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Frédéric Marchand, la majorité présidentielle au Sénat s’appuie sur le Valenciennois

Avec 3 représentants (sur 11 titulaires + 2 suppléant.e.s) sur sa liste dans le Valenciennois, le sénateur sortant fait un choix fort sur un vaste territoire où les disparités économiques et sociales sont énormes, l’urbain et le rural mélangés comme dans une poignée de dés. On l’oublie trop souvent, la ou le sénateur est l’élu.e de la Chambre haute, celle des collectivités locales et territoriales, la caisse de résonance des élus de proximité. C’est pourquoi, ce scrutin indirect, du dimanche 24 septembre 2023, est essentiel pour la liste de la majorité présidentielle. En conférence de presse sur le Valenciennois, Frédéric Marchand, Geneviève Mannarino, Emmanuel Cherrier, et Yves Dusart ont commenté leur choix pour cette élection stratégique pour les intérêts de cet arrondissement.

D’abord en amont, la base, il n’est pas possible de porter aux nues le lien de proximité indispensable entre l’élu.e et ses administrés, la distance d’engueulade nécessaire pour comprendre au quotidien les besoins de la population, et de l’autre oublier cet appendice vital de l’élection. Dans cette optique, le choix de Valérie Létard, sénatrice du Nord, de ne pas se représenter le dimanche 24 mai 2023 laisse un vide politique clair et laisse Michelle Gréaume comme seule sénatrice sortante (PCF) du Valenciennois. Certes, les 11 sénateurs représentent l’ensemble du département du Nord, mais l’ancrage territorial demeure un pilier de l’élu à la fois de terrain et sur les bancs parlementaires. « Je suis, avec Michelle Gréaume sur la liste PCF, la seule élue candidate en position éligible sur le territoire. Avec le retrait de Valence Létard, il n’y a plus d’élu.e au Sénat représentant ce territoire », souligne Geneviève Mannarino en 2ème position sur la liste de Frédéric Marchand.

« Je serai un relais des problématiques du Denaisis », Emmanuel Cherrier

Pour Frédéric Marchand, le sénateur sortant, a voulu « composé une liste à l’image des territoires, nous sommes présents partout (sauf le Douaisis). D’ailleurs, il y a deux élus agriculteurs sur ma liste. Ensuite, j’ai sollicité Geneviève Mannarino, pour devenir la 2ème de liste, il y a 18 mois même si nous étions d’horizons politiques différents (UDI et LREM). Ensuite, il me paraissait fondamental de représenter le Denaisis sur cette liste compte tenu de ses spécificités ». Emmanuel  Cherrier, élu de la majorité municipale à Denain (et candidat au 1er tour de l’élection législative pour la majorité présidentielle), adhère à cette proposition d’une voix sur le Denaisis. « C’est un honneur et j’enregistre comme un signe très positif la présence d’un élu du Denaisis sur la liste de Frédéric Marchand. Bien sûr, je ne serai pas élu, mais je serai un relais des problématiques du Denaisis aux élu.e.s de la liste de Frédéric Marchand. Il n’y a pas de fatalité sociale sur ce territoire », déclare cet enseignant. A ce titre, la casquette d’Emmanuel Cherrier n’est pas anodine au moment de cette rentrée scolaire avec un nouveau Ministre de l’Education nationale, auteur d’un choix politique limpide, l’interdiction des abayas (et de tout autre habit religieux) au sein de l’école de la république. « Je suis en accord avec cette décision de Gabriel Attal », commente-t-il. Plus gros budget de l’Etat, corseté sur le volet pédagogique au plus haut niveau, l’Education nationale, tout comme la collectivité locale, est le sujet traversant toutes les couches politiques, de l’édile au sénateur.

« Je pense à l’intérêt public d’abord », Yves Dusart

Ensuite, Yves Dusart, maire de Saint-Saulve, est sans doute l’élu du Valenciennois dont les difficultés budgétaires locales pourrait pousser ce dernier dans une opposition virulente au gouvernement en place. Sans étiquette politique, le premier magistrat justifie son choix politique « par mon pragmatisme local. Dès mes premières demandes, j’ai bénéficié d’un relais efficace, par le biais de Frédéric Marchand, auprès des autorités. Je suis factuel et je pense à l’intérêt public d’abord. Parfois, l’élu.e est surpris par un nouveau dispositif, comme la loi ZAN (zéro artificialisation nette) et nous devons avoir des relais au Sénat, et au plus haut niveau, pour faire comprendre nos inquiétudes », précise-t-il. « Le précédent exécutif comme celui-ci ont porté une attention particulière aux communes dans le cas de Saint-Saulve, comme Bailleul dans le Nord. La majorité présidentielle travaille au Sénat sur les modifications pour répondre aux difficultés particulières de ces communes », confirme Frédéric Marchand.

Plus de décentralisation, voilà un sujet, très politique, mais au coeur du moteur de cette élection sénatoriale. D’ailleurs, Gérard Larcher, président sortant et candidat à sa succession, réclame haut et fort une loi sur la décentralisation « immédiate » au Président de la République dans les colonnes du journal « Le Parisien » ce week-end. Pour le maire de Saint-Saulve, en toute logique, l’autonomie est de réaliser son programme électoral et de répondre au plus près aux besoins de sa population… programmée, voire événements imprévus dont les dernières années sont un cinglant rappel. « Je bénéficie de ma proximité avec le Gouvernement, et le Président de la république, les autorités de l’Etat pour faire avancer au mieux et au plus vite les dossiers locaux », ajoute Frédéric Marchand.

« Avec le retrait de Valerie Létard, je souhaite maintenir une élue au Sénat dans le Valenciennois », Geneviève Mannarino

Geneviève Mannarino est une élue très ancrée sur son territoire, longtemps adjointe au Conseil municipal de Valenciennes, simple conseillère municipale aujourd’hui dans ladite commune, elle fut vice-présidente au Conseil départemental du Nord, tout comme Yves Dusart, et à ce titre a parcouru ce département si vaste et parcheminé de cas particuliers dans les domaines du handicap, des personnes âgées et/ou vulnérables. « Nous avons très rapidement travaillé ensemble et nous nous rejoignons sur les sujets incontournables pour les élus municipaux et communautaires », indique Frédéric Marchand.

Toutefois, Geneviève Mannarino insiste sur sa polyvalence : « Je ne suis pas seulement une experte du handicap et de la politique sociale. Je suis une élue de proximité et je connais bien mon territoire tout comme ce département. D’ailleurs, je souhaite maintenir une élue au Sénat dans le Valenciennois et par ailleurs poursuivre le travail de Valérie Létard que je connais bien », précise-t-elle.

Une élection indécise…

Certes, les grands tendances de fond ne seront pas modifiées au Sénat et « Gérard Larcher va sans doute poursuivre son mandat de Président de la Chambre haute, mais cette assemblée à le sens du compromis. Il y a de nombreuses lois transpartisanes. D’ailleurs, j’ai travaillé activement avec Valérie Létard sur la loi contre l’usage du protoxyde d’azote. Le Sénat n’est pas dans le buzz permanent », indique le sénateur sortant. Pour sa part, la sénatrice sortante soutient la tête de liste Guislain Cambier (UDI) pour cette élection du dimanche 24 septembre 2023. De son côté, Frédéric Marchand, soutenu activement par l’ancien président du Conseil départemental du Nord, Jean-René Lecerf, espère augmenter le nombre de sénateurs de la majorité présidentielle, 23 actuellement.

Ensuite, sur l’utilité de cet hémicycle, parfois remise en cause, Frédéric Marchand rappelle « que les Françaises et les Français ont choisi une majorité relative à l’Assemblée nationale. Le Sénat est le garde-fou et de fait le garant de nos institutions », poursuit-il.

Très impliqué dans les territoires du Nord sur la thématique de la souveraineté alimentaire, sans obédience politique, Frédéric Marchand porte au plus près le dispositif d’Etat, le PAT (Projets alimentaires territoriaux) dont la déclinaison constitue un exemple criant du besoin d’autonomie stratégique d’un territoire sur des besoins fondamentaux. « L’Etat est là sur le Valenciennois, comme avec le ERBM (Engagement pour le renouveau du bassin minier), un prochain pacte sur la Sambre-Avesnois, voire une nouvelle dynamique économique sur le Cambrésis comme la solution trouvée pour Téréos avec un repreneur trouvé par l’Etat », explique le sénateur.

Avec 13 listes assurées, voire une 14ème en pointillé (LFI), le ticket pour l’élection va se situer entre « 300 et 350 votes favorables », avoue Frédéric Marchand et ouvre particulièrement ce scrutin indirect sur un tour.

Daniel Carlier

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