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Une colère froide enfle pour sauver le Centre d’Amaury !

Depuis l’annonce en septembre 2023 du choix de la destruction totale du Centre d’Education à l’Environnement d’Amaury, la mobilisation continue de pousser les murs administratifs d’une décision radicale. Ce samedi 20 janvier 2024, près de 150 personnes étaient mobilisées, malgré une température de -7°, sur la Place de la République à Hergnies afin de faire passer des messages clairs au Parc Naturel Régional Scarpe Escaut (visuel Thomas Devillers).

Jacky Hoogers : « Inverser cette aberration »

Le porte parole du collectif en soutien au Centre d’Education à l’Environnement d’Amaury, Jacky Hoogers, plante le décor de ce rassemblement : « Nous réclamons une nouvelle expertise et nous pointons du doigt l’absence d’entretien plus lourd au fil des années, notamment depuis l’arrivée du Président Grégory Lelong à la Présidence en 2017 et d’Isabelle Zarlanga en 2015. Nous voulons un projet ambitieux pour Amaury afin d’inverser cette aberration ». 

Jacky Hoogers au pupitre

Rappelons que l’avis technique précise éclairement que ce « n’est en aucun cas un document d’exécution, ni une maîtrise d’œuvre technique (Ci-joint dans l’article https://www.va-infos.fr/2024/01/13/conflit-ouvert-au-centre-deducation-a-lenvironnement-damaury/). C’est pourquoi, nous allons interpeller Valérie Létard, conseillère départementale (qui a porté la candidature du maire de Condé au PNRSE), Béatrice Descamps, députée 21ème, Laurent Degallaix (Pdt CAVM), et Aymeric Robin (Pdt CAPH) », conclut Jacky Hoogers.

Pris en étau, les 8 salariés de l’A.D.E.P.S.E naviguent à vue et sont partagés entre « en finir de suite (avec un licenciement) ou trouver une solution pour un nouvel avenir du Centre d’Amaury. Nous sommes dans le flou total. Au niveau des animateurs, nous avons heureusement des missions dans les écoles de La Porte du Hainaut. Durant cet été, nous avons élaboré différents projets alternatifs, mais tout a été refusé en bloc. Puis en septembre, la nouvelle est tombée avec le projet de destruction pour une renaturation sur ce site », explique Claire Chevrier, une animatrice. Cette dernière rappelle l’objectif de cet espace réservé à l’éducation à l’environnement : « L’intérêt est de loger ici, le découvrir, en fait de venir en immersion sur le site d’Amaury. L’éducation à l’écologie populaire est un investissement non rentable ». 

Un nouveau vote au PNRSE ?

Un adjoint sur la commune d’Hergnies met en exergue la volonté de la collectivité locale de développer « le volet loisir et le tourisme nature sur ce site. Comme le collectif, nous demandons une nouvelle expertise. A ce stade, notre demande est restée sans succès auprès du PNRSE ! ».

En effet, très loin d’un vote bon teint où l’unanimité faisait loi depuis 1968 au sein du PNRSE, pour la 1ère fois l’Assemblée générale de ladite structure a généré 5 voix contre « cette décision de fermeture/destruction du centre d’Amaury et bien d’autres souhaitent voter contre, mais n’ont pas osé le concrétiser », explique un intervenant. Dans cette optique, un ex-membre de l’association ADEPSE et animateur de cette manifestation, Thomas Devillers, réclame avec force « un nouveau vote ! ». 

Pour Quentin Omont (EELV), la musique joué est bien connue. « Comme d’habitude, c’est d’abord un problème d’économie, mais il n’y a rien à attendre des élus sur Valenciennes Métropole. Il faut élargir le collectif pour contester cette décision », explique l’élu communautaire au sein de la CAVM.

« La région n’a pas été sollicitée », Julien Poix

Très investi dans ce combat, le conseiller régional indépendant, Julien Poix, rappelle « des informations d’alerte, dès 2016, sur les travaux nécessaires sur le site d’Amaury. Aujourd’hui, la région Hauts de France n’a pas été sollicitée, mise à part pour 28 000 euros dans le cadre d’un barriérage. Pourquoi, un PPI n’a pas été envisagée depuis des années ? », déclare Julien Poix. A l’entrée d’une année particulièrement dominée par les J.O de Paris 2024, l’élu se pose la question « sur le record olympique d’une décision de fermeture et de destruction prise en quatre mois. Non à la démolition ! ».

Fabien Roussel, député de la 20ème circonscription, était également présent avec Mathilde Valembois, sa suppléante, et Michèle Greaume, la sénatrice. Chacun souhaite « une nouvelle expertise sérieuse. Tout est fait pour éviter les discussions sur l’avenir du Centre d’Education à l’Environnement d’Amaury. Nous ne voulons pas d’une délocalisation sur Chabaud Latour, il y a de la place pour ces deux sites naturels ». Tous autour de la table afin de construire un avenir, voilà le credo des différents intervenants, est-ce trop tard ou un projet alternatif est-il encore possible sur Amaury ?

Pour sa part, le maire de la commune d’accueil, Hergnies, Jacques Schneider, a de nouveau positionné le contexte légal dans les différentes étapes administratives de ces derniers mois. « Je ne remet pas en cause l’avis technique, mais le choix d’une renaturation. Si le PNRSE quitte Hergnies, Hergnies quittera le Parc Naturel régional Scarpe Escaut », conclut le maire. 

Daniel Carlier

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