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Minute de silence sous tension à Marly

Le Conseil municipal de Marly, à travers son Ordre du Jour, devait délibérer sur des sujets très importants tant sur l’aménagement urbain que sur les finances de la commune. Toutefois, une minute de silence en hommage aux victimes d’actes terroristes perpétrés par le Hamas, durant cette journée tragique du samedi 07 octobre 2023, a provoqué une vive tension entre le maire, sa majorité municipale, et une partie de l’opposition.

(Visuel remise à zéro du futur Groupe Scolaire rue Paul Vaillant Couturier)

Un hémicycle local en miroir de l’Assemblée nationale

Comme durant la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, ce mardi 10 octobre 15h, où le parti politique de La France Insoumise a refusé, après la minute de silence, d’applaudir la 1ère Ministre, ni la Présidente de l’Assemblée nationale, le Conseil municipal de Marly a démarré par un propos liminaire de Jean-Noël Verfaillie. Ce dernier pense aux « 8 compatriotes décédés et 20 personnes françaises disparues (chiffre évolutif au 11 octobre 2023) ». Par ailleurs, il vilipende « des scènes de barbarie (dans une Rave Party, dans des Kibboutz et des villages notamment) provoquant l’indignation. Ceci nous rappelle des images vues au Bataclan ! ».

Sauf que durant cette minute de silence, avec Serge Lekadir et Karim Berbache resté assis, Karim Berbache interrompt ce temps de recueillement. En résumé, il veut ouvrir un échange sur ce sujet : « Apporter un soutien aux victimes, oui, mais avec de la nuance. Comparer avec le Bataclan, c’est scandaleux ! ». Pour sa part, après cette minute de silence, Serge Lekadir propose une minute de silence pour les victimes israéliennes et palestiniennes.

« Je ne suis pas surpris d’avoir au sein de mon Conseil municipal des Islamo-gauchistes, mais interrompre une minute de silence, je n’ai jamais vu cela ! », répond l’édile. Post Conseil municipal, le cabinet du maire adresse un communiqué de presse où il indique la démarche suivante : « Cette attitude n’a nullement sa place au sein du Conseil municipal de Marly. Cette attitude est aussi ignoble qu’indéfendable. Ils ne sont pas dignes d’être des élus de la République. Dès demain, j’écrirai au Préfet et au Ministre de l’intérieur pour leur signaler ce grave manquement à toutes les valeurs de notre République ».

Cet incident majeur va laisser des traces profondes dans le débat local, voire dans l’opposition qui s’est associée à cet hommage, aucun doute là dessus.

Le stade Papin, suspension temporaire contestée de l’accès aux vestiaires et aux locaux techniques

Autre sujet, mais cette fois très local avec l’explication détaillée du maire sur les raisons d’une suspension temporaire de l’accès aux vestiaires et aux locaux techniques pour le club de foot de Marly, et ses 600 licenciés. « Certes, ces équipements sportifs sont vétustes, mais la priorité est donnée à la rénovation des écoles de la commune. Néanmoins, les agents de la ville ont réparé, durant l’été, des dégradations dans les vestiaires, sanitaires, dalles de plafond, etc., et 15 jours après la rentrée scolaire, d’autres dégradations sont intervenues. Nous devons instaurer des règles de bonne conduite. Dorénavant, les dégradations et les réparations associées, d’une salle occupée par une association, seront déduites de la subvention. Si les faits se poursuivent, l’association ne bénéficiera plus de subventions et n’aura plus accès à cet équipement. Nous avons eu le cas il y a deux ans avec une suspension d’un mois d’accès à l’équipement pour une association sportive », déclare le maire.

Dans ce cas d’espèce du club de foot de Marly, le maire veut de nouveau « marquer le coup avec une suspension temporaire de trois semaines de l’accès aux vestiaires et locaux techniques, mais pas à l’équipement sportif. Cela ne fait plaisir à personne une telle sanction, mais il faut dénoncer des comportements inadmissibles », ajoute-t-il.

Pas de réaction en Conseil municipal, mais une manifestation est prévue ce mercredi 11 octobre, départ à 18h du Stade Papin en direction de l’Hôtel de Ville de Marly afin de contester cette décision de l’édile de Marly.

Bilan des centres sociaux à Marly

Suite à une remise à plat de la collaboration entre l’ACSRV et la ville de marly après « le constat de dysfonctionnement où nous aurions pu partir comme d’autres communes (Vieux-Condé), nous avons crée les conditions d’un bon partenariat », commente le maire de Marly.

Olivier Dos Santos

C’est pourquoi, le nouveau Directeur unique des deux centres sociaux de la Briquette et des Floralies, Olivier Dos Santos, avec deux directeurs adjoints, est venu faire un point d’étape de l’action entreprise depuis ce nouveau cadre collaboratif. « Cette montée en compétences, notamment sur la jeunesse, a permis l’embauche de 11 ETP, pour un total de 21 ETP, au sein des deux centres sociaux », explique le Directeur

« Nous avons touchés plus de 320 jeunes dans les collèges et les lycées. Ensuite, nos sites étaient trop identifiés aux quartiers, mais pas sur toute la ville. C’est pourquoi, nous avons engagé des actions hors les murs », poursuit-il.

Pour sa part Mathieu Zimmermann, le Directeur adjoint, a présenté le nouveau projet social avec 5 thématiques, la parentalité sur l’ensemble de la commune, le bien vivre ensemble, le soutien au développement à travers le pouvoir d’agir, la réussite éducative, et l’éco-quartier. 

En digression, Karim Berbache remercie l’ACSRV pour son soutien financier de 15 000 euros en faveur de l’action de secours initiée dans le quartier de la Briquette à destination d’un village marocain dans le Haut-Atlas.

En conclusion, le maire rappelle que « notre financement ne se résume pas à 17% du budget (et 45% La CAF), car il conditionne l’agrément obtenu par l’ACSRV chez nous, c’est même la condition sine qua non pour l’intervention de cette association sur notre commune ».

Histoire d’AP/CP

Plusieurs autorisations de crédits de travaux, déjà votés par le Conseil municipal, ont été votés par ledit conseil municipal de Marly. En effet, la rue Salengro, voirie communale, sera rénovée pour 925 000 euros sur 2 ans (2023/2024) avec « en plus la création d’un nouveau parking proche du cimetière. Les travaux de la rue Salengro démarreront après les vacances de Toussaint jusqu’au vacances de Pâques », indique le maire.

Ensuite, l’autre pénétrante de Marly, la rue Jean Jaurès, sera rénovée du Carrefour de Romainville jusqu’à l’autoroute côté Préseau. Cette route départementale sera prise en charge pour la voirie et les pistes cyclables par le Département, et une partie des trottoirs plus l’espace paysager par la commune. Enfin, un nouveau rond-point à l’accidentogène carrefour d’entrée du quartier des Floralies sera financé à 70% par le Département et 30% par la ville. « Ensuite, cette voirie sera transférée du Département à la commune avec une compensation financière de 250 000 euros. Au final, le coût final sera de 1 846 000 euros pour cette rénovation lourde », précise le maire.

Christian Chatelain, pour l’opposition, demande si « cette nouvelle voirie communale pourrait passer d’intérêt communautaire comme l’Avenue Barbusse ? ». Dossier à suivre… !

Pour Marie-Thérèse Hourez, la « ville est de plus en plus sale, c’est un fait ! Il n’y a plus de assez d’agents pour rendre les services à la population ». La réponse fuse « si tous les agents étaient au travail et pas une partie en arrêt maladie, nous n’aurions pas de problèmes. De plus, nous dépensons entre 300 000 et 400 000 euros pour évacuer les dépôts sauvages chaque année. Bientôt, tout sera vidéosurveillé et je serai intraitable avec les contrevenants », déclare Jean-Noël Verfaillie.

Une DUP salvatrice

Une délibération était très attendue à travers l’autorisation d’une DUP (Déclaration d’Utilité Publique) afin de solutionner une négociation entre l’exploitant du cafetier Place Gabriel Péri et du promoteur privé. « J’ai essayé de solutionner ce conflit, mais avec des avancées insuffisantes. C’est pourquoi, je souhaite ce vote d’une DUP afin de confier au Juge des Evictions ce dossier ».

Vers la sortie du syndicat « Les Grangettes »

Presque éternel contentieux, la fameuse sortie « Les Grangettes » était au menu de ce conseil municipal. En l’espèce, Marly rejoint d’autres villes pour la sortie par dissolution préfectorale du ce syndicat « Les Grangettes ». « Je m’inscris dans les pas de Fabien Thiémé qui a entamé cette initiative de retrait. Sur 12 communes, une majorité a voté ce retrait et devrait de fait entrainer sa dissolution par le Préfet du Nord ».

Daniel Carlier

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