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Liste des candidat.e.s aux sénatoriales, un record dans le Nord en 2023 ?

Le 24 septembre 2023, 170 sièges de la Chambre Haute du Parlement, sur 348 au total, seront à renouveler à l’occasion de ce scrutin indirect. Le Nord est concerné avec 11 sièges de sénateurs/sénatrices à pourvoir au sein d’un département où se dessine une bataille acharnée entre des personnalités politiques de toutes les obédiences politiques (DR Public/Sénat).

Combien de candidat.e.s en lice le 08 septembre à 18 heures ?

Les candidatures à l’élection des sénateurs (dans le Nord) doivent être déposées du lundi 4 au vendredi 8 septembre 2023 à 18 heures et nous allons peut-être vers un record en la matière. Après 12 listes en 2017 (pour la même élection), quel sera le nombre de listes sur la ligne de départ en 2023. En effet, pour cette unique élection de l’année, les partis politiques ont un peu écorné les candidatures feutrées au Sénat où l’art du compromis transpartisan demeure une caractéristique riche d’enseignements politiques à plus d’un titre. Toutefois, ce scrutin méconnu du grand public, réservé aux grands électeurs (conseillers municipaux, régionaux, départementaux, et parlementaires), sur un tour (le 24 septembre 2023) avec un vote obligatoire, pourrait être pour la 1ère fois un avant-goût du futur paysage politique d’un scrutin direct, celui des européennes en juin 2024.

La dispersion des candidatures dans le Nord et des intentions de votes en mode puzzle politique

Comme pour illustrer ce paysage morcelé et individualiste, le département du Nord reflète parfaitement cette course quasi individuelle des têtes de liste.

A gauche, l’ancien ministre Patrick Kanner portera les couleurs officielles du Parti Socialiste, en clair la ligne d’Olivier Faure et son lien avec la NUPES. Dans la lignée de l’élection calamiteuse du 1er secrétaire du P.S, Martine Filleul part comme tête de liste dissidente…, mais plus dans la ligne politique de Nicolas Mayer-Rossignol, l’autre postulant au poste de 1er Secrétaire, et par capillarité  de Bernard Cazeneuve.

Le parti communiste repart avec une liste emmenée par Eric Bocquet, sénateur sortant, avec en numéro deux Michelle Gréaume, sénatrice sortante dans le Valenciennois. Incontestablement, il sera très compliqué, mais pas impossible, de briguer deux parlementaires, comme en 2017, pour le PCF. L’ancienne maire d’Onnaing est une outsider sortante de cette élection parlementaire. Toujours à gauche, Luc Waymel serait également sur la ligne de départ au mois de septembre 2023.

Ensuite, le parti écologiste présente Céline Scavennec comme tête de liste afin d’ancrer plus encore le parti EELV dans le paysage sénatorial. C’est une étape importante pour ce parti politique, presque une rampe de lancement pour les Européennes.

Enfin, le suspense est total sur la présence, ou pas, d’une liste de La France Insoumise. Certes, elle pourrait être de témoignage et tout à fait légitime, mais la faiblesse du corps des Grands Electeurs/Electrices chez LFI est rédhibitoire. D’autant plus quand son leader charismatique assène le « vote utile » pendant toute une présidentielle, alors pourquoi voter pour un candidat LFI ! Néanmoins, Jean-Luc Mélenchon ne sera pas à une contradiction près, ce n’est pas « l’homme qui en savait trop » (Film Hitchcock), mais « L’homme qui se contredisait trop ».

A droite, Marc-Philippe Daubresse (LR), le nordiste repart dans cette chasse au fauteuil sénatorial avec Brigitte Lherbier, sénatrice sortante, en numéro deux, et en numéro quatre Marie-Sophie Lesne, la vice-présidente de la région Hauts-de-France. Dany Wattebled (DVD) se présenterait avec notamment un appui important, celui de Christian Poiret, Président du Conseil départemental du Nord.

Au centre, l’UDI fait fort à travers 3 listes, celle du sortant Olivier Henno, mais qui n’obtient pas le soutien de Valérie Létard, sénatrice sortante. Cette dernière préfère soutenir Guislain Cambier. Enfin, Marie-Hélène Quatrebœufs part sous la bannière de l’UDI également, comme un symbole de la quête personnelle et de la dispersion des listes.

Pour la majorité présidentielle, le sortant Frédéric Marchand sera en lice sous la bannière « Renaissance » avec sur sa liste, Geneviève Mannarino, l’ex conseillère départementale battue après une bataille rangée contre le duo Laurent Degallaix/Valérie Létard. La surprise du chef vient de la candidature de Franck Dhersin, pour le parti Horizons, l’heure est encore à la négociation, mais le suspense est très léger. Le vice-président au transport de la région Hauts-de-France fait sa tournée dans le département et pas pour jouer à la belote… !

A l’extrême droite ou droite radicale, l’élu de Denain, Joshua Hochart, a une carte à jouer compte tenu du nombre conséquent d’élus du RN dans le Nord, et plus encore grâce à la dispersion des voix. Un ticket à 350 voix seulement n’est pas impossible. L’entrée du RN dans les 11 sénateurs du Nord serait une victoire politique indéniablement. D’autres candidatures sur cette ligne politique sont potentielles, mais rien n’est écrit.

Pour onze sièges à pourvoir, un total entre 13 et 15 listes pour cette élection sénatoriale est crédible dans le département du Nord. Rappelons que le sénateur, contrairement au député, est le parlementaire sur l’ensemble du département d’où un collège électoral assez large.

Daniel Carlier

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