« Mon avis citoyen » sur le Conseil municipal de Saint-Saulve
A l’aulne de la période estivale, le Conseil municipal de Saint-Saulve était dense à travers quelques délibérations financières, voire urbanistiques, mais également dans la présentation d’un nouvel outil de démocratie participative, le portail « Mon Avis Citoyen »
Yves Dusart, 1er adjoint : « Nous avons besoin de prendre le pouls de notre population »
La plate-forme « Mon avis citoyen » est née en 2016. Sur cette dernière, vous pouvez laisser votre avis sur n’importe quelle commune de France, si vous y êtes résident. « Les trois fondateurs de l’entreprise ont fait le constat que les citoyens se désintéressent de la vie publique, mais ils revendiquent également un besoin d’écoute, de proximité, et de faire confiance », entame Lorenzo Privitera, chargé de mission chez l’entreprise « Mon Avis Citoyen ». Fort de ce constat partagé, la ville de Saint-Saulve a contracté avec cette entreprise afin de récupérer les avis des Saint-Saulviens sur la commune. « Nous travaillons avec 40 collectivités territoriales et locales, département, métropole, et communes. Sur le Nord, nous collaborons avec la commune de Roubaix et maintenant Saint-Saulve », précise Lorenzo Privitera.
Dans ce cadre, ce portail web propose à toutes et à tous de laisser un avis libre d’expression, anonyme, sur le cadre de vie au sein d’une collectivité publique. « Message libre avec des commentaires ouverts (positifs ou négatifs), mais également avec la faculté de répondre par une appréciation chiffrée sur différentes thématiques relatives à la commune concernée », poursuit-il.
« Le titre de ce portail est éloquent. Nous avons besoin de prendre le pouls de notre population. Beaucoup de personnes sont plus à l’aise pour répondre sous cette forme plutôt que de se déplacer en mairie etc. C’est un outil à notre disposition dont on ne mesure pas encore tous les effets. Le citoyen peut s’exprimer librement avec des données très approfondies. Ce sera un nouvel outil de pilotage de notre action » », précise Yves Dusart.
Le fil de cet échange numérique est « totalement compatible avec la réglementation RGPD en vigueur. Seuls les messages récents sont visibles, le but étant l’échange direct avec l’administré. Il est assez difficile, voire impossible, de répondre si vous n’êtes pas résident sur la commune », indique Lorenzo Privitera.
Les possibilités de comparaison avec des villes de même calibre font également partie de cette offre de service, un point intéressant afin de mieux situer son action publique. Un élu intervient durant le Conseil municipal « le principe de ces commentaires n’est-il pas de les faire partager avec tous ? ». Sur ce point Yves Dusart répond : « Il y aura deux niveaux de réponse, une instantanée pour une question assez simple, voire beaucoup plus affinée si nécessaire ». Donc non, le principe est l’échange direct et confidentiel avec un administré, mais pas via les réseaux sociaux.
« A ce jour, nous avons déjà 400 participants avec près de 3 000 verbatim sur Saint-Saulve. Sur France entière, nous avons déjà collecté 6 millions de verbatim », conclut Lorenzo Privitera.
En clair, à la différence des réseaux sociaux où celui qui hausse le ton du clavier emporte souvent, voire décourage, l’échange d’avis sur un thème particulier, le débat sera de facto plus serein. On n’oublie pas également les milliers de fans visibles sur la page facebook d’un(e) élu(e), car le modérateur supprime les commentaires négatifs, laissant penser que la commune est peuplée de bisounours ! Sauf à l’égo, cela n’apporte rien de plus qu’un miroir imparfait de son action, mais en aucun cas un jugement sur cette dernière. Là, le commentaire arrive directement au coeur du moteur municipal dont l’intérêt premier est de verbaliser une réponse cohérente sur un sujet donné. L’avis négatif ou positif amène un échange confidentiel et anonyme, cela libère un dialogue constructif !
« Avez-vous pensé aux Saint-Saulviens non connectés à internet », demande un autre élu. « Souvent, même ceux qui ne sont pas connectés chez eux sont détenteurs d’un smartphone, cela augmente considérablement le panel de citoyen en capacité de répondre », confirme Christèle Gosset, adjoint en charge de la communication. Néanmoins, aucun support de communication ne couvrira l’intégralité des administrés d’une commune en attendant un hologramme chez vous pour vous interroger… !
Voilà pour la démocratie participative sur le Valenciennes où Saint-Saulve est la première commune sur le Valenciennois à travailler avec cette plate-forme.
Saint-Saulviens, testez ce portail : https://www.monaviscitoyen.fr/ville/59880-saint-saulve
Le Compte administratif 2018
La photographie de la compatibilité publique 2018 révèle que la masse salariale à baissé de 0,93%. Sur le fonctionnement général, les dépenses de fonctionnement ont baissé de 3,32%, un chiffre assez imposant pour une collectivité locale d’autant plus qu’elles sont réalisées à 96,23%.
On peut noter que les dépenses (travaux) se sont concentrées principalement sur les écoles ( 32%), le BTP (19%), et les voiries (19%), deux chantiers principaux, la rénovation de la Salle Schumann (457 821 €) et le Complexe sportif (1485 218€). Par contre, les travaux d’équipement furent réalisés à hauteur de 57,59% « une moyenne basse comparativement aux 6 dernières années », souligne l’adjoint aux finances.
Au niveau des recettes, ce n’est pas une surprise, mais la commune de Saint-Saulve bénéficie d’un volant financier de contribution directe assez élevé, pour le Valenciennois. Cela représente 6 249 207 euros, soit + 8,11% en 2018.
Comme dans de nombreuses communes, la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) diminue de 74 876 € en l’occurrence pour Saint-Saulve, idem pour la DSU (Dotation de Solidarité Urbaine).
Autre diminution constatée, la fréquentation à la piscine est en baisse drastique (-33 593€) et ce constat ne risque pas de se modifier en 2020 avec l’arrivée du nouveau Complexe aquatique de Valenciennes.
Le projet « îlot Mairie »
Ce projet de nouveau quartier dans le coeur de la commune a suivi son chemin urbanistique, celui de la concertation publique, il arrive (enfin) au point où il faut une mise en concurrence. En effet, un concessionnaire doit être choisi afin d’assurer la maîtrise foncière des biens nécessaire à la réalisation de l’opération. Cette concession d’aménagement est une procédure très large, elle comprend les compétences comme la préemption urbaine, les expropriations, mais également la vente et la location des biens à l’intérieur de ce périmètre. Cette concession sera établie sur 8 ans.
A titre de comparaison, le principe du concessionnaire n’a rien à voir avec une DSP (Délégation de Service Public), le champ d’intervention de l’exécutant du projet est beaucoup plus large. Toutefois, la collectivité locale conserve la maîtrise du temps sur le dit projet urbain. Plus d’infos sur http://www.marche-public.fr/Marches-publics/Definitions/Entrees/Concession-amenagement.htm
Dans cette optique, et avant la désignation d’un concessionnaire, l’achat d’un foncier proche de l’hôtel de ville a été voté par le Conseil municipal.
Enfin, afin de choisir le dit concessionnaire, une commission a été mise en place. La présidente désignée fut Cécile Gallez avec 5 autres membres.
En bref :
La représentativité locale au sein du Conseil communautaire a été reconduite pour le cycle 2020/2026, la commune de Saint-Saulve conserve 5 élus communautaires.
Daniel Carlier