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Le NPNRU Chanteclerc-Le Coq prend son envol sur Condé-sur-l’Escaut

Au détour d’un Conseil municipal assez succinct, malgré le vote du compte administratif, la présentation du chantier de rénovation lourde du quartier Chanteclerc-Le Coq a gravé dans le marbre ce projet calendrier à la clé.

La rénovation lourde du quartier Chanteclerc-Le Coq pour oublier l’abandon du Groupe scolaire en centre-ville

Evidemment, le vote du compte administratif 2023, la photographie comptable au 31 décembre 2023 de cette collectivité locale, a délivré ses données financières par la voix de la conseillère municipale en charge des finances publiques, Joëlle Galloo-Gau. En résultat cumulé sur plusieurs années, 1 702 534 euros pour l’excédent de fonctionnement, et 1 498 437 euros pour l’excédent d’investissement. « Ces chiffres montrent une gestion saine, une belle dynamique, malgré l’inflation nous conduisant à une meilleure maîtrise de l’énergie, de l’éclairage public, d’une efficacité thermique des bâtiments… même si la hausse du point d’indice, justifiée pour les agents, permet plus difficilement la gestion de la masse salariale. Enfin, notre capacité de désendettement est ramenée à 4,24 ans (chiffre très raisonnable) », commente Grégory Lelong.

Toutefois, ce portrait chiffré avantageux est contesté par l’opposition, car il contient les séquelles de l’abandon d’un projet de Groupe scolaire pour le déplacement de l’école du centre-ville. Ce dossier annoncé durant la campagne municipale 2020, lancé avec force de communication, s’est évaporé à travers une annonce le 27 mars 2024. « La hausse des coûts, l’état des terrains délaissés par VNF (Voies Navigables de France)… m’a conduit à prendre cette décision difficile », commente l’édile. 

Paradoxalement, l’accueil financier frileux, par l’opposition, de ce projet va se retourner contre la gouvernance locale à la suite de cet abandon. « Dans la section investissement du CA, il y a les 837 000 euros de l’investissement consacré à ce Groupe scolaire. Donc, vos chiffres ne sont pas aussi excellents que vous l’indiquez concernant l’investissement », indique Alexandre Razka. Le maire réponde tout de go : « Ces données financières restent largement positives, malgré cet abandon de projet ». 

Ensuite, dans les comptes des acquisitions foncières. « Nous voyons 100 000 euros fléchés pour l’achat de ces terrains du fameux Groupe scolaire », ajoute Alexandre Razka. « Oui, nous les utiliserons si nous avons une opportunité où nous les revendrons. Ces terrains sont constructibles ! », répond Grégory Lelong. 

A n’en point douter, ce sujet de l’abandon de ce Groupe scolaire d’une école du centre vieillissante va impacter la prochaine campagne municipale. « Nous travaillons à travers une étude sur une rénovation de l’existant », précise le premier magistrat. 

Les raisons objectives 

Premièrement, un retour sur l’arrivée à la gouvernance locale de Grégory Lelong et de son équipe, portée par l’UDI, s’explique aussi par une capacité financière atone, un peu comme Marly, du Chef lieu du Pays de Condé sous l’égide de Daniel Bois. Masse salariale beaucoup trop lourde, bâtis publics vieillissants, autofinancement famélique, malgré l’arrivée de l’ANRU et du PNRQAD, dont les effets se traduisent maintenant, la gestion publique dénoncée par l’opposition de l’époque a sans doute peser lourd à l’heure du comptage des bulletins de vote en 2014 !

Dans la ligne droite de la Guerre en Ukraine, la hausse des coûts tous azimuts a percuté de plein fouet tous les projets publics et privés sur le Valenciennois. Parfois, cela concernait un Groupe Scolaire où le choix fut de poursuivre le dossier en absorbant les hausses, via de nouvelles subventions, ou d’autres économies dans le budget local, mais d’autres communes ont choisi de reporter leur projet ou tout simplement de l’abandonner, et en l’espèce Condé-sur-l’Escaut.

Par ailleurs, Grégory Lelong est le maire, et aussi enseignant, auquel il revient le pouvoir de s’endetter plus afin de poursuivre un projet ambitieux pour les enfants de Condé-sur-l’Escaut ou de privilégier une gestion plus maîtrisée de la dette publique, continuer de baisser la pression fiscale locale, travailler sur les bâtis publics existants… Nous sommes dans un choix politique pur afin de présenter aux électrices et électeurs un bilan financier cohérent en mars 2026, bien au delà de toutes considérations. 

Le « Décret Tertiaire »

Plus globalement à l’endroit des collectivités locales françaises, une parenthèse sur un sujet particulièrement abscons pour le grand public venant directement impacter les communes, quasi une sommation, à réaliser des travaux sur les bâtiments publics afin d’améliorer l’efficacité thermique. C’est le fameux « Décret Tertiaire » !

En très résumé, la commune a une feuille de route d’ici 2030 à respecter impérativement dans la conduite d’une rénovation thermique lourde de ces bâtis publics, pour un gain énergétique lisible. Une injonction de l’Etat que certaines collectivités digèrent mal, car le calendrier de rénovation des bâtiments publics n’est pas le seul dossier brûlant. 

Le chant du Coq « Chanteclerc » à sa partition 

Au détour d’une APCP (Autorisation de Programme/Crédits de Paiement) concernant le quartier « Chanteclerc-Le Coq » sur 7 ans avec un reste à charge pour la ville de  2 138 000 euros, dont 320 700 euros en 2024, le chantier en cours a été présenté aux élus du Conseil municipal avec la démolition des deux premières Barres, rue des Cytises, dans le quartier « Chanteclerc » depuis septembre 2023 et les 3 Barres suivantes fin 2024. 

Ce projet NPNRU (nouveau programme national de renouvellement urbain), lancée par Manuel Valls ou ANRU 2 disent certains, est pourtant différent dans l’approche urbaine. « Nous ne sommes pas, comme sur l’ANRU 1, dans l’obligation du 1 logement détruit, 1 logement construit », précise le maire. En effet, outre cette distinction de taille, les occupants peuvent également recevoir une proposition de logements dans une autre ville d’accueil du Valenciennois, exemple Vieux-Condé, afin d’améliorer la mixité sociale. 

Ensuite, dans cet espace urbain ciblé « Politique de la Ville », la construction de 17 logements neufs par Partenord entre 2024/2026, la rénovation des espaces publics entre 2025 et 2027, la réhabilitation lourde et résidentialisation Place du Hainaut entre 2025/2026, et enfin la réhabilitation du Centre social du quartier durant les années 2025/2026. Voilà le programme des réjouissances urbaines, mais ces dernières vont incontestablement modifier le cours de nombreuses vies d’administrés.

Enfin, un sujet consensuel avec le vote d’une subvention au collège « Josquin des Près » afin d’entreprendre un  voyage au camp de Struholf, seul site de concentration nazi sur le territoire national, le devoir de mémoire n’est pas détail depuis « le 07 octobre et la remontée de la bête » , conclut Brigitte Duc.

Daniel Carlier

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