la parole », indique Francis Delorge, utilisateur-testeur atteint de la Maladie de Parkinson. Clairement, le maître mot est la simplicité dans l’ergonomie de l’interface, des boutons utilisateurs « où entre la demande en amont du projet et sur le prototype, la réponse est différente. Par exemple, les testeurs nous demandaient des pictogrammes en plus de la version écrite d’un service. Au final, ils ont demandé de supprimer tous les pictogrammes et de conserver, en plus gros, l’écrit sur une rubrique », ajoute le Pr. Kathia Oliveira. De même, Christophe Delbar, utilisateur/testeur atteint de la Maladie de Parkinson, présentait l’ergonomie de cette application où les icônes sont résolument lisibles, identifiables, et faciles à choisir.

« Une tablette alphabétique », Pr. Kathia Oliveira

Parmi ces autres axes de progrès, vous avez l’usage de la tablette. « Il est apparu que le clavier AZERTI était compliqué pour l’utilisateur final. C’est pourquoi, un clavier dans l’ordre alphabétique (A,B,C,D) que tous les utilisateurs se souvenaient était plus approprié ! », poursuit le Pr. Kathia Oliveira.

L’entreprise en charge du développement de ce logiciel adapté avec le défi de la simplicité, très compliqué à mettre en oeuvre, a récolté de nombreux sujets à optimiser. « A ce stade, il y a une information par mail pour contacter une personne à l’intérieur ou à l’extérieur. Nous allons mettre une version sonore pour échanger avec une personne à l’intérieur du logement (ou à proximité), un meilleur contraste couleur, affichage de l’énergie de la batterie, etc. », souligne Nicolas Gérard  de l’entreprise Drag ON slide en charge du développement de Parkinsoncom

Toutefois, cette gratuité à une limite, celle des fonds alloués et « il ne sera pas possible de faire connecter (gratuitement) à une carte SIM pour communiquer avec des personnes en extérieur. Pour autant, nous pouvons laisser en option payante cette fonctionnalité », précise  le Pr. Kathia Oliveira.

En version grand public en décembre 2022 

Pour cette deuxième phase de test sur une plus grande échelle avec la 1ère version réelle de cette application « ParkinsonCom », les équipes lancent un appel « à des volontaires. Nous avons besoin de plus d’utilisateurs/testeurs afin d’améliorer encore cette version BETA. Toutefois, le lancement d’une version grand public sur toutes les plates-formes numériques (GOOGLE et autres) est prévu pour décembre 2022. Cela correspond également à la fin du financement de ce projet par nos partenaires et les fonds européens », conclut Pr. Kathia Oliveira.

M. et Mme Delorge, utilisateur/testeur

Le projet ParkinsonCom vit de fait sa dernière ligne droite en terme de développement pour les utilisateurs finaux. Rappelons les porteurs de ce projet innovant, car seule cette coopération transfrontalière a rendu possible ce projet : l’Université Polytechnique Hauts-de-France et ses partenaires : l’Université de Mons (Belgique),l’Entreprise Drag’On Slide (Belgique), le CHU-Lille (France), l’Hôpital Universitaire UZ Brussel (Belgique), l’Association France-Parkinson (France), l’Association Vlaamse Parkinson Liga (Belgique), et l’Association Parkinson ASBL (Belgique).

Daniel Carlier

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