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Osez Josephine Baker à Valenciennes

L’inauguration du collège Joséphine Baker, ex Chasse Royale, à Valenciennes est très symbolique d’une nouvelle page pour ce quartier emblématique. D’abord, le choix du nom devrait donner des ailes à l’équipe pédagogique et aux enfants tant cet artiste et résistante fut source d’inspiration. Au même niveau d’exigence que cette française d’adoption, le rendu bâtimentaire de cette réhabilitation/extension est bluffant par la diversité de ses espaces intérieurs et extérieurs. Pour autant, que ce chemin fut long, douloureux, angoissant, mais « le bébé est né », commente la Rectrice de l’Académie du Nord (visuel d’un Flash Mob endiablé).

(Visuel Valérie Cabuil et Christian Poiret)

Christian Poiret : « Le département ose faire des choses pour nos enfants »

Cette visite des officiels a permis de découvrir la multiplicité des activités au sein de Joséphine Baker. Toutefois, les espaces ne remplacent pas les âmes qui l’animent, en l’occurence 317 élèves avec un horizon à 550 élèves dans les deux années à venir. C’est pourquoi le temps fort de cette journée particulière fut un flashmob par les collégiens et certains enseignants, avec un bis repetita avec toutes les personnalités politiques présentes, un rythme de feu !

Un rapide coup d’oeil dans le rétroviseur permet de savourer ce moment de convivialité. En effet, rappelons que ce quartier de la Chasse Royale, injustement mal réputé, avec une mixité scolaire inexistante, a souffert d’un délit de faciès pesant, plombant à plus d’un titre. D’ailleurs, Jean-Louis Borloo, le père de l’ANRU 1, l’a senti et (r)accroché ce quartier à ce souffle financier de la rénovation urbaine des logements.

Christian Poiret, le Président du Conseil départemental du Nord, insiste sur cette collégialité : « On a fait équipe avec l’Etat (sur l’ANRU pour les logements) et de notre coté pour ce collège. Assurément, l’enveloppe de 5 millions d’euros pour une réhabilitation en 2013 était insuffisante. Aujourd’hui, ouvrons ce collège aux familles, il faut faire venir les parents ici. On a besoin de vous ». Ce cri du coeur en faveur d’une mixité espérée fut le fil rouge des discours, un message clair repris par Laurent Degallaix: « Il n’y a aucune raison de ne pas venir au collège Joséphine Baker * ».

Effectivement, le curseur financier a été revu à la hausse avec un financement global de 15 585 968 euros dont 10,4 millions d’euros par le Département du Nord. Çela ne réduit en rien le combat du Conseiller départemental Jean-Claude Dulieu et du maire Laurent Degallaix afin d’éviter en 2015… la fermeture pure et simple. L’action politique, très décriée, a oeuvré en faveur de cette renaissance en dépassant une catatonie administrative bien connue. Pour critiquer sans vergogne, il faut savoir féliciter sans retenue !

« Du neuf et du courage », Christine Nison

Au coeur de cette résilience, la nouvelle principale aux manettes est aux anges. Elle reprend le propos d’un ancien responsable. « Il faut du du neuf et du courage. Du neuf grâce au Conseil départemental et du courage grâce à l’Académie et son équipe pédagogique. Je voudrais saluer Hervé Legrand pour son suivi de chantier, sur site occupé, durant toutes ces années. Je n’ai fait que 6 mois avec des travaux. Oui, c’est coton ! », commente Christine Nison. Clairement, certains trimestres durant les travaux furent irrespirables pour les enfants, et de fait les parents, les équipes pédagogiques… « un épuisement », ajoute-t-elle.

Elle loue cet équipement, mais également les opportunités des activités pédagogiques multiples, un internat d’excellence, véritable valeur absolue pour ce dossier. Un tout permettant à la cheffe d’établissement de rêver d’un nouveau lendemain avec « plus de mixité. D’ailleurs, nous attendons de l’Europe une validation de notre dossier ERASMUS », poursuit Christine Nison, habitée durant son propos.

« Josephine Baker va faire rêver », Valérie Cabuil

La présence de la Rectrice de la l’Académie de Lille marque l’importance de cette réalisation. « Aujourd’hui, on est plutôt ému. Josephine Baker va faire rêver. Ce collège, c’est tout ce que je demande. Quand les professeurs vont bien, les enfants aussi, et on apprend mieux. C’est aussi simple que cela ! », explique Valérie Cabuil.

« porté, assumé, et ambitieux », Laurent Degallaix

Le maire de Valenciennes ne masque pas son plaisir face à cette nouvelle écriture architecturale. « Ce projet a été porté, assumé, et ambitieux pour ce collège, tout comme le contournement Nord dans le Valenciennois, par le Département du Nord. Sur ce quartier, à travers tous les partenaires, nous injectons 200 millions d’euros (logement + équipement public). Ce quartier a souffert d’une image qu’il ne mérite pas », déclare l’édile de Valenciennes.

«  Nous sommes tous embarqués », Guillaume Quenet

Le Sous-Préfet de Valenciennes, depuis le 02 janvier 2023, est arrivé après la bataille, mais il concède que le discours de la principale l’a remué. « Nous sommes tous embarqués sur ce projet. Chasse Royale est un quartier de la Politique de la Ville. Ainsi, cette réhabilitation/extension de ce collège a beaucoup de sens et le choix de son nom aussi. Je rappelle que Joséphine Baker a choisi d’être française », conclut-il. Pas de doute, la Chasse Royale a son panthéon pédagogique !

Daniel Carlier

* Il y a même deux baby-foots… trop fort

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