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Marly, un budget primitif vers son pic de l’investissement !

Dans la droite ligne du ROB, la délibération relative au budget primitif était le sujet central de ce Conseil municipal de Marly. La voie tracée vers un investissement massif est actée où les changements sont déjà visuels comme le retour fonctionnel de l’Avenue Barbusse (visuel Avenue Barbusse attenante à la Place Gabriel Péri).

(L’Avenue Barbusse est en zone 30. A cet effet, le piéton est prioritaire, même en dehors d’un passage piéton, et ceci quel que soit son point de traversée de la chaussée, des travaux sur les trottoirs, piste cyclable, et signalétiques sont en cours ).

Jean-Noël Verfaillie : « Je ne réduirai pas la voilure sur les investissements (les travaux) avant les municipales ! »

Malgré la clé de voute d’un investissement tous azimuts jusqu’à la fin du mandat, le maire tient à respecter une promesse de campagne municipale : « Nous continuerons à baisser les taux de la fiscalité locale, 1,94% sur la Taxe foncière sur le bâti et 1,40% et sur la Taxe foncière sur le non bâti en 2024 ».

Concernant la masse salariale, elle a baissé de 400 000 euros, malgré une réduction d’effectif de 100 agents même si elle représente toujours environ 60% du budget de fonctionnement. La hausse des points d’indice, légitime, est passée par là pour les fonctionnaires territoriaux, non compensée par l’Etat. Pour autant, la ville de Marly recrute ! « Dix postes sont à pourvoir, je cherche sur certains postes d’encadrement depuis 2 ans. Lorsque le marché de l’emploi est plus fluide, la fonction publique est moins rémunératrice que le privé », commente l’édile. Pour l’opposition, Marie-Thérèse Hourez pointe du doigt « de moins en moins de service à la population, la ville est sale et la charge de travail de plus en plus forte pour les agents de la ville ». Cette dernière redemande un état des lieux de l’absentéisme sur la commune.

Entrée au niveau du Carrefour de Romainville, une poussette est possible aujourd’hui…

Heureusement, la panique budgétaire énergétique est derrière les collectivités locales, mais certaines pratiques de bon aloi vont demeurer ici et là au sein des communes. En premier lieu, la sobriété énergétique est toujours la ligne de conduite « même si plus de souplesse sera possible pour des touts petits ou autres exceptions dans les salles de sport », précise-t-il. L’opposition municipale ne renie pas cet effort… financier et écologique d’une sobriété palpable au niveau national. Toutefois, Mme Marie-Thérèse Hourez pointe du doigt « une salle Denayer chauffée pendant 3 jours avant votre cérémonie de voeux ». 

Le budget CCAS a été le témoin d’un échange de fond sur la vison de l’aide sociale. Avec une enveloppe financière considérablement musclée, le choix de l’insertion sociale est fait. « Nous faisons moins d’assistanat et plus d’accompagnement social. Sur 168 bénéficiaires du RSA, nous avons eu 38 sorties positives », commente Alice Dupont-Donnet, l’adjointe en charge du CCAS.

Sur cet item, Marie-Thérèse Hourez, en charge du CCAS sous l’ancienne majorité, demande clairement « à ne pas critiquer systématiquement l’action de la majorité précédente. Quand c’est bien, je le dis officiellement, mais il ne faut pas minimiser notre volonté d’aider les Marlysiens ». Le maire répond tout de go : « Nous n’avons jamais voulu diminuer votre volonté d’aider socialement les Marlysiens les plus vulnérables. Pour autant, vous n’aviez pas les moyens suffisants pour y parvenir. Notre politique d’économie des charges de fonctionnement nous permet de la faire ».

Pour Serge Lekadir, la majorité municipale agit « à courte vue. Vous dilapidez les ressources de la commune au détriment de l’action culturelle et sportive, mais également une course effrénée vers la dégradation des services publics. C’est une politique d’austérité, pas de bien-être ! ».

Le maire justifie la ligne politique choisie depuis le 1er jour : « Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes, en décembre 2019, a clairement pointé une commune exsangue de capacité financière. Nous avons choisi de travailler sur une baisse significative des charges de fonctionnement et de (re)créer une capacité d’autofinancement. En 2008, vous avez choisi une hausse de 30% de la fiscalité locale, et nous avons opté pour une autre politique. Vous avez géré la pénurie budgétaire de votre côté, mais nous n’avons pas la même philosophie sur ce sujet ».

Enfin, Marie-Thérèse Hourez constate que la ville collabore activement avec Valenciennes Métropole, reproche du maire en place lorsqu’il était dans l’opposition. « Sauf que nous travaillons avec la CAVM sur des projets que nous portons », répond Jean-Noël Verfaillie.

Sur cette phase d’investissement massif, le premier magistrat insiste sur sa volonté de poursuivre,  Parce Gabriel Péri, les voiries, la vidéo surveillance, le futur parc Urbain et contrairement à l’usage classique d’un ralentissement des coups de pioche à la veille d’une élection municipale, l’intention est tout autre : « Je ne réduirai pas la voilure sur les investissements (les travaux) avant les municipales ! »

« La phase de relogement se déroule bien », Jean-Noël Verfaillie

Concernant la phase du NPNRU, ANRU 2, sur la Briquette, les choses s’améliorent « après une période difficile en sortie de Covid, la phase de relogement se déroule bien. Aujourd’hui, il reste 28 familles à reloger sur 156 logements rénovés ou reconstruits », précise le maire.

L’USM Marly Football, subvention en attente de…

Au détour de la délibération relative aux subventions aux associations, le maire expose publiquement ce que beaucoup connaissaient officieusement. En effet, Mme Hourez s’étonne de l’absence, à ce stade, de la subvention à destination du club de football de Marly. La réponse du maire glace toute l’assemblée : « Certains responsables du club de football ont commandé pour 80 000 euros environ de l’équipement sportif avec une série de chèques à déposer à différentes dates. Puis, ils ont déclaré le chéquier volé ! Tant que ce dossier ne sera pas réglé, nous ne donnerons pas de subventions à ce club ».

Marly, ville européenne 

Inutile de souligner que le maire élu est un ardent défenseur de l’Union européenne et à ce titre, Marly a reçu un label « Erasmus » : « Je pense que c’est la seule commune sur le Valenciennois et cela permet une prise en charge à 100% des voyages. Nous allons organiser dans les meilleurs délais un voyage avec des jeunes de Marly vers la commune polonaise jumelée ». 

Le déficit de l’Etat

Toujours intéressant de connaître l’avis d’un édile lorsque le déficit de l’Etat atteint 5,5% en 2023, soit 0,6% de plus que prévu, et surtout une éventualité vers une réduction de la DGF à destination des collectivités locales. «  Je n’y suis pas opposé, mail il faudrait qu’elle soit cohérente et par suite que le fonctionnement de l’Etat fasse de même. Oui à un rabot sur les communes quant on pense que les intérêts de la dette française sont, à ce stade, supérieurs à la collecte de l’impôt sur le revenu. Par contre, les communes ne doivent pas payer pour le fonctionnement de l’Etat », conclut le maire.

Daniel Carlier

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