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(Denain) Anne Lise Dufour maintient son cap local, mais pas seulement…

Comme plusieurs édiles du Valenciennois, Anne-Lise Dufour a choisi de faire un point d’étape avec ses administrés depuis son élection au 1er tour en mars 2020. Trois années passées à la fois chahutées par une actualité iconoclaste, mais denses localement, un oeil dans le rétroviseur et un regard sur le reste du chemin à parcourir !

Anne-Lise Dufour : « Il y a eu un recalage de mon programme face aux évènements »

Dimanche 15 mars 2020, un soir de liesse politique pour l’équipe de la maire sortante, élue au 1er tour un peu contre tous les pronostics, avec une participation stupéfiante par rapport aux autres villes du Valenciennois. Ensuite, Anne-Lise Dufour a vécu comme l’ensemble de la population une pandémie, une guerre en Europe, avec des conséquences sur le budget local. « Oui, à la fin de ma mandat, je ne pourrai pas réaliser l’ensemble de mon programme. Il y a eu un recalage de celui-ci face aux évènements », commente la maire de Denain.

Pour autant, la première magistrate met en exergue son action sociale « avec le maintien des repas à 1 euro pour tout le monde, du petit-déjeuner gratuit, d’un chèque de 50 euros par foyer réservé à une dépense chez les commerçants locaux, et 30 euros pour la culture pour chaque jeune ». Pour autant, les émeutes du mois de juin 2023 ont laissé des traces, certes sur les édifices, mais plus encore dans les consciences collectives. « On ne peut se comporter comme si rien ne s’était passé. Nous devons réfléchir à notre action sociale », commente la première magistrate.

Afin de décliner ce bilan après 3 ans d’exercice, une publication dans les boites aux lettres, mais également une série de 4 ou 5 réunions publiques dans les différents quartiers de la collectivité locale, est prévue durant le mois d’octobre 2023.

« Les bailleurs sociaux sont prêts », Anne-Lise Dufour

Sur la bâti, le stade Bayart a été livré, le quartier du « Nouveau Monde » sera particulièrement au coeur de la rénovation urbaine, avec une nouvelle école, et bien sûr la mutation majuscule du centre-ville avec des travaux jusqu’en mars 2025. « La salle Aragon va être grignotée dès janvier 2024 », précise Anne-Lise Dufour. Evidemment, l’ombre de l’ANRU 2 plane sur le quartier Basly où la ville « va intervenir sur les aménagements, voiries, parking, terrassement. Par ailleurs, les bailleurs sociaux sont prêts comme SIGH et SIA*. Ils se sont engagés avec la supervision du Sous-Préfet de Valenciennes. Toutefois, 160 millions d’investissement ne vas pas se faire rapidement, nous parlons d’une livraison 2028/20230 », précise-t-elle.

L’église du Sacré-Coeur, un enjeu politique aussi, va livrer sa façade revisitée. Puis, un prochain aménagement intérieur/extérieur sera soumis « aux denaisiennes et denaisiens », ajoute-t-elle.

Les Pierres Blanches, un futur moteur économique

Evidemment, le réaménagement colossal de l’ancienne friche industriel Usinor est et sera le tournant économique pour cette commune, éprouvée, dévastée par deux séismes industriels, la mine et la sidérurgie. « Nous avons l’ERBM (Engagement pour le Renouveau du Bassin Minier), mais il faudrait l’équivalent pour la sidérurgie avec un ERBS », comment Anne-Lise Dufour. Le département du Nord, la Moselle voire le territoire stéphanois ne seraient pas perdant dans l’affaire. Faudrait-il encore avouer que la France s’est fourvoyée sur ces dossiers récemment encore.

Pas de soutien à une liste aux sénatoriales…

Toujours sur la même ligne, la maire de Denain continue de ne soutenir aucune des deux listes en lice, Patrick Kanner et Martine Filleul. « Je reste impressionnée par la capacité du Parti Socialiste à se diviser encore plus », précise-t-elle.

Par contre, elle fustige « un Jean-Luc Mélenchon qui n’appelle pas au calme pendant les émeutes et un Fabien Roussel souhaitant envahir les Préfectures, totalement irresponsable. La gauche n’est pas la Nupes même si le Rassemblement National demeure mon principal combat », poursuit la maire de Denain.

Dans cette optique, la ligne la plus fidèle à sa conscience politique est incarnée « par Bernard Cazeneuve. J’ai rejoint la convention.fr D’ailleurs, j’ai la chance de recevoir prochainement l’ordre national du mérite et Bernard Cazeneuve a accepté de me le remettre ». Point de doute, la fin du Parti socialiste, après l’exclusion de Martine Filleul, puis ici et là des prises de positions tranchées constituent un avant-goût d’une future sociale démocratie, post élection européenne.

…, mais de la politique locale !

Au contraire des polémiques journalières au niveau national, l’édile soutient que localement les « habitants sont intéressés par la politique locale. Par rapport 2020, nous allons organiser les choses avec la création d’une association « Fier d’être Denaisien », dont je suis la Présidente, afin de faire vivre un mouvement local en soutien à la politique municipale », déclare Anne-Lise Dufour.

Si certains doutaient d’une nouvelle aventure de la majorité sortante, même déchirée, cette initiative clos le débat sur le sujet.

Daniel Carlier

* L’Etat contraint les bailleurs sociaux a se regrouper entre professionnels du secteur. C’est pourquoi, plusieurs bailleurs sociaux du Valenciennois vont intégrer un collectif de bailleurs sociaux, au niveau régional, afin de répondre à ces nouveaux critères obligatoires.

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